Gaboriaud trace sa route

A bientôt 24 ans, Guillaume Gaboriaud fait partie de ses coureurs issus de la région parisienne qui ont su s’épanouir dans des formations de province. Cette saison l’ancien coureur de l’AV Thiais (Val-de-Marne) récent 13e de la première manche de la Coupe de France DN1, le Grand Prix du Pays d’Aix, le 20 février, porte le maillot de l’Occitane Cyclisme Formation, une formation basée dans le sud-ouest de la France.

Radio Peloton : Guillaume pouvez-vous nous rappeler votre parcours sportif …
Guillaume Gaboriaud : J’ai commencé assez tardivement le vélo, vers 15-16 ans. Je finissais loin, et ne m’entraînais pas, je n’y connaissais rien : je ne viens pas d’une famille de cycliste. J’ai écouté tous les conseils qu’on a pu me donner, et j’ai beaucoup appris par moi même. J’ai progressé, et chaque année j’ai passé un petit palier. Je suis passé en 2ème catégorie en sortie des juniors, puis 1ère cat et enfin Elite l’année suivante. Ce sera 2016 ma 3ème saison en Elite. Je me rapproche à mon rythme des meilleurs, en conciliant les études en parallèle.
Radio Peloton : Vous avez en effet commencé le vélo à l’AV Thiais…
Guillaume Gaboriaud : J’habitais l’Hay-les-Roses, j’avais un ami qui courrait là-bas à l’époque et c’était le club local le plus proche de chez moi. J’y suis resté pendant quatre saisons. C’était un très bon club pour commencer le vélo. Ils m’ont appris les bases de ce sport et j’en suis très reconnaissant. Je suis encore en contact avec beaucoup d’entre eux lorsque je reviens sur Paris, ce sont devenu des amis. Avec eux c’est mes premières courses, mes premiers stages, mes premiers tirs, mes premiers baches aussi (rires) ,mais aussi mes premières victoires.
Radio Peloton : Pourquoi avoir rejoint l’UV Aube Club Champagne Charlott en 2012 ?
Guillaume Gaboriaud : C’est tout simplement avant tout un choix scolaire. J’ai quitté la région parisienne pour mes études. En septembre 2011, j’ai rejoint l’école d’ingénieur de l’Université de Technologie de Troyes (UTT), j’ai donc fait d’une pierre deux coups en rejoignant l’UV Aube-CC Charlott’. Sportivement, cela me permettait de passer un cap, et d’intégrer la réserve d’une Division Nationale 2.
Radio Peloton : Vous avez également porté les couleurs de l’UVCA Troyes…
Guillaume Gaboriaud : En fait c’est très simple, j’ai fait deux années à l’UV Aube, puis le club a eu besoin d’une saison de transition pour se remettre financièrement. Le club est descendu en DN3 (financièrement et non sportivement : nous étions dans le top 5 de CDF DN2). J’ai donc fait une année à l’UVCA Troyes, l’autre grand club sur Troyes. J’ai cette année là privilégié la proximité avec mon école sur Troyes, j’avais déjà quelques contacts pour des DN2 et DN1. Fin 2014, c’est cette fois-ci l’UVCA Troyes qui a eu du mal financièrement et n’a pas souhaité repartir en DN3 pour 2015. Je suis donc retourné à l’UV Aube avec qui je n’étais pas parti en mauvais terme, et toujours avec les études en priorité.
Radio Peloton : Vous n’avez au final jamais connu pour le moment une formation DN francilienne…
Guillaume Gaboriaud : J’ai toujours fait mon choix de formation en fonction de mes études. Je pense qu’en Ile-de-France nous avons aussi de très bonnes équipes. La région a quand même équipes de niveau DN pour la saison 2016.
Radio Peloton : Quel bilan tirez-vous de vos années auboises ?
Guillaume Gaboriaud : Je tire un très bon bilan dans l’Aube, chaque année a été enrichissante. J’ai progressé tout en donnant la priorité à mes études sur Troyes, je suis satisfait. J’ai fais pleins de connaissances, dont certains qui resteront de supers potes. En plus être champion de France Universitaire à domicile l’année dernière, c’était la cerise sur le gâteau.

Guillaume Gaboriaud sous les couleurs de l'Occitane CF.
Guillaume Gaboriaud sous les couleurs de l’Occitane CF.

 

Radio Peloton : Court-on différemment dans le sud de la France que dans le Nord ?
Guillaume Gaboriaud : On dit souvent que c’est les coureurs qui font la course. Je suis dans le sud depuis quelques mois. Il est encore trop tôt pour dire si cela court différemment, je vous dirais ça dans quelques mois ! Mais les scénarios de course restent similaires aux courses amateurs du Nord. Le relief sera souvent plus accidenté, ce qui me convient mieux.

