Interview de… Clément Ollivier (Argenteuil VS 95)

2020 devait  être l’année de Clément Ollivier ! Pour sa deuxième année dans la catégorie junior, le coureur d’Argenteuil VS 95 était parmi les coureurs de sa génération à suivre de près cette saison. Dixième du classement final des Boucles de Seine-et-Marne juniors début mars, le val d’oisien prend son mal en patience durant cette période de pandémie mondiale du Covid-19.

 

«Je reste motivé pour faire une belle saison »

 

Radio Peloton : Clément, comment se passe le confinement de votre côté ?

Clément Ollivier : Il se se déroule relativement bien, j’arrive à m’occuper. J’ai la chance d’habiter en pavillon, je reste en contact avec mes professeurs donc je garde un lien scolaire, d’autant plus que c’est l’année du bac.

Radio Peloton : En quoi consiste votre activité sportive du moment ?

Clément Ollivier : Je ne fais pas énormément de vélo. Lorsque que j’en fais, c’est avec le home trainer et l’application zwift. Accompagné à cela je fais de la course à pied et de la musculation. C’est avant tout de l’entretien

Radio Peloton : Avez-vous le sentiment de repartir de zéro avant une éventuelle reprise des compétitions ?

Clément Ollivier : Repartir de zéro, non. En revanche, mes entraînements sont différents de ceux d’une saison de compétition. Cette situation est valable pour tous les coureurs donc nous serons tous, plus ou moins, au même niveau à la reprise.

Radio Peloton : Malgré l’absence de courses, votre motivation reste intacte…

Clément Ollivier : Je n’ai absolument pas de baisse de motivation. Dans un premier temps, la compétition devrait reprendre rapidement, de plus, elle devrait continuer jusqu’au 29 novembre donc la saison ne sera pas beaucoup plus courte. Deuxièmement, le beau temps et encore une fois ma chance de vivre en pavillon permet de garder un esprit positif. En effet, je peux faire mes activités physiques dans le jardin ou même aider mes parents pour s’occuper du jardin. Pour finir, je tiens à ajouter que j’aime beaucoup la compétition mais je ne fais pas du cyclisme uniquement pour gagner, il faut d’abord comprendre qu’il s’agit d’abnégation.

Radio Peloton : Il y a une belle équipe de juniors du côté d’Argenteuil VS 95 cette année…

Clément Ollivier : Nous sommes six coureurs. Ça va faire quelques années que nous courons ensemble, nous nous connaissons bien, avec les stages et les week-ends ensemble nous nous sommes soudés et avons développé un esprit collectif.

Radio Peloton : Vous avez eu l’occasion en février jusqu’à mi-mars…

Clément Ollivier : Le début de saison s’est avéré concluant, lors des Boucles de Seine -et -Marne nous avons réussi à courir ensemble et placer trois coureurs dans le top 10 du classement général.

Radio Peloton : Difficile de se fixer des objectifs avec les incertitudes du calendrier…

Clément Ollivier : Je reste motivé pour faire une belle saison. Cependant je n’ai pas une vision limpide du calendrier sur la fin de saison, c’est donc difficile de choisir des objectifs clairs. Tout cela dépendra de l’évolution du virus dans les mois à venir.

 

Photo : Gérard Briand. 

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Interview de… Frej

Frej trace sa route ! Après avoir écumé les courses cyclistes durant de nombreuses années, Geoffray Fargetas roule sa bosse dans le domaine musical. A 25 ans, l’ancien coureur du CSM Clamart 92 et de l’AC Boulogne-Billancourt ne se donne aucune limite. Prêt à chantonner du Frej cet été ?

 

« Que ce soit sur un vélo ou dans un studio, j’ai le même état d’esprit »

 

Radio Peloton : Geoffray, vous avez pratiqué le cyclisme en compétition en région parisienne…

Geoffray Fargetas : J’ai connu deux clubs, le CSM Clamart 92 et l’AC Boulogne-Billancourt. A chaque fois l’ambiance était bonne et a contribué à mon évolution progressive des minimes à l’échelon régionale avec trois victoires individuelles. Tout cela ce sont des très bons souvenirs.

