Stéphane Ibrahime remportera-t-il la première de victoire de sa carrière cycliste cette saison en FFC ? A 30 ans, l’ancien coureur de l’AC Orsay fera partie des coureurs à suivre cette année en 3e catégorie. « J’ai débuté le cyclisme en compétition par hasard, ce n’est vraiment qu’en 2005 que j’ai mordu au virus en allant voir des courses élites en compagnie de Jean-François Meriguet, le père de mon coéquipier et ami de longue date, Jean-Philippe » se remémore Ibrahime qui ne regrette en aucun cas son choix d’avoir opté pour cette discipline. « Les sensations qu’on peut éprouver en course et à l’entraînement sont très grisantes. Je suis aussi passionné par le côté préparation, la richesse stratégique et tactique des courses, sans oublier cette part d’aléas avec lesquels il faut sans cesse composer». Débutant au club de VTT des Ulis en 2000, Stéphane Ibrahime a ensuite opté pour le voisin de l’AC Orsay puis les Bleus de France, l’AC Boulogne –Billancourt avant de rejoindre le VC Arpajon à l’intersaison tout comme un de ses amis, Arnaud Alvès, ancien pensionnaire du club localisé à Suresnes. « J’ai d’abord privilégié les copains peu importait l’endroit où ils étaient licenciés finalement. Ce n’est qu’en montant en 2e catégorie que j’ai eu envie de m’investir dans une plus grosse structure » confesse l’essonnien qui garde de bons souvenirs de son année passée à l’ACBB. « L’ambiance était vraiment sympa entre coureurs et avec l’encadrement, j’ai eu le sentiment d’apporter une modeste pierre à un édifice historique ne serait-ce que pour une saison ». Stéphane Ibrahime avait d’ailleurs participé à Paris-Connerré 2015, l’un des rares coureurs 2e catégorie au départ de l’épreuve élite. « J’ai été pris par le virus en regardant des élites sur le bord de la route. Etant monté en 2 je n’aurais manqué cette occasion pour rien au monde. La boucle devait être bouclée » sourit le longiligne grimpeur qui se montre ambitieux dans la quête d’une première victoire. « A mon modeste niveau, toute victoire serait belle! Mais si je devais vraiment n’en cocher qu’une ce serait peut-être Méréville (Essonne). C’est la première course à laquelle j’ai participé en junior et un tir monumental dont je me souviendrai toute ma vie! Sur le moment j’ai pensé que le vélo ça n’était pas pour moi. Maintenant, je me rends compte que c’est possible, lever les bras là-bas aurait donc une saveur toute particulière là où tout a commencé » estime l’ancien sociétaire des Bleus de France conscient des lacunes qui ont pu l’empêcher d’ambitionner plus tôt de passer la ligne d’arrivée en vainqueur. « La condition d’abord. J’ai mis du temps à réaliser l’importance de la préparation et quand bien même c’était le cas, mes saisons étaient très souvent entrecoupées pour de multiples raisons. Le manque de confiance et d’expérience ensuite. Ce n’est qu’en montant sur mon premier podium au CIF que je me suis rendu compte que j’avais ma chance autant que les autres. Si je m’en étais rendu compte avant j’aurais sans-doute produit mon effort plus tôt et qui sait? Mais c’est comme tout, cela s’apprend, et j’ai encore beaucoup de progrès à faire » confesse l’ancien entraîneur d’athlétisme du club d’athlétisme de Massy. Etudiant en thèse, Stéphane Ibrahime s’est fixé d’autres objectifs en plus de s’imposer pour la première fois de sa carrière cycliste. « Je veux continuer à me faire plaisir et m’amuser. A moyen terme j’aimerai bien remonter en 2e catégorie pour éventuellement découvrir d’autres courses élites à l’occasion » avoue le troisième des Challenges du CIF 2014 en 3e catégorie sur l’Autodrome de Linas-Montlhéry (Essonne). Stéphane Ibrahime pourra en tout cas compter sur ses amis du VC Arpajon, l’une des meilleures équipes 3e catégorie d’Ile-de-France pour remplir ses objectifs, à l’image de coureurs expérimentés comme Amaury Grelot et Flavien Legeay.
Photo : Martial Denais.