Clap de fin pour la N1 du Paris Cycliste Olympique

Le cyclisme francilien va connaitre un gros bouleversement dans son paysage en 2026 ! Après avoir gravi successivement la N3, la N2 puis la N1 en l’espace de sept ans, la formation du Paris Cycliste Olympique a décidé de stopper son équipe à cet échelon de compétition. « Nous souhaitons rééquilibrer les activités du club en donnant davantage de moyens à notre centre de formation, aux catégories intermédiaires access et open, et à nos actions de mobilité. La santé financière du club est bonne, nous aurons un budget au moins équivalent à celui de cette année, mais nous devons réaliser maintenant les investissements nécessaires au futur du club » explique dans un communiqué de presse Christian Masola, président du Paris Cycliste Olympique. Considéré comme un club formateur de référence en région parisienne à l’image du récent titre de champion d’Île-de-France, d’Alban Laurent à Magny-les-Hameaux (Yvelines), le 22 juin dernier, le PCO a décidé de réorienter sa politique actuelle vers une équipe U-19 de haut-niveau. « En créant une équipe U19, nous complétons notre filière de formation, et nous suivons l’évolution du cyclisme actuel. Le cyclisme de haut niveau se pratique de plus en plus jeune, et les équipes professionnelles recrutent directement dans le vivier des U19. Nous devons nous adapter, car l’ambition du PCO, c’est toujours d’avoir une filière de formation intégrée à une équipe professionnelle, qu’elle soit externe ou adossée à l’image de Paris » poursuit le dirigeant parisien tout en rappelant que près de 250 coureurs dont 70 jeunes de U-7 à U-17 composent l’effectif 2025. Pour porter ce projet, l’équipe dirigeante du Paris Cycliste Olympique a fait appel à Frédéric Blanchon. Après avoir fait ses classes en tant que coureur au sein du CSM Puteaux (Hauts-de-Seine), considérée comme l’une des meilleures équipes de France en école de vélo à la fin des années 90, avant de rejoindre le COM Argenteuil devenu Argenteuil Val de Seine 95 dans le sillage de son père, Éric Blanchon, président du club durant de nombreuses années. Devenu par la suite un technicien de référence national ayant contribué à la progression de bon nombre de coureurs dont beaucoup sont actuellement dans les rangs professionnels, Frédéric Blanchon apportera toute son expérience au sein de cette nouvelle formation. « La concurrence est très forte sur le marché des U-19 haut niveau. Unir notre expertise de la N1 à celle de Frédéric sur la catégorie U-19, nous donne beaucoup de confiance et d’ambition pour atteindre être compétitifs dès 2026 » affiche Christian Masola tout en précisant que le Paris Cycliste Olympique ouvrira également une filière de formation féminine au niveau des U-15 et U-17. « Notre objectif, c’est de promouvoir la mixité au sein du cyclisme parisien, en structurant une base de formation solide, loisir et compétition. Cette filière féminine a vocation à grandir, nous verrons jusqu’où on peut aller », poursuit le président parisien dans son communiqué. Pour rappel, le Paris Cycliste Olympique a connu une véritable évolution depuis 2014 et la création d’une équipe 2e catégorie, pierre fondatrice des différents projets, composée à l’époque notamment de Tristan Horreaux, Julien Kerboriou, Joseph Verrier et Yohann Lossouarn. A l’horizon 2026, il n’y aura donc plus d’équipes masculines de niveau DN sur route en Île-de-France alors que la région a pu en compter un grand nombre par le passé avec le CA Mantes-la-Ville, l’AC Val d’Oise, le Team Bonnat 91, l’AS Corbeil-Essonnes, l’US Créteil , le Parisis AC 95 ou encore plus récemment le Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys.

 

Photo : Loïc Manceau.