Radio Peloton : Votre choix s’est tourné en 2016 vers l’Occitane…
Guillaume Gaboriaud : L’Occitane fait parti des clubs du coin en DN1. Je souhaitais intégrer une structure avec un beau calendrier pour poursuivre ma progression. A l’Occitane, le calendrier est très intéressant, je ne ferai que des Elites, CDF DN1 et classe 2. Par ailleurs, lors de mon stage ingénieur sur Toulouse, j’ai pu faire connaissance avec des coureurs de l’OCF, et le feeling est très bien passé. Je fais du vélo avec ambition, mais avant tout par plaisir. Il y a une ambiance sympa et familiale à l’OCF qui me convient très bien.
Radio Peloton : Que visez-vous pour 2016 Guillaume ?
Guillaume Gaboriaud : Je veux tout simplement poursuivre ma progression. Si je passe encore un cap physiquement, cela devrait se ressentir en terme de résultats. Je vise une victoire en élite nationale. Hélas, le Championnat de France Universitaire ne semble pas être réorganisé en 2016, ce qui est vraiment dommage pour tous les étudiants cyclistes… J’espère que ce sera le cas en 2017.

 

Photo : Gérard Briand.

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Que deviens-tu Rudy Salibur ?

Considéré comme l’un des plus grands espoirs guadeloupéen à son arrivée en France. Rudy Salibur a mis un terme à sa carrière prématurément à l’age de 20 ans. Que devient-il depuis, deux ans plus tard?

Radio Peloton : Rudy racontez-nous votre parcours cycliste…

Rudy Salibur : J’ai débuté le cyclisme en minime, dès la deuxième année, j’étais champion de Guadeloupe. J’avais tout l’avenir devant moi (sourires). Arrivé chez les cadets je fais deuxième du Challenge Antilles Guyane. Je rejoins par la suite la Métropole et le Pole Espoir d’Ile-de-France à l’époque à Fontainebleau (Seine-et-Marne). La même année je participe au championnat de France sur route et termine la saison avec trois podiums. J’attaque l’année junior sous les couleurs du Team 94 Villeneuvoise, mon adaptation est difficile, mon ile et mes proches me manquent. Je monte en 2e catégorie et rejoins le Team Peltrax en compagnie de mes amis Maxime Marandon et Sébastien Failla. Fin 2014 j’arrête le vélo.


Radio Peloton :
Pourquoi cet arrêt si brusque de la compétition ?
Rudy Salibur : J’ai tout simplement privilégié mes études et ma copine (rires). Plus sérieusement, j’ai passé des bons moments sur le vélo, mais ce n’est pas cela qui allait me faire vivre. J’ai donc décidé de me privilégier vers mes études. Mais je suis toujours attentif aux résultats.

Radio Peloton : Que retenez-vous de vos années vélo ?
Rudy Salibur : J’ai fait des belles rencontres dans ce sport, mais je retiens surtout l’investissement et la confiance que mes parents m’ont accordé et encore jusqu’à aujourd’hui dans mes études. Ils sont toujours derrière moi dans ce que je peux faire, jamais je ne les remercierais assez pour cela.

Rudy Salibur (photo Gérard Briand)
Rudy Salibur (photo Gérard Briand)

Radio Peloton : Vous avez pensé un jour vous doper ?
Rudy Salibur : Elle est ridicule votre question, mais pas tant que cela.  Certains l’ont fait ou penser le faire, moi pas. On fait du sport en amateur quel est l’intérêt de mettre sa santé son intégrité en danger… Je ne comprends pas ce genre de coureurs.

 

Radio Peloton : Votre plus beau souvenir ?

Rudy Salibur : Sans conteste, la joie des mes parents et ma sœur lors de ma première victoire qui contraste avec mon plus mauvais, ma chaîne qui casse sur la Bernaudeau Junior au bout de dix bornes. Le vélo c’est parfois un sport cruel.
Radio Peloton : Si vous deviez refaire une course, cela serait…
Rudy Salibur : Le Grand Prix de la CANBT en Guadeloupe avec le Team Peltrax ou l’US Lamentin, le club de mes débuts. C’est une belle épreuve, l’ambiance était convivial, le vélo que j’aime.
Radio Peloton : Le vélo que vous avez aimé ?
Rudy Salibur : Le premier, mon Bianchi Carbon, c’est avec lui que tout a débuté, mes premiers tours de roues, mes premières victoires, mes désillusions aussi. Ce vélo a une véritable valeur sentimentale pour moi.
Radio Peloton : Votre coureur professionnel préféré…
Rudy Salