Interview de… Benjamin Rousseau (US Métro-Transports)

Entre le vélo et Benjamin Rousseau, c’est une histoire d’amour qui dure ! A 18 ans, le polyvalent coureur francilien continue à prendre beaucoup de plaisir dans ce sport sous le maillot de l’US Métro-Transports. Le protégé du président Rémy Turgis s’est récemment distingué en remportant le titre de champion de Paris dans la catégorie des juniors sur le circuit Nexter de Satory (Yvelines), le 5 juin dernier.

« Apporter mon aide au maximum pour mes coéquipiers »

 

Radio Peloton : Benjamin, cela fait un moment que vous portez les couleurs de l’US Métro-Transports…

Benjamin Rousseau : Cinq ans exactement. Je suis arrivé au club quand j’étais minime 1. Je pratique le vélo en compétition depuis plus de dix ans. J’ai commencé à l’âge de cinq ans après avoir essayé le football. Mais le vélo est une histoire de famille chez les Rousseau et j’ai vite été rattrapé par le virus de la petite reine (sourires).

Radio Peloton : Qu’est-ce que vous aimez à l’US Métro-Transports ?

Benjamin Rousseau : L’ambiance est très familiale au sein du club. Le président Rémy Turgis nous met dans les meilleures conditions pour que nous nous sentions bien dans la structure. Il y a aussi un réel échange entre les différentes catégories qui contribue à la bonne ambiance générale à l’USMT entre coureurs et dirigeants.

Radio Peloton : Comment jugez-vous votre première partie de saison ?

Benjamin Rousseau : Selon moi, je fais quand même un bon début de saison. En tant que junior 1, j’essaye de découvrir le maximum d’épreuves tant aussi bien à l’échelle régionale que nationale. Par exemple, cela a été un honneur pour moi de prendre le départ de la « Bernaudeau juniors » (Vendée) , une course de référence nationale dans la catégorie.

Radio Peloton : Vous brillez également en cyclo-cross, l’hiver…

Benjamin Rousseau : Lors de la dernière saison de cyclo-cross, je me suis imposé à trois reprises tout en ayant eu un petit problème de santé. Je prends du plaisir dans cette discipline, d’autant plus qu’elle a une place particulière au sein de l’US Métro-Transports. Je suis maintenant focalisé sur la suite de la saison sur route. J’ai souvent été dans le coup tant aussi bien sur les Nationales juniors que sur les courses de 2e catégorie, 3e catégorie, ce qui est rassurant pour la suite. C’est une année de découverte pour moi. Je suis également dans l’optique d’apporter mon aide au maximum pour mes coéquipiers.

Radio Peloton : Qu’aimez-vous dans le vélo ?

Benjamin Rousseau : Il y a beaucoup de choses que j’aime dans la pratique du vélo. En premier lieu, je dirais le défi physique. J’aime le fait d’être au top durant pratiquement trois heures lors des compétitions sur route. Mais le physique n’est rien sans l’aspect stratégique. Un coureur peut être très fort, mais si ce dernier ne court pas avec sa tête, cela peut devenir beaucoup plus dur.

Radio Peloton : Quelle est votre sortie de vélo préférée ?

Benjamin Rousseau : Je pratique une bonne partie de l’année la route et puis l’hiver je vais dans les sous-bois pour le cyclo-cross. Ma sortie préférée serait dans la Vallée de Chevreuse (ndlr, dans l’ouest de la région parisienne), avec mon coéquipier Jules Simon, sur les conseils de Jimmy Turgis (ndlr : entraineur dans la formation professionnelle B&B- KTM)et de son père, Rémy Turgis.

Radio Peloton : Quels sont vos objectifs pour la deuxième partie de saison Benjamin ?

Benjamin Rousseau : Je vise une sélection en équipe d’Île-de-France juniors. J’ai eu l’honneur de porter le maillot de l’équipe régionale lorsque j’étais chez les cadets, j’espère avoir l’opportunité de le refaire. J’ai aussi en tête le championnat régional à Arronville (Val d’Oise). Le maillot à fleurs-de-lys fait forcément rêver tous les compétiteurs franciliens. Enfin, je n’écarte pas l’idée de me mettre de nouveau en évidence sur quelques courses nationales chez les juniors.

 

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Interview… d’Enzo Panor (CSM Clamart 92)

Deuxième saison chez les juniors pour Enzo Panor ! Le pensionnaire du CSM Clamart 92 fait partie des coureurs à suivre cette année dans cette catégorie. Réputé rapide, le coureur formé à la Pédale Combs-la-Villaise est conscient des progrès qu’il lui reste encore à accomplir pour franchir un cap supplémentaire.

 

« Chercher de bons résultats sur les terrains plus vallonnés »

 

Radio Peloton : Enzo, comment jugez-vous votre première partie de saison ?

Enzo Panor : Je pense avoir fait un début de saison correct malgré une fin de préparation hivernale compliquée dû à une mauvaise chute à l’entraînement le 17 janvier. Dans la foulé j’ai eu une infection au Covid-19 pour la seconde fois. J’ai donc dû laisser le vélo de côté pendant une vingtaine de jours. J’ai pu reprendre l’entraînement à partir du 6 février, une semaine avant le stage du club qui m’a permis de remettre en route. En sortant de ce stage je vais chercher une 2eme place en 3eme catégorie à Couffé (Loire-Atlantique).