Lire la suite

Andréo sur tous les fronts

Maximilien Andréo (Parisis AC 95) fait partie des coureurs fidèles à leur structure depuis plus de vingt ans

Maximilien Andréo et le Parisis AC 95? C’est une longue histoire d’amour qui a débuté à la fin du siècle dernier et une idylle qui se poursuit encore bien des années plus tard. A 38 ans, le protégé du président Pascal Noël reste toujours une référence du peloton francilien open à l’image de sa récente victoire sur la nocturne de Dreux (Eure-et-Loir) dans le courant du mois de juin. « Mon début de saison était plutôt moyen niveau résultats mais je me sens quand même en forme ces derniers temps . Par rapport aux années précédentes, il m’a manqué un plus de motivation pour les courses sur routes surtout en catégorie open 1 avec un calendrier un peu maigre en région parisienne » souligne le coureur val d’oisien également bon spécialiste de cyclo-cross. « Avec le temps, j’aime avant tout le cyclo-cross l’hiver et maintenant je participe également à des manches UCI de gravel .Je pense vraiment que dans un avenir proche ma saison sera plus axée sur cette discipline » affirme Maximilien Andréo, souvent sur le devant de la scène sur les courses masters de cette discipline. « Cependant, je garde un goût amer du précédent exercice et notamment des coupes de France. Certes, je n’ai pas performé car j’étais tout simplement moins fort que j’espérais. Je n’y participerai plus il n’y a vraiment plus aucune considération pour cette catégorie par rapport à deux ou trois ans en arrière où il y avait des départs séparés, maintenant notre départ est le dimanche matin à la première heure on reconnaît le circuit parfois à la lampe (sourires) et toutes les catégories Master 1 à 8 sur la même course donc cela devient n’importe quoi .Au bout de 20 minutes on passe notre temps à slalomer entre les concurrents doublés je trouve cela dommage pour une coupe de France ».

 

Motivé pour la deuxième partie de saison, le rouleur sprinteur val d’oisien s’est fixé des objectifs importants avec notamment à Saint-Sauveur-le-Vicomte (Manche) du 18 au 20 juillet. « Sur le début de saison, je n’ai pas vraiment de regret juste une petite déception sur la course de Villebon-sur-Yvette où je me sentais vraiment très fort mais j’ai mal manœuvré dans le final. Je suis focus sur le France masters sur route. Ensuite je vais prendre un petit peu de repos pour bien finir la saison avec de beaux objectifs en gravel et notamment le championnat de France fin septembre puis les mondiaux mi-octobre» détaille le protégé du Pascal Noël tout en revenant sur l’équipe du Parisis AC 95, version 2025. « Nous avons un groupe assez homogène avec une partie de l’équipe qui a de l’expérience, pour ne pas dire vieux (sourires) dont je fais partie et notre équipe de jeunes juniors qui est motivé pour apprendre !Je pense que nous devons améliorer la communication en course car nous avons l’avantage d’être souvent en surnombre au départ des courses. Une bonne communication est primordiale pour prendre les choses en main et pour mener le groupe à la victoire ».

Photo : Loïc Manceau.

Lire la suite

« Le petit coureur » a tout d’un grand

Un nouveau livre pour Loïc Manceau ! Après « Les 100 excuses du cycliste » puis « Chronique sentimentale », l’auteur francilien revient à ses premiers amours avec le roman, « Le petit coureur ». Durant près de 300 pages, nous suivons les aventures sportives et sentimentales de Luc Bardini, jeune coureur qui débute les compétitions en école de vélo jusqu’à vouloir un jour devenir un coureur professionnel. Si son parcours est semé d’embuche, cette fresque volubile nous déteint le portrait d’une société contemporaine au cœur d’un voyage rafraichissant et rythmé de la France  du 21e siècle. « Le petit coureur » est un pari pleinement réussi qui ne ravira pas uniquement les passionnés de sports, mais tous les types de lecteur, amoureux d’aventure au rythme de cette ode à la vie et à l’amitié.

 

 

Plus d’informations sur l’ouvrage ? C’est ici ! 

https://www.editionsduvolcan.com/catalogue/LE-PETIT-COUREUR-p715678719

Lire la suite

L’équipe de Radio Peloton a vu… « Brin de folie sur le tour »

A moins d’un mois du départ du Tour de France masculin, l’effervescence commence à monter chez les aficionados de la petite reine. En attendant les premiers tours de roue de cette grande messe estivale, quoi de mieux que d’assister à la pièce « Brin de folie sur le Tour » ? Jouée au théâtre de la Divine Comédie (Paris 9e) du 1er avril au 24 juin 2025, cette pièce met en scène plusieurs personnages durant une étape de la « Grande Boucle » et si certains vous sont familiers, cela n’est qu’une simple coïncidence ou pas… La grande caravane du Tour de France ramène sur le bord des routes son lot d’histoires et de personnages, au parcours différent mais tous réunis par le passage éphémère d’un peloton filant vers une quête d’étapes ou d’un graal aux teintes jaunies. Parmi eux, vous trouverez peut-être Steven, le journaliste de presse quotidienne régionale qui couvre cet évènement pour la première fois de sa jeune carrière, Arielle, l’ex miss devenue par la suite l’épouse de Bernard, ancienne vedette du vélo local, nostalgique d’un passé qui devient de plus en plus lointain et enfin Jessica, la cyclotouriste belge qui s’est mis en tête de faire le Tour de France pour récupérer le cœur de son ancien compagnon, champion cycliste de son état, à moins que les raisons soient autres ? Force est de constater que nous nous laissons rapidement embarquer dans ce peloton dynamique de « Brin de folie sur le Tour » aux nombreuses références contemporaines et qui séduira les petits comme les grands. Les spectateurs franciliens apprécieront certaines références aux coureurs du cru. L’art est souvent un magnifique vecteur pour transmettre des émotions et s’évader d’une actualité morose le temps d’une parenthèse d’une heure vingt. Avec ce spectacle qui parle à toutes et tous, le pari est réussi pour Yves Pontonnier le metteur en scène et auteur de cette pièce.

« Brin de folie sur le Tour » se jouera une dernière fois dans la capitale  le 24 juin à 21h00 à la Divine Comédie (Paris 9e) avant de se produire du 5 au 26 juillet à 14h30 au Théâtre de l’Ange lors du Festival off d’Avignon (Vaucluse).

 

Lire la suite

Une édition 2025 de la Ferté-Alais perturbée par la météo

Meeting de la Ferté-Alais 2025 :

Le Meeting de la Ferté-Alais version 2025 a connu un invité inattendu et qui a surement joué un rôle néfaste sur l’affluence en la personne de la pluie ! Organisé les 7 et 8 juin dernier par l’Amical Jean-Baptiste Salis, le Meeting promettait d’être une nouvelle fois spectaculaire avec de nombreuses références aux grandes heures de l’aviation. Habitué à ravir les jeunes comme les moins jeunes, « Le Temps des Hélices » a  fait étalage de cette grande fête de l’aéronautique malgré une fréquentation en chute libre par rapport aux années précédentes avec près de 20000 personnes sur l’ensemble du week-end contre près du double l’an dernier. « Je pense aussi que ce week-end de la Pentecôte a également joué son rôle avec beaucoup de personnes qui ont pris du bon temps loin de la région parisienne» concède Pierrick, habitué du Meeting depuis de nombreuses années et ébahi devant le show aérien proposé avec les Blériot XI et Caudron G3, le Fokker DR1 Triplan. Cette édition 2025 a également été marqué par le passage de la patrouille de France, une première sur un rassemblement privé depuis mars dernier. La suite ? Elle s’avère assez incertaine, la fréquentation en baisse a affecté sur tous les plans l’Amicale Jean-Baptiste Salis. Cependant l’enthousiasme des spectateurs présents et la qualité du show proposé sont autant d’atouts qui nous font espérer une nouvelle édition en 2026.

 

Photo : Fabrice Sautereau.

 

 

Lire la suite

Le tuyau de Cédric Herledan (Pédale Combs-la-Villaise) à … Sourdun

Sourdun va vibrer vélo en ce 1er juin 2025 ! La localité de l’Est du 77 sera le théâtre des championnats d’Île-de-France U-19 et open hommes ainsi que des dames toutes catégories. L’occasion de faire un tour d’horizon du parcours proposé avec Cédric Herledan, sociétaire de la Pédale Combs-la-Villaise et engagé dans la catégorie des O3 :

« Avec la PCV, je ne l’ai pas fait beaucoup comme on est plus assez pour participer aux Challenges du Comité d’Île-de-France, je dirai que ça sera la troisième fois que je vais prendre part à une course dans la localité. A Sourdun, je n’ai pas spécialement de beaux souvenirs mais des expériences différentes et plutôt sympathiques. C’est la seule fois où j’ai conduit une voiture ouvreuse lors de notre organisation. C’était d’ailleurs la première course post-covid. La particularité de ce circuit réside dans le fait que la descente précède la côte ce qui n’offre pas de récupération immédiate sur le haut, d’autant plus qu’on se retrouve en prise avec le vent sur des lignes droites complètement dégagées. Selon moi le placement change pas mal de choses. Il faut être devant car pour moi la différence se fera sur le haut de la côte avec d’importants risques de bordures étant donné le vent que nous avons actuellement en région parisienne ».

Photo : Loïc Manceau.

Lire la suite

Le Temps des Hélices fait son cinéma

L’aérodrome de Cerny-La Ferté-Alais (Essonne) va vibrer à l’occasion de la 52e édition du Meeting du « Temps des Hélices », les 7 et 8 juin ! A l’occasion de cette manifestation organisée par l’Amicale Jean-Baptiste Salis, la thématique de l’aéronautique sera largement mise à l’honneur. Quoi de plus normal quand on sait que Le Temps des Hélices raconte l’histoire de l’aviation, ancienne et moderne, civile et militaire, au travers de la présence d’une centaine d’appareils exposés, dont la plupart est également présentée en vol et cela depuis plus d’un demi-siècle ! Comme lors des éditions précédentes, les matinées seront réservées aux statiques, l’occasion pour les milliers de spectateurs d’approcher de près des pièces uniques alors que l’après-midi sera consacré aux démonstrations et show-aériens, le tout par thématique. De nombreux animations seront proposées tout au long du week-end avec notamment des exposants en lien avec le domaine aéronautique. En rendant hommage au « septième art » avec tes tableaux historiques, « Le temps des Hélices », version 2025, compte bien marquer une nouvelle fois les esprits. L’association Pilotes de Guerre évoquera les acteurs de certains films aéronautiques au côté des appareils concernés. La compagnie Périgrin remémorera Amelia Earhart au pied du Lockheed L12 Electra.

 

Photo : Loïc Manceau.

Lire la suite

Interview de… Pierre Ricci (Parisis AC 95)

Pierre Ricci fait partie des coureurs les plus appréciés du peloton open francilien ! A 36 ans, le sociétaire du Parisis AC 95 prend toujours autant de plaisir sur le vélo au sein de la formation présidée par Pascal Noël. Avec l’idée de retrouver le chemin de la victoire prochainement ? Rencontre.

« J’aime Paris-Nice »

 

Radio Peloton : Pierre , quel est votre plus beau succès en compétition ?

Pierre Ricci : Depuis le temps que je pratique le cyclisme, il y en a eu. Au rayon des bons souvenirs, je dirais certainement un top dix par équipes en coupe de France de Division Nationale 3. Individuellement ma victoire en 2e catégorie main dans la main avec Mathieu Troude à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) restera forcément mon meilleur moment. C’était déjà en 2017. Le temps passe vite (sourires).

Radio Peloton : Quelle est votre sortie d’entrainement préférée en région parisienne ?

Pierre Ricci : J’en ai une qui me vient naturellement. Par chez moi, j’ai une boucle qui passe par Chavenay, Thoiry avant de finir la par la côte de Beule à Maule (Yvelines). Il n’y a pas trop de circulation, nous traversons de beaux villages en plein milieu de la nature.

Radio Peloton : Quel est le coureur qui vous a le plus impressionné depuis vos débuts dans le cyclisme ?

Pierre Ricci : En vrai, il y en a plusieurs. Je pense à Jérémy Lecroq, Baptiste Poulard et Julian Alaphilippe qui a notamment porté les couleurs de l’équipe de l’EC Armée-de-Terre. Les trois ont la particularité d’être des coureurs assez posés en course et cela quelque soit les circonstances. Sans compter qu’ils savent se placer et ont une bonne lecture de course

Radio Peloton : Sur quel vélo as-tu apprécié rouler depuis tes débuts en compétition ?

Pierre Ricci : Le  VENGE VIAS de la marque américaine Specialized. J’appréciais l’aérodynamisme du vélo qui correspondait bien à mon profil de rouleur.


Radio Peloton : Quel est le coureur professionnel qui t’a fait le plus vibrer ?

Pierre Ricci : Sans hésiter, Alberto Contador. Mais comme beaucoup de coureurs de ma génération à vrai dire. Les qualités de grimpeur de l’Espagnol ne m’ont pas laissé insensible surtout lorsqu’il se mettait en danseuse dans un style très caractéristique. Dans un autre registre, le Suisse Fabian Cancellara dégageait une vraie puissance sur le vélo notamment dans l’exercice chronométré.

Radio Peloton : Que restera votre plus mauvais souvenir sur un vélo ?

Pierre Ricci : Ma chute dans une descente lors du Tour du Piémont-Vosgien. A l’époque, je crois que je portais les couleurs de l’AS Corbeil-Essonnes. J’étais bien placé pour jouer un petit quelque chose au général dans ma catégorie. Malheureusement le sort en a décidé autrement puisque j’ai dû abandonner à la suite de cet accident.

Radio Peloton : Quelle est votre course professionnelle préférée ?

Pierre Ricci : J’aime Paris-Nice. Je vais surement en surprendre plus d’un , mais je trouve que c’est l’épreuve qui introduit le mieux le début de saison chez les professionnels.

Radio Peloton : Si vous deviez créer une course en région parisienne , quelle serait-elle ?

Pierre Ricci : J’aime beaucoup le Tro Bro Léon (Finistère) alors retrouver le même type de courses avec des chemins de terre dans les Yvelines, cela serait le top.

Photo : Loïc Manceau.

Lire la suite

Interview de… Jérôme Singery (US Alfortville)

Le polo-vélo est une discipline méconnue mais qui possède une riche histoire en France, notamment à l’US Alfortville (Val-de-Marne), un club emblématique de ce sport. Jérôme Singery en est l’un des acteurs passionnés et engagés. Entre son parcours, la structuration du polo-vélo, les défis pour l’avenir , le joueur val-de-marnais nous livre son regard sur cette discipline et ses perspectives.

« Le polo-vélo mérite d’être mieux connu et reconnu »

Radio Peloton : Pouvez-vous nous raconter comment vous avez découvert le polo-vélo ?

Jérôme Singery : J’ai découvert le polo-vélo quand j’étais minime dans mon club, l’ES Gervais-Lilas, où je courais sur route. Ils avaient une section polo-vélo, et pendant une période hivernale, mon entraîneur de route m’a conseillé d’essayer le polo pour travailler le moulinage.Ce qui m’a attiré, c’est l’esprit d’équipe et le fait de découvrir une autre facette du cyclisme.

Radio Peloton : Quelques années plus tard, vous êtes devenu une figure emblématique de la discipline en région parisienne sous les couleurs de l’US Alfortville…

Jérôme Singery : L’US Alfortville est un club formateur et dynamique. Grâce à notre école de vélo, qui aide les jeunes à travailler leur adresse et leur équilibre, nous proposons plusieurs disciplines, aussi bien pour les jeunes que pour les adultes. Chaque année, nous participons au championnat de France et au championnat d’Europe, ce qui contribue à la reconnaissance du club.

Radio Peloton : Comment se prépare une saison de polo-vélo ?

Jérôme Singery : Une saison se prépare sur plusieurs plans. Physiquement, avec des entraînements sur route et du renforcement musculaire. Sur le terrain, on travaille la technique, les stratégies et l’entretien du matériel comme les vélos ou les maillets. Cette année, nos principaux objectifs sont de finir dans le top 3 du championnat de France et de décrocher le titre de champions d’Île-de-France. Un entraînement type commence toujours par un échauffement et un contrôle du matériel. Ensuite, on enchaîne les exercices de tir, les techniques spécifiques et les stratégies collectives. Pour bien performer, il faut avant tout être passionné, avoir une bonne hygiène de vie, s’entraîner régulièrement et posséder un véritable esprit d’équipe. L’exigence envers soi-même est également essentielle.


Radio Peloton : L’US Alfortville s’investit à l’échelle locale en polo-vélo…

Jérôme Singery : Chaque mardi soir, nous avons la chance de pouvoir utiliser une structure scolaire avec une cour et un gymnase, ce qui nous permet de toucher les jeunes directement dans leur environnement. Nous organisons aussi des tournois d’initiation avec d’autres clubs d’Île-de-France, comme Combs-la-Ville ou le Parisis AC 95, qui participent aussi à ce genre d’initiatives. Le partage des terrains n’est pas toujours simple. Nous partageons notre espace avec un club de football et un club de pétanque. Même si l’entente est bonne, il est parfois difficile de trouver des créneaux adaptés. Heureusement, avec une bonne communication et du respect entre les clubs, on parvient généralement à trouver des solutions.

Radio Peloton : La discipline a dû mal à reprendre son envol sur la région parisienne…

Jérôme Singery : Le plus gros défi est de réussir à conserver les budgets tout en attirant de nouveaux pratiquants, surtout les jeunes qui passent beaucoup de temps sur les écrans et moins sur les terrains de sport. Il faut les sociabiliser dans le monde réel et leur montrer la richesse de cette discipline.Pour mieux faire connaître le polo-vélo, il faut miser sur la communication, organiser des tournois d’initiation et proposer des démonstrations dans les écoles pour toucher un public plus large.

Radio Peloton : En tant que passionné de vélo, quel regard portez-vous sur l’évolution des sports cyclistes en général, notamment en Île-de-France ?

Jérôme Singery : En Île-de-France, peu importe la discipline, il reste beaucoup de choses à améliorer, notamment en termes de communication, d’image du sport et d’organisation, qui sont malheureusement en déclin.Les baisses de budget et la diminution du nombre de bénévoles impactent directement le développement des clubs. Il faut vraiment trouver des solutions pour redynamiser les sports cyclistes dans la région. En ce qui concerne la discipline que je pratique, Le polo-vélo est assez unique. Il allie technique, esprit d’équipe et passion. Il mérite d’être mieux connu et reconnu. Mon souhait est de voir plus de jeunes s’y intéresser et d’assurer un avenir solide à ce sport.

Propos recueillis par Victor Grézaud.

Photo : Loïc Manceau.

Lire la suite

Interview … d’Eddy Bevre (AJA-Franck Pineau)

Eddy Bevre est une figure incontournable du cyclisme amateur hexagonal ! Ancien sociétaire du VC Fontainebleau-Avon ou encore ancien président de l’AC Saltusien , il est l’homme derrière de nombreux événements phares à l’image de La Franck Pineau, La Cédric Pineau Gravel ou encore plus récemment le Challenge Franck Pineau. Ce dernier ouvrira ses portes ce dimanche à Chevannes (Yonne).

 

« Être acteur sur le terrain »

 

Radio Peloton : L’année 2025 s’annonce chargée pour vous avec la Franck Pineau, la Cédric Pineau et plus récemment la mise en place du Challenge Franck Pineau…

Eddy Bevre : Avec le Challenge Franck Pineau, nous proposons un événement de mars à septembre. Cette compétition est un défi structuré en plusieurs étapes. En ouverture de ces épreuves, des courses de niveau access et open sont aussi organisées.
La Franck Pineau est notre épreuve phare (28ème édition), avec des randonnées vélo route, VTT, gravel , même des parcours pédestres et un parcours trail. Tous les départs sont au Stade Abbé Deschamps à Auxerre. L’édition est ouverte à tous, y compris les amateurs de vélos couchés et e-bikes.
La Cédric Pineau Gravel(3ème édition) se concentre sur le nord du département avec des parcours variés pour les amateurs de gravel. Pour 2025, La Franck Pineau proposera neuf parcours de randonnée vélo route, deux parcours VTT, deux parcours gravel, trois parcours pédestres dont un dans Villeneuve- sur -Yonne pour faire découvrir l’histoire de cette ville avec un guide.

Radio Peloton : Comment vous est venue l’idée du Challenge Franck Pineau ?

Eddy Bevre : Ce challenge est né d’une idée partagée avec Franck Pineau. Nous avons créé « AJA Franck Pineau » avec l’AJA Auxerre pour structurer ces événements. L’objectif est clair . Redynamiser le cyclisme amateur local, surtout chez les jeunes, en proposant un trophée avec plusieurs épreuves, un classement général, et des maillots distinctifs de classements annexes.

Radio Peloton : Organiser des manifestations sportives est un véritable défi logistique…

Eddy Bevre : Sur La Franck Pineau, nous mobilisons entre 60 et 80 bénévoles le jour de la manifestation. La Cédric Pineau gravel étant en développement nous sommes une vingtaine de bénévoles le jour -J. Concernant, notre challenge, cela dépend aussi du parcours, mais pour le prix d’ouverture, nous comptons une trentaine de personnes qui nous aide. Ils assurent la sécurité, les inscriptions, la gestion des parcours et l’animations. Nous bénéficions aussi du soutien de médias spécialisés comme Cycle Magazine, Vélo Tout Terrain Magazine et Radio Peloton.

Radio Peloton : Quelles sont vos attentes autour de cette épreuve ?

Eddy Bevre : Pour 2025, l’objectif est d’accentuer notre focus sur les jeunes U15 et U17. Le lancement du Challenge Franck Pineau est un premier pas. À long terme, nous souhaitons en faire un événement de référence régionale et renforcer la visibilité de nos partenaires pour pérenniser ce challenge.L’idée est aussi de donner l’envie de monter sur un vélo à nos jeunes dans nos villages, en voyant passer à tous les tours nos champions de demain.

Radio Peloton : Ce Challenge redynamise également le cyclisme FFC dans l’Yonne qui était en perte de vitesse ces dernières années…

Eddy Bevre : L’idée est de multiplier les opportunités de compétition et d’animer la scène cycliste locale. C’est une première et nous ferons un bilan en fin de saison. Le sport est un levier formidable pour créer du lien social et valoriser les territoires. Nos événements permettent aux jeunes de s’initier au cyclisme et de rêver d’accéder à un niveau plus élevé. Mais avant tout, le sport et le cyclisme en particulier, c’est aussi l’école de vie.

Radio Peloton : Au cours des dernières décennies , le cyclisme icaunais est intimement lié à la famille Pineau décennies…

Eddy Bevre : Dans les années 80 et début 90, Franck a été le seul coureur du département chez les « pros » donc forcément c’était une référence. Je me souviens qu’il était dans l’organisation du critérium d’après tour à Briennon sur Armançon alors qu’il était encore coureur et qu’il l’a remporté quand j’étais gamin en 1990. Il roulait avec les minimes et cadets l’hiver, malgré son programme d’entrainement sa saison professionnel, cela fait de bons souvenirs. Quand Franck, m’a appelé pour m’occuper de sa randonnée, cela a été une fierté pour moi. Etant copain également de Cédric, son fiston qui a été longtemps professionnel, on a créé La Cédric Pineau Gravel depuis 2022.

Radio Peloton : Vous aurez également une licence de coureurs en FFC et Ufolep cette saison…

Eddy Bevre : J’ai pris une licence UFOLEP à l’US Nemours-Saint-Pierre car c’est le club de ma famille et une licence FFC avec l’AJA Franck Pineau. Mon but est de participer à quelques compétitions locales et de promouvoir le Challenge en étant acteur sur le terrain si j’ai un peu de temps pour m’entrainer. Même si le monde avance, avec Franck, on est nostalgique des courses autour de nos clochers avec la fête foraines et autres festivités, c’est pourquoi le but de ce nouveau Challenge Franck Pineau est simple . Essayer de faire rêver les jeunes tout en renforçant les liens entre le cyclisme amateur et notre territoire.

Pour en savoir plus sur le Challenge Franck Pineau, rendez-vous sur www.lafranckpineau.fr

Photo : Loïc Manceau. 

Propos recueillis par Victor Grézaud.

Lire la suite