Radio Peloton : Quelles valeurs vous ont apportées cette pratique sportive ?

Geoffray Fargetas : En premier-lieu, je dirais l’abnégation et le fair-play tout comme le fait d’aller au bout des choses et se surpasser en toutes circonstances. Le cyclisme est surement le plus formateur à ce niveau. Il m’a aussi apporté le savoir- vivre. Je pense notamment aux stages d’avant-saison très forgeur collectivement dans un sport réputé assez individuel.

Radio Peloton : Vous avez quitté les pelotons cyclistes il y a maintenant quatre ans…

Geoffray Fargetas : Je suis toujours l’actualité du cyclisme. Je ne m’entraîne plus, mais la majorité de mes déplacements se font toujours à vélo. C’est écologique, plus économique, plus rapide et plus agréable que les transports en commun.

Radio Peloton : Quelles sont les similitudes entre la compétition cycliste et votre pratique musicale ?

Geoffray Fargetas : Il y a beaucoup de similitudes. Déjà la confiance en soi est l’intime conviction de pouvoir y arriver. La musique demande énormément de travail dans l’ombre, et la patience est le mot clef, comme dans le cyclisme. Dans ces conditions, en règle générale, le résultat finit par arriver à un moment ou un autre. Il faut savoir être à l’affût des opportunités, et agir aux moments les plus stratégiques. En réalité, que ce soit sur un vélo ou dans un studio, j’ai le même état d’esprit, celui de me préparer au mieux pour réussir.

 

 

Radio Peloton : Votre pseudo musical est Frej…


Geoffray Fargetas : Cela vient tout simplement de la mère de mon meilleur pote qui est d’ailleurs le guitariste du groupe. Elle m’a toujours appelé comme cela en « verlan ». Geoffray en verlan apparemment cela donnerait « Frej » (sourires).

Radio Peloton : Quelles sont vos sources d’inspirations musicales ?

Geoffray Fargetas : Elles sont multiples, allant de la musique classique, au Rap US, en passant par la pop-rock des années 70’, la funk ou encore l’électro actuelle. Après, mes références, mes « bibles musicales », mes modèles sont Les Beatles, Lenny Kravitz ou encore James Brown.

Radio Peloton : Vos chansons sont d’ailleurs orientées vers la langue de Shakespeare…

Geoffray Fargetas : L’anglais est la langue universelle et l’horizon y est beaucoup plus vaste. Chanter en français, malheureusement, ne permet pas (ou très peu) de s’exporter. Je chante également en anglais car, je trouve cette langue beaucoup plus mélodique à l’oreille, et je me sens plus à l’aise.

Radio Peloton : Chanter sur certains événements sportifs en région parisienne, cela peut être une éventualité ?

Geoffray Fargetas : Bien sûr, sur des grands événements et s’il y a du monde, je n’y vois pas d’inconvénients, au contraire !

 

FREJ (photo DR)

Radio Peloton : Et en tant que coureur sur une compétition cycliste ?

Geoffray Fargetas :  Concilier musique et compétition n’est pas compatible car ce sont deux choses qui prennent l’intégralité de mon temps, mon énergie, mes pensées. Je pense que l’on ne peut pas faire deux choses à 200%. Donc me revoir en tant que compétiteur non, mais quelques tours à Longchamps, oui. (sourires)

Photo : Gérard Briand.

 

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Brooks tourne la page

Adelio Brooks faisait partie des meilleurs espoirs de l’AS Corbeil-Essonnes l’an dernier! Ancien champion de Guadeloupe de VTT, le polyvalent coureur de la formation essonnienne n’a jamais vraiment confirmé les espoirs placés en lui et a préféré mettre le vélo de compétition de côté en 2020. « Il y a plusieurs facteurs à cela, la perte de motivation pour les compétitions ainsi que la poursuite de mon cursus scolaire » avance l’ancien protégé du président Denis Mathiasin qui ne veut retenir que du positif de ses années sur le vélo. « Les voyages, les rencontres, de belles amitiés et une multitude de souvenirs ». Adelio Brooks est néanmoins conscient qu’il aurait pu passer un palier supplémentaire s’il avait quitté l’AS Corbeil-Essonnes. « Sur la fin, il n’y avait plus de coureurs, faire des courses et s’entraîner seul, c’était très démotivant » confie le guadeloupéen tout en se remémorant l’ambiance lors de son arrivée en métropole. « Mon premier contact avec l’ASCE a été excellent, il y avait une très bonne entente entre le staff et les coureurs, c’est dommage que tout est périclité au niveau du groupe qui était présent». L’ancien sociétaire corbeil-essonnois n’exclue pas néanmoins d’enfourcher de nouveau son deux-roues pour retrouver le plaisir et les sensations de ses débuts en Guadeloupe. « Il y a un vrai engouement autour de ce sport sur l’île, je n’oublie pas mon club en double-appartenance, le Team USCG, une association sportive également très motivée et dévouée pour ses sociétaires ».

 

 

 

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Chabot vainc le covid-19

Philippe Chabot a fait partie des milliers de personnes touchées par la pandémie mondiale de covid-19. Le président du Melun Cyclisme Organisation n’a pas échappé au virus qui sévit dans près de 185 pays à travers le monde. « Mes premiers symptômes sont venus dans la soirée du 15 mars, avec des frissons, gorge irritée et quintes de toux. Le lendemain matin mon état s’est quelque détérioré puisque la fièvre est venue et une gêne au niveau des bronches et maux de tête » confie Chabot. Après avoir pris un rendez-vous par l’intermédiaire d’une de ses filles travaillant dans le secteur médical, le dirigeant melunais est diagnostiqué positif par son médecin traitant, référent covid-19. « Le premier traitement n’apportait peu de résultats concluants, j’ai été mis sous antiviraux. La fièvre a commencé à disparaître au bout du huitième jour, ainsi que les quintes de toux. La fatigue générale s’est estompée que depuis samedi dernier » détaille Chabot réactif quant aux faits de prévenir ses proches et sa famille sur sa contamination au covid-19. « On avait partagé une balade en forêt quelques jours avant, j’ai eu peur pour chacun d’entre nous alors on a tous dû surveiller notre fièvre et si de la toux apparaissait. Par grande chance personne d’autre n’a été touché mais j’étais très inquiète pour lui puisque je ne l’avais jamais vu autant affaibli par un virus. Dans un premier temps on s’en veut parce qu’on a malgré tout voulu se retrouver en famille avant l’annonce officielle du confinement par le président de la République » confie sa fille Audrey qui s’est adaptée en privilégiant une alternative 2.0 en cette période. « L’important ce sont les proches, la famille, prendre soin les uns des autres et profiter pleinement des moments les plus simples. On comprend aussi qu’en tant qu’être humain nous n’avons pas les pleins pouvoirs sur cette terre et que mine de rien ça lui fait du bien qu’on arrête un peu notre engrenage habituel. Il faut que chacun se rapproche des vraies valeurs » poursuit la seine-et-marnaise. Dirigeant actif sur le département du 77, Philippe Chabot a été contraint d’annuler sa première organisation prévue le 22 mars dernier à Fontainebleau en Ufolep. Le Prix Jacques Marinelli organisé traditionnellement début juin est également dans l’incertitude. « Pour le Trophée Marcel Thomas à Arbônne-la-Forêt le 14 juillet prochain, je veux rester positif, même si je n’ai pas encore réussi à avoir les contacts avec les nouvelles mandatures des communes concernées » évoque le président du MCO tout en étant conscient des conséquences de cette pandémie sur la saison sportive et les clubs. « L’année sportive sera bien entachée par cette situation et risque de mettre quelques clubs dans la difficulté par la perte de subventions, et le non renouvellement de partenariats. Souhaitons que les fédérations soient sensibles à ce contexte pour ne pas les pénaliser encore plus ».

 

 

 

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Baillard nostalgique

Laurie Baillard a écumé pendant près de neuf ans les pelotons franciliens en compétition ! A 23 ans, la val d’oisienne a débuté au VC Méru (Oise) avant de rejoindre les clubs du Parisis AC 95, d’Argenteuil VS 95 puis du CM Aubervilliers 93. « Je garde des bons souvenirs des courses cyclistes malgré les difficultés. Le plaisir de se lever le dimanche pour aller courir, retrouver ses amies et la petite pression avant le départ, ce sont des moments inoubliables » confie la triple médaillée de bronze sur piste sur le 500 mètres, la poursuite individuelle et la vitesse individuelle en 2013, aujourd’hui éloignée du milieu de la petite-reine. « Je n’ai plus de lien aussi fort avec le vélo comparé à quelques années. Je ne le pratique quasiment plus, mis à part pour le plaisir de temps en temps, j’ai trouvé la passion que j’avais perdu dans le vélo ailleurs. Néanmoins, je suis toujours de loin les compétions de toutes catégories ou de près si des courses sont proches de chez moi ». Laurie Baillard est consciente que la pratique du cyclisme en compétition lui a apporté de nombreuses valeurs notamment sur l’organisation, la patience et le dépassement de soi. « Le monde du vélo est compliqué, aussi bien en tant que coureur qu’en tant qu’encadrant, il faut faire sa place et ce n’est pas si facile que cela » avance celle qui a notamment entraîné et été directeur sportif sur certaines manches de la coupe de France dames sur route. « J’ai pris beaucoup de maturité et de recul, il faut toujours se battre pour avoir ce que l’on veut et malheureusement ou heureusement cela m’a fait prendre conscience que je ne voulais pas forcement me battre pour ce métier, c’est que ce n’était pas ce que je voulais au plus profond de moi finalement » commente la francilienne consciente du développement progressif du cyclisme féminin au fur et à mesure des années. « Le cyclisme féminin est un monde bien particulier. On a beau dire mais ça ne se gère pas de la même manière que chez les hommes. Des équipes mettent de plus en plus de moyens et permettent aux filles de progresser dans de bonnes conditions » avance Baillard revenue à ses premiers amours sportifs dans l’athlétisme.

 

 

Photo : DR. 

 

 

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Dollin en attente

L’année 2020 aurait pu être celle de Djiovany Dollin ! Pour sa première saison dans la catégorie des juniors, le coureur du Team 94 Cycling avait pour objectif de confirmer sa bonne saison 2019 chez les cadets avec notamment le titre de champion régional sur route remporté sur l’exigeant parcours de Guillerval (Essonne). Comme l’ensemble des coureurs français, le guadeloupéen prend son mal en patience lors de cette période de covid-19. «Je suis un peu triste de ne pas pouvoir faire du vélo mais bon je suis obligé de respecter les règles comme tout le monde. Je fais du home-trainer de 1h00 à 1h30 par jour et un peu de footing le tout complété par de la musculation » confie le protégé du président Patrice Lerus rentré en Guadeloupe auprès de ses proches pour se soutenir en famille durant cette période difficile . Conscient des nombreuses inconnues quant à la suite de la saison aussi bien sur piste que sur route, Djiovany Dollin ne veut pas se projeter davantage sur une éventuelle reprise. « La Fédération Française de Cyclisme a parlé du 1er juin, mais on ne sait pas comment la pandémie va évoluer d’ici-là » confie Dollin aux petits-soins avec ses coéquipiers du Team 94 Cycling, malgré l’éloignement géographique. « Ils vont bien et ils essayent de garder la forme à leur manière » poursuit le médaillé de bronze au scratch du championnat de France cadets 2019.

 

Photo : Loïc Manceau.

 

 

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