Radio Peloton : Vous avez pas mal brillé dans l’ouest de l’Hexagone…

Enzo Panor : J’ai ensuite terminé à la 7eme place du Grand Prix de Châtellerault en Fédéral juniors, 30eme sur la Bernaudeau junior UCI et une sélection avec le comité régional pour la première manche de coupe de France.

Radio Peloton : Sur quels points devez-vous encore travailler ?

Enzo Panor : Il faut que je m’améliore sur des efforts longs et surtout en contre -la- montre, qui est actuellement mon talon d’Achille.

 

Radio Peloton : Quelle place a le CSM Clamart 92 chez les juniors ?

Enzo Panor : Sur le début de saison, on est en-dessous collectivement par rapport à d’autres équipes. On commence néanmoins à bien progresser et le récent Tour des Yvelines du 8 mai dernier en est un exemple. On a souvent été placés. Il faut maintenant que l’on concrétise les choses notamment sur de belles épreuves par étapes comme la Martial gayant 2,3,J, le Tour de l’Eure juniors, le Tour du Bouchaud 2,3,j.

Radio Peloton : Sur quels aspects pensez-vous avoir progressé ?

Enzo Panor : Par rapport à l’année dernière j’ai progressé en bosse mais il faut encore travailler pour chercher de bons résultats sur les terrains plus vallonnés.

Radio Peloton : Vous faites l’impasse sur la piste cette année…

Enzo Panor : Cette année je ne vais pas faire de piste, seulement de la route et j’avais pour objectif de participer à des coupes de France avec le comité régional, aller chercher de bons résultats sur les fédérales juniors et UCI. Enfin, j’espère participer au championnat de France sur route, en Normandie. Je n’ai pas vraiment de rêve pour 2022, je veux juste prendre du plaisir sur le vélo et aller chercher des résultats quand la forme est au rendez-vous.

 

Photo : Loïc Manceau.

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Interview… d’Emil Menager (Team Chatou Cyclisme)

Présent lors de la reprise des compétitions à Satory (Yvelines), en 2e catégorie le 6 mars dernier, Emil Menager sera l’un des atouts du Team Chatou Cyclisme cette saison en 3e catégorie. Le polyvalent coureur yvelinois ne se fixe aucune limite pour cette saison 2022.

 

 

«J’aime bien me faire mal dans les côtes »

 

Radio Peloton : Emil, depuis combien de temps pratiquez-vous le cyclisme en compétition ?

Emil Ménager : Je fais du vélo depuis l’âge de 4 ans. En primaire ça a été mon moyen de déplacement pour aller à l’école accompagné par ma mère (environ huit kilomètres par jour). A l’âge de 9 ans j’ai fait la Loire à vélo avec mon grand-père, c’était un peu mon Tour de France à moi (sourires). J’ai par la suite fait beaucoup de VTT avec quelques compétitions départementales. En 2021 j’ai senti le besoin de changer et j’ai commencé le vélo de route. Ca va être ma deuxième « vraie » saison de course.

Radio Peloton : Vous avez donc opté pour le Team Chatou Cyclisme…

Emil Ménager : J’ai commencé avec le TCC l’année dernière et la saison s’est super bien passée. J’ai malgré tout eu l’envie d’aller voir ailleurs à la fin de la saison. Mais j’ai senti une nouvelle dynamique au sein du club avec la venue de beaucoup de nouveaux adhérents dont des amis que je connais du VTT, ce qui m’a décidé à prolonger pour cette saison. On a une très belle équipe 3/J pour  2022 et ça promet des belles choses !

 

Radio Peloton : Qu’est-ce qui vous plait dans le vélo ?

Emil Menager : Ce qui me plait dans le vélo c’est la découverte de nouveaux paysages, routes, chemins et trails. Le vélo m’a permis de faire des belles rencontres et de partager de bons moments avec d’autres personnes. J’apprécie l’aspect pilotage et technique et bien sûr j’aime bien me faire mal dans les côtes.

Radio Peloton : Comment s’est passée votre préparation pour la saison sur route ?

Emil Menager : Ma préparation a été assez perturbée cette année. Tout commençait bien avec un beau début en cyclo-cross. Début décembre je me fracture la clavicule pour une énièmes fois, c’était assez dur mentalement. Je remonte sur le vélo mi-janvier. J’attrape le Covid-19 début février mais sans trop de symptômes. J’espère ne plus avoir de pépins avant la fin de saison. Depuis février je suis suivi par Guy de Gouville (ndlr : également coureur au VCA du ourget) qui aide certains membres du club et moi même à structurer leur entraînement.

Emil Menager (Team Chatou Cycliste) lors de la course 2e catégorie de Satory (Yvelines). Photo : Gérard Briand.

Radio Peloton : Qu’ambitionnez-vous pour 2022 ?

Emil Menager : Mes ambitions pour 2022 sont avant tout de prendre le plus de plaisir possible et de l’expérience. En plus des courses sur route j’aimerais bien faire quelques courses de xco et quelques courses d’enduro pendant le mois de juin. Pour la seconde partie de la saison, ça dépendra de mes études. J’ai pris beaucoup de plaisir sur les courses de cyclo-cross la saison passée donc pourquoi pas en refaire cette saison avec un vélo adapté et voir jusqu’où je peux pousser. 

Radio Peloton : Certaines courses vous tiennent à cœur cette année ?

Emil Menager : J’aimerais arriver en forme sur le Tour des Yvelines le 7 mai et enchaîner le 14 mai avec le championnat régional de xco pour aller chercher une belle place. J’aime bien les courses avec des chemins en mauvais état et des bons taquets un peu comme les dernières éditions de Paris Tours. Je ne suis pas un grand fan des courses sur circuit. J’éprouve assez rapidement de la lassitude, je préfère les courses de ville en ville où l’on passe chaque difficulté qu’une seule fois et que celle-ci laisse place à la prochaine. Le vélo a toujours fait partie de ma vie. Par le passé, j’ai fait un peu de football et du handball, mais le vélo a toujours repris le dessus.

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Interview de… Marion Bignet (CM Aubervilliers 93)

Marion Bignet fait partie des féminines qui portaient les couleurs du CM Aubervilliers 93 en 2021. Après avoir débuté dans les rangs du Paris Cycliste Olympique, la francilienne espère franchir un cap supplémentaire en 2022 sur les prochaines compétitions.

 

« Performer davantage en course »

 

Radio Peloton : Marion, depuis combien de temps pratiquez-vous le cyclisme en compétition ?

Marion Bignet :J’ai commencé le vélo en 2018, d’abord par une pratique cyclosportive de loisir. J’ai adoré cette expérience et ai très rapidement eu envie d’approfondir ma pratique et d’intégrer un club. L’envie de faire des courses n’est pas venue tout de suite. J’avais besoin de gagner en confiance en moi sur le vélo, et c’est pour ça que j’ai choisi de faire du vélo en club. J’ai intégré le Paris Cycliste Olympique (PCO) pour la saison 2019/2020 mais je n’ai pas eu de chance car avec les confinements à répétition je n’ai pas pu courir beaucoup. J’ai changé de club et intégré le CMA 93 fin 2020. Je dirais donc que cela fait réellement une saison que je pratique le cyclisme en compétition.

Radio Peloton : Quelles sont les autres disciplines sportives que vous avez pratiqué par le passé ?

Marion Bignet :J’ai fait beaucoup d’équitation étant plus jeune, ainsi que de l’athlétisme. J’ai toujours bien aimé courir et j’ai intégré la course à pied dans ma pratique sportive. Je pratique également le yoga que je trouve très complémentaire avec le cyclisme.

Radio Peloton : Pourquoi le CMA 93 ?

Marion Bignet :Après un an passé au PCO, j’ai rejoint le CMA 93 pour la saison 2020/2021. Je ressentais le besoin de partager ma pratique avec des femmes. J’étais la seule fille de ma catégorie au PCO et débutant dans ce sport, j’avais du mal à me jauger. A l’entrainement, avec les garçons, j’étais tout le temps à la traîne, ça a été dur au début. J’ai rapidement progressé car je roulais constamment avec des cyclistes qui faisaient du vélo depuis longtemps et qui avaient un bien meilleur niveau que moi. Très vite, j’ai eu envie de rouler avec des femmes pour partager ma passion du vélo. Je voulais appartenir à une équipe, un collectif de filles qui avaient peut-être rencontré les mêmes difficultés que moi au début et fait face aux mêmes doutes en commençant leur pratique. J’avais aussi envie de commencer les courses et je voulais le faire avec une équipe féminine.

Radio Peloton : Vous aviez déjà contacté l’équipe par le passsé… 

Marion Bignet : Avant d’intégrer le PCO, en 2019, j’avais contacté le CMA 93 que je connaissais par leur équipe féminine en DN. A l’époque, ils n’avaient pas encore constitué de section féminine départementale/régionale. En 2020, pour donner suite à nombreuses demandes, ils ont ouvert une section femmes départementale/régionale, que j’ai rapidement rejoint.

Radio Peloton : Qu’est-ce que vous aimez dans ce sport ?

Marion Bignet :J’adore la sensation de liberté et d’émancipation que le vélo procure. Le vélo m’a permis de découvrir des coins et des régions de France que je n’aurais pas pu découvrir autrement. J’ai récemment découvert le vélo en montagne, ayant fait le tour du Mont-Blanc cet été. J’ai adoré cette expérience, être seule face à l’effort, et admirer des paysages fabuleux. J’aime aussi le côté social du vélo qui me permet de rencontrer très facilement de nouvelles personnes. En course, j’adore rouler avec mon équipe, me dépasser, rouler en peloton et travailler les stratégies.

Radio Peloton : Comment s’est passée votre saison 2021 ?

Marion Bignet :J’ai participé à plusieurs courses en Ile-de-France qui m’ont permis d’acquérir de l’expérience à rouler en peloton, de travailler sur des intensités « course » ainsi que mon placement. J’ai trouvé que les courses femmes se courent différemment des courses avec les hommes. J’ai adoré cette saison de courses car c’était réellement la première fois que je courrais en équipe ! Mon objectif pour l’année prochaine est de performer davantage en course, de prendre plus d’initiatives et de continuer à me faire plaisir.

Radio Peloton : Quel est votre coureur professionnel préféré ?

Marion Bignet :J’admire beaucoup la néerlandaise Marianne Vos par sa polyvalence, sa régularité et ses nombreux succès autant sur la route qu’en cyclo-cross. Elle est toujours au rendez-vous et c’est un vrai rôle model, une ambassadrice du cyclisme féminin selon moi.

Radio Peloton : Que pensez-vous du niveau du cyclisme féminin en région parisienne ?

Marion Bignet :Le niveau est très hétérogène. En région parisienne, il y a peu de courses femmes en catégorie Pass Cyclisme (ndlr : 5 en 2020). Ce sont des petits pelotons  et certaines courses se sont vu être annulées fautes de participantes. Si on veut courir régulièrement, on est obligées de participer à des courses Pass Cyclisme mixtes, qui ont lieu toutes les semaines. C’est positif car cela nous permet de progresser mais c’est aussi beaucoup moins challengeant de se retrouver avec des hommes de 50 ans et plus. Il serait intéressant de donner l’opportunité à des coureuses de Pass Cyclisme de participer aux courses Dames Junior/Senior où les pelotons sont plus gros et au sein desquels le niveau est déjà hétérogène.

 

 

Radio Peloton : Le cyclisme féminin semble avoir le vent en poupe en ce moment… 

Marion Bignet : En 2021, j’ai vu de plus en plus de filles pratiquant le cyclisme lors de mes sorties. Au Polygone de Vincennes (Paris 12), c’était assez marquant. Il faudrait que cela s’accompagne d’actions spécifiques menées par le comité régional comme l’organisation de journées portes ouvertes ou de sensibilisation autour du cyclisme féminin, pour donner envie à ces filles de pratiquer le cyclisme en compétition. On ne voit pas assez d’événements de la sorte.

 

Propos recueillis par Loïc Manceau. 

 

Photo : Nicolas Vaucouleur. 

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Interview de… Raphaël Taïeb

Raphaël Taïeb est un véritable amoureux de la petite-reine ! Après avoir porté les couleurs de l’AS Corbeil-Essonnes au début des années 2010, le grimpeur essonnien a rejoint Lyon et sa région avec toujours la même passion pour le vélo. A tel point que l’ancien protégé du président Joël Vendé a décidé d’investir dans un club local , le VC Corbas (Rhône).

 

« Donner la chance à tous ceux qui le veulent de pratiquer le sport»

 

Radio Peloton : Raphaël , vous allez devenir un sponsor du VC Corbas en 2022…

Raphaël Taïeb : Je suis un passionné de vélo depuis tout petit. Quand j’étais gamin, je disais à mes professeurs que je voulais être cycliste professionnel. Finalement j’ai fait de longues études et j’ai créé une entreprise (ndlr : Lelivrescolaire.fr, éditeur de manuels scolaires, 60 salariés à Lyon). Mais je ne suis pas à court d’idées et de projets. En particulier, je trouve que c’est essentiel de soutenir et promouvoir le sport de haut-niveau, car il ne s’agit pas simplement de gagner des courses ou de passer à la télé.

Radio Peloton : Le sport de haut-niveau inculque de nombreuses valeurs…

Raphaël Taïeb : Le sport de haut- niveau fait rêver les jeunes et participe à leur éducation par les valeurs qu’il inculque, il apporte du bonheur et des émotions aux millions de passionnés, il donne envie aux gens de faire de l’activité physique ce qui est la meilleure façon de rester en bonne santé. Il y a aussi l’impératif social : donner la chance à tous ceux qui le veulent de pratiquer le sport qui les passionne, et le vélo est devenu un sport cher. Le sport, comme l’éducation, est une cause majeure à mes yeux. Aujourd’hui à 34 ans j’ai envie d’apporter ma pierre à l’édifice.

Radio Peloton : D’où vous vient cette idée de sponsoring ?

Raphaël Taïeb : Cela fait longtemps que j’avais dans un coin de la tête l’idée de monter un projet sportif autour du vélo. Quand j’ai rencontré les dirigeants et coureurs du VC Corbas, j’ai tout de suite été séduit par leur épopée incroyable des dix dernières années : du cyclotourisme à la DN2. Moi qui recrute régulièrement et qui suis extrêmement sensible aux qualités humaines des gens qui m’entourent, j’ai trouvé qu’il y avait dans ce club un état d’esprit exemplaire et de très belles personnes. Alors j’ai décidé de les rejoindre en tant que sponsor principal pour accélérer encore autour d’un projet ambitieux : passer en DN1 et créer à terme une structure professionnelle basée à Lyon. C’est mon rêve et je suis déterminé à le réaliser ! (sourires)

 

Radio Peloton : Vous également pris une licence de coureur au VC Corbas…

Raphaël Taïeb : J’éprouverai beaucoup de plaisir à porter les couleurs du club sur les chronos de fin de saison, sur les cyclosportives que j’affectionne, et pourquoi pas sur quelques courses de fédération. En tant que sponsor je veux une ambition sportive maximale. Je veux que les coureurs qui rêvent de passer pro se disent que Corbas peut les y emmener, depuis l’école de vélo jusqu’à la DN en passant par toutes les catégories. Je veux que l’on gagne de grandes et belles courses et que l’on devienne un club de référence dans la région et en France.

Radio Peloton : Vous êtes attaché à l’environnement autour du vélo notamment le scolaire…

Raphaël Taïeb : Je veux que l’on y arrive avec une éthique exemplaire, un état d’esprit collectif, bienveillant. Je ne veux pas de coureurs en burnout ou qui délaissent les études. Je considère qu’il est essentiel que les coureurs mènent un double projet : tenter de passer pro, mais assurer ses arrières par des études et/ou une formation. Je veux que le club travaille à l’insertion des jeunes sur le marché professionnel car tout le monde ne peut pas devenir cycliste pro et que la vie ne s’arrête pas à 25 ans : elle démarre ! Pour cela, on travaille à réunir des partenaires du monde du recrutement, et de belles entreprises lyonnaises emblématiques – notamment dans la nouvelle économie pourvoyeuse de beaucoup d’emplois – et convaincues de la valeur que peuvent apporter des sportifs de haut niveau en entreprise. Je considère que notre rôle en tant que structure associative est autant sportif que social.

Radio Peloton : Le VC Corbas doit être un accélérateur pour ses jeunes alors ?

Raphaël Taïeb : Le message que je veux adresser aux coureurs est clair. Avec Corbas, soit vous réussirez à passer Pro, soit on vous trouvera un boulot. Je suis très sensible au développement du cyclisme féminin. À titre personnel, j’ai toujours été révolté par toutes les formes d’injustices, dont les inégalités femmes-hommes. Dans mon entreprise, nous avons la parité dans le comité de direction et dans les équipes. Il n’y a aucune raison que le cyclisme féminin ne se développe pas. Il est tout aussi spectaculaire que le cyclisme masculin : à la télé, vous ne voyez pas de différence entre un homme qui monte un col à 20kmh et une femme qui le monte à 17kmh. Ce sont les mêmes efforts, les mêmes valeurs. Corbas a déjà une très belle équipe féminine et je veux qu’on la développe. Enfin, j’aimerais que l’on soit pionniers sur le verdissement du vélo. On l’oublie mais tous les cyclistes entretiennent une relation forte avec la nature. Faire du vélo c’est avant tout partir se promener dans la nature, profiter de paysages magnifiques, s’affranchir de la vie urbaine. Il faut reconnecter l’image du vélo, et par certains aspects sa pratique, avec l’impératif écologique : le public le demande… et les coureurs aussi ! Quand on a 20 ans aujourd’hui l’écologie est une évidence. L’avenir du vélo passe donc inévitablement par une pratique plus verte.

Radio Peloton : En parlant de vert, vous avez passé trois ans à l’AS Corbeil-Essonnes entre 2011 et 2014…

Raphaël Taïeb : A l’époque, le club évoluait en Division Nationale 3. Le club m’a permis de découvrir le cyclisme de compétition, de comprendre ses enjeux. J’ai pu gagner quelques courses, une sensation exceptionnelle. J’étais devenu assez proche de Joël Vende (président à l’époque) et de Dominique Bernard (trésorier) qui m’ont appris beaucoup de choses. Il y avait un groupe de coureurs exceptionnels autour de Kévin Le Cunff (passé pro ensuite), Romain Bona, David Bouillaux, Vincent Girardin, Lucas et Victor Leblond, on s’éclatait, vraiment.

Radio Peloton : Vous avez idée d’un sponsoring d’un club en région parisienne ?

Raphaël Taïeb : J’ai vraiment envie de me concentrer sur le projet que l’on lance avec Corbas. J’ai du mal à m’éparpiller, et puis ma vie est à Lyon désormais ! Je garde bien sûr un oeil affectif sur ce qu’il se passe en Île-de-France, ma région de naissance. Pourquoi pas un jour !

Radio Peloton : En quoi consiste votre pratique du vélo maintenant ?

Raphaël Taïeb : Je suis resté passionné. J’ai donc fait le choix d’aménager mes semaines pour continuer de pratiquer entre 10h et 15h par semaine. Je m’entraine pour progresser et prendre du plaisir dans l’effort. PMA, seuil, force : tout y passe ! A 34 ans les plus belles années sont sûrement derrière, mais je ne suis pas encore complètement rouillé. En pic de forme j’arrive à tenir des bons temps, comme dans la montée du Ventoux que j’ai bouclée en moins de 1h10 l’an dernier, ou comme sur quelques chronos et grimpées de la région que j’arrive encore à gagner parfois. La petite anecdote rigolote c’est que Julien Chave, le manager de l’équipe, m’avait initialement contacté pour rejoindre les rangs de la DN après m’avoir repéré sur un chrono ! Mais mes projets professionnels et ma vie familiale ne me permettaient pas de courir pour le club de façon régulière. Je sais maintenant que je ne passerai jamais pro, et ce projet est sans doute une façon pour moi de m’accrocher à ce rêve d’enfant et de le réaliser d’une façon un peu différente… en équipe !

 

Propos recueillis par Loïc Manceau.

 

Photo : Gérard Briand.

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C’est la reprise des courses cyclistes en région parisienne !

Les compétitions cyclistes franciliennes sur route FFC ont repris leur droit le 22 mai à Satory (Yvelines) après de nombreux mois d’attente. Durant ce confinement Acte III, nous avions pris la décision de ne pas alimenter notre site et que partiellement notre page Facebook contrairement au confinement Acte I de l’an dernier. Nous accrochons nous aussi notre dossard afin de vous relayer, partager, informer sur l’actualité du cyclisme en région parisienne, quelque soit sa fédération, sa pratique et son sexe.

 

 

 

L’équipe de Radio Peloton

 

 

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Interview de … Sandie Clair

De la piste en bois à la piste glacée, il n’y a qu’un pas ! Après avoir longtemps été une référence nationale en cyclisme sur piste dans les épreuves de vitesse, Sandie Clair pratique maintenant le bobsleigh à haut-niveau. A 32 ans, l’ancienne sociétaire de l’US Créteil rêve des Jeux Olympiques dans cette discipline.

                                                                          « Un bonheur de retrouver l’adrénaline de la compétition »

 

Radio Peloton : Sandie, vous voilà maintenant au bobsleigh…

Sandie Clair : Je connaissais le bobsleigh avec les Jeux Olympiques mais je suis venue à ce sport en partant d un délire avec mon frère Cédric, lorsqu’il m’entrainait sur piste à la fin de ma carrière. On disait qu’il piloterait et que moi je pousserais. (sourires). Quelques mois ont passé et pendant le confinement, j’ai contacté Margot Boch la pilote de l’équipe de France pour faire un essai. Je voulais connaitre les sensations d’une descente. J’ ai fait des stages de poussée cet été puis ma première descente en Novembre dernier.

Radio Peloton : La compétition vous manquait ?

Sandie Clair : Pas spécialement, même si je me challenge sur beaucoup de choses dans ma vie en général ! Par contre, cela a été un bonheur de retrouver l’adrénaline de la compétition !

Radio Peloton : Quels sont les points de convergence entre le cyclisme sur piste et le bobsleigh ?

Sandie Clair : Je dirais les qualités physiques comme l’explosivité, la force, la rapidité et donc la puissance sont en commun. La difficulté est d’arrivée à transférer les qualités d’un sport à l’autre , exemple du vélo à la course à pied car ce sont deux sports complètement différents !

Radio Peloton : Comment se sont passées les premières compétitions à l’échelle européenne ?

Sandie Clair : Les Championnats d’Europe se sont très bien passés, mieux que ce que nous espérions ! On visait un top 10 qui n’était pas facile de faire sur le papier et nous terminons sixième ! Lors de cette même compétition nous faisons 10ème au classement de la Coupe du monde. Notre objectif à largement était rempli ! Nous avons mis un petit moment avant de réaliser !

Radio Peloton : Vous avez disputé les Jeux Olympiques sur piste, espérez-vous en faire de même en bobsleigh ?

Sandie Clair : J’ai eu la chance de faire partie de l’effectif toute la saison et d’être sur les plus grosses compétitions, ça serait mentir de dire que ce n’est pas dans un coin de ma tête !

Radio Peloton : Qu’est-ce qui vous impressionne le plus en bob ?

Sandie Clair : Bizarrement, ce qui m’a le plus impressionné au début c’est la largeur des lignes droites de la piste (sourires).Elles ne sont vraiment pas larges du tout ! Je m’ étais dit que les pilotes ont intérêt d’avoir le compas dans l’oeil !(sourires)

Radio Peloton : Quelle est la suite de votre calendrier international en bob ?

Sandie Clair : Ce week- end je serai au départ de la Coupe du monde à Saint-Moritz en Suisse (ndlr : dix-septième de la manche). Ensuite il restera les championnats du monde où je serai remplaçante.

 

Photo : Nicolas Vaucouleur.

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Interview de… Laura Weislo

Le vélo rythme la vie de Laura Weislo ! A 28 ans, la francilienne roule sa bille dans l’univers de la petite-reine à travers de nombreuses activités et de nombreux projets. Rencontre.

« J’essaye toujours d’avoir toujours quelque chose à faire »

 

Radio Peloton : Laura, vous avez pratiqué le cyclisme en compétition…

Laura Weislo : J’ai fait du vélo en compétition pendant trois ans notamment sur route et piste. J’ai débuté au club de Saint-Denis avant de rejoindre le CSM Epinay-sur-Seine. J’ai beaucoup voyagé durant cette période tout en faisant de belles rencontres. Le vélo est un sport très dur qui endurcit.

Radio Peloton : Après votre arrêt, vous avez poursuivi dans le cyclisme…

Laura Weislo : C’est un peu par hasard que j’ai continué dans le vélo. Dans un premier temps, je donnais un coup de main et finalement j’ai poursuivi.

Radio Peloton : Vous travaillez donc en tant qu’assistante masseuse…

Laura Weislo : C’est la passion de soigner. Avec les massages, on prévient de risque de blessure. J’aime le contact auprès des sportifs et contribuer à les aider à accomplir leurs objectifs.

Radio Peloton : Que reste votre plus beau souvenir au sein d’une équipe professionnelle ?

Laura Weislo : Je vais dire le titre de champion de France avec Steven Tronet avec le CM Aubervilliers 93. C’était ma troisième année dans l’équipe, il y a une vraie famille, de vrais liens, l’émotion était forte. Le titre de champion du Monde espoirs de Marc Hirschi à Innsbruck (Autriche) était également un beau moment avec l’équipe de Suisse.

 

Radio Peloton : Vous avez d’autres moments qui vous ont marqué plus que d’autres ?

Laura Weislo : Ma première coupe du monde de VTT, l’ambiance était folle ! Il y a des milliers de personnes sur le circuit, c’est une grande fête ! Le public vient car il est passionné, ils payent pour voir les athlètes, tout le monde se connait c’est comme une grande famille et il y a un côté fiesta.

Radio Peloton : Cette année 2020 a été particulière pour vous…

Laura Weislo : Il y a eu deux blocs intenses. Au début et à la fin et entre les deux, c’était calme. J’ai fait un peu de tout cette année entre la piste, la route,le VTT, les hommes, les femmes, c’était pas mal varié.

Radio Peloton : Comment s’est passée le premier confinement de votre côté ?

Laura Weislo : J’étais un peu coupé du monde… Depuis près d’une décennie, je voyage beaucoup et me retrouver entre quatre murs du jour au lendemain pendant trois mois, cela a été dur mentalement au début, mais cela est passé vite finalement.

Radio Peloton : En parallèle, vous travaillez également sur d’autres projets en rapport avec le cyclisme…

Laura Weislo : J’ai une marque de vêtements (my world) depuis quatre ans. Le 16 novembre, j’ai lancé une application qui s’appelle Linkedsport , une plate-forme qui permet de mettre en lien les équipes de sport et le staff.

Radio Peloton : Vous êtes une touche à tout en définitif…

Laura Weislo : Lors de mon passage à Auber, Guy Gallopin m’a appris qu’il fallait toujours avoir de l’avance, comme une roue de secours. J’essaye toujours d’avoir toujours quelque chose à faire. Je ne tiens pas en place et avec cette pandémie mondiale de Covid-19, nous avons un bel exemple qu’il faut avoir plusieurs projets.

Radio Peloton : Laura, quelles sont vos perspectives pour 2021 ?

Laura Weislo : Je vais travailler avec le Team Absalon VTT puis également la formation FDJ-Nouvelle Aquitaine et un peu avec l’équipe nationale de Suisse. Mais je vais me consacrer davantage à mes autres projets, c’est le moment aussi de me poser.

Photo : Paul Foulonneau. 

 

Pour suivre Laura Weislo :

www.myworld-paris.com
www.linkedsport.fr

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Interview de… Marine Strappazzon (CM Aubervilliers 93)

Marine Strappazzon fait partie des franciliennes qui brillent à la fois sur route et en cyclo-cross ! A 26 ans, la pensionnaire du CM Aubervilliers 93 s’est une nouvelle fois illustrée dans les deux disciplines en cette saison 2020 si particulière avec de nombreux tops dix en coupe de France.

« C’est pour moi très important d’avoir un bon collectif »

 

Radio Peloton : Marine, vous avez réussi à tirer votre épingle du jeu en cette année 2020…

Marine Strappazzon : Ce fut une saison de route courte mais intense, où je reste tout de même satisfaite. Mais je suis néanmoins déçue de ne pas décrocher la victoire par équipe au classement général de la coupe de France ainsi que sur le plan personnel de ne pas toucher de podium au plan national. Mais voilà je fais de mon mieux, et je tire des conclusions de chaque course pour progresser par la suite.

Radio Peloton : Le cyclisme féminin voit son niveau augmenter année après année…

Marine Strappazzon : Le niveau est de plus en plus élevé, et il faut saisir certaines occasions en course qui ne sont pas toujours visible. On refait toujours la course après la ligne, c’est facile, mais c’est sur le moment qu’il fallait agir.

Radio Peloton : Vous avez de suite enchainé avec le début de saison de cyclo-cross…

Marine Strappazzon : La transition cross route s’est bien faite vu qu’il y a eu le confinement donc on va dire que cela a servi de coupure pour se repreparer.

Radio Peloton : Comment vous sentez-vous au CM Aubervilliers 93 ?

Marine Strappazzon : L’entente dans l’équipe est vraiment bonne, je m’y sens très bien. C’est pour moi très important d’avoir un bon collectif et cela se ressent dans les courses. Je serais donc toujours au sein de cette équipe l’année prochaine.

Radio Peloton : Vous êtes également membre du Team Podiocom en cyclo-cross…

Marine Strappazzon : Ils m’ont accueilli l’an passé en cours de saison et m’ont fait confiance. Je n’aurais pas fait la même fin de saison en 21019 s’ils n’étaient pas là, je ne me voyais donc pas aller ailleurs. Je me sens bien dans l’équipe, nous n’avons pas de pression et ils nous tirent vers le haut en nous donnant tout ce dont on a besoin pour réussir. Je leur dois beaucoup et c’est un beau projet.

Radio Peloton : Vous voilà à l’arrêt après ce confinement acte 2…

Marine Strappazzon : Cette interruption des cross est plutôt mal vécue de mon côté .Je voulais me servir de la saison route pour arriver en forme pour le cross. J’avais des ambitions pour le début de saison. Je voulais essayer de performer sur les premières manches de la coupe de France et tenter d’évoluer sur le plan des cross UCI pour continuer d’apprendre. On est à nouveau dans l’attente et on ne sait pas comment sera l’avenir. C’est frustrant. Mais il faut se dire qu’il y a des choses plus graves et qu’il faut faire avec. Mais bien sûr continuer de s’entraîner du mieux qu’on peut pour la reprise en respectant les mesures mises en place.

Radio Peloton : Vous excellez dans une autre passion que le cyclisme…

Marine Strappazzon : Je fais du string art (dessin sur le bois avec des fils) dans mes temps perdus et ils s’avèrent qu’ils étaient beaucoup pendant le confinement (sourires).C’est un moment pour moi pour me vider la tête, d’avoir des projets de créations tous différents les uns des autres.

Radio Peloton : D’où vous vient cette passion ?

Marine Strappazzon :Ce projet me vient de mon arrière grand -père qui faisait la même chose avec des formes géométriques. Pour ma part, j’aime dessiner, écrire, travailler le bois, et je peux le faire différemment selon chaque tableau et selon chaque personne. A la base je le faisais pour moi et mes proches, mais à la suite de plusieurs demandes j’ai créée ma page Instagram Strapp.in.art pour coller aux idées perso d’un plus large public.

 

Photo: Gérard Briand.

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Interview de… Quentin Mullois (EC Montgeron-Vigneux)

Dans la famille Mullois, je voudrais le fils ! A tout juste 16 ans, Quentin Mullois suit les traces de son père, Claude Mullois ancien coureur de niveau national. Le pensionnaire de l’EC Montgeron-Vigneux s’est distingué avec cinq places dans les dix premiers dont deux podiums.

« je serai toujours dans les rangs de l’ECMV en 2021 »

 

Radio Peloton : Quentin, vous avez brillé cette saison, sans pour autant conclure…

Quentin Mullois : Je pense qu’il me manque encore de maturité. Je vais sur les courses pour m’amuser et non en mission. Je pense que j’ai également manqué de réussite notamment sur cette fin de saison.Je suis passé très près de la victoire à Bonny-sur-Loire (Loiret) où j’aurais dû durcir la course car j’étais très bien.

Radio Peloton : Vous faisiez partie de la pré-sélection francilienne pour le championnat de France cadets qui se dispute ce week-end à Gray (Haute-Saône)…

Quentin Mullois : J’ai été assez surpris de ne pas avoir été pris. J’avais axé ma préparation pour cet objectif ce qui explique que je n’étais pas en pleine forme en septembre après une petite coupure fin août. Je me sens très fort en cette fin de saison notamment à St-Cyr- en -Arthies (Val d’Oise). La préparation portait ses fruits.

Radio Peloton : Vous vous retrouvez donc remplaçant dans cette équipe régionale…

Quentin Mullois : Lorsque j’ai découvert la sélection, j’ai été très déçu. Même si je ne suis que cadet cela représentait quelque chose d’important et j’ai fait énormément de sacrifices pour y arriver et mes parents aussi. Cela a été un choc pour moi et je ne pense pas avoir été le seul coureur dans ce cas à ressentir la même chose pour leur propre personne. 

 

Radio Peloton : Vous-a-t-on expliqué le pourquoi du comment de votre non-sélection ?

Quentin Mullois : Je n’attendais pas forcément que l’on vienne me parler en face pour justifier ma non- sélection mais malgré tout, donner les critères de sélection et appeler les coureurs pour nous expliquer et pour être moins déçu n’aurait pas été de refus. Pourtant à Portbail, course du Trophée Madiot, sous les couleurs de l’IDF, la communication semblait bonne mais il faut croire que je me suis trompé à tous les niveaux là-bas. Depuis c’est silence radio. Je souhaite néanmoins une belle réussite aux copains présents dans la sélection étant de tout cœur avec eux pour qu’ils honorent du mieux possible ce beau maillot à fleurs de lys.

Radio Peloton : Malgré cette déception, que retenez-vous de cette saison 2020 ?

Quentin Mullois : Je garde de beaux souvenirs notamment lors de la rencontre avec Jeannie Longo sur une compétition mais également ma course de Bonny-sur-Loire, couronnée par une troisième place et jus de pommes en prime (sourires).

Radio Peloton : Place à l’intersaison maintenant pour vous Quentin…

Quentin Mullois : Je vais couper un mois histoire de digérer un peu le championnat de France et de ne pas penser au vélo. Les fast-foods commençaient à me manquer (sourires). En fonction des mesures prises à la suite du Covid-19, je ferais de la course à pied ainsi que de la natation avant de reprendre en douceur la route, courant décembre sous des températures clémentes j’espère.

Radio Peloton : Vous serez toujours dans les rangs de l’EC Montgeron-Vigneux l’an prochain ?

Quentin Mullois : Pour ma première année chez les juniors, je serai toujours dans les rangs de l’ECMV en 2021. Je suis très attaché au club et pour de nombreuses années encore j’espère.

Photo : Loïc Manceau.

 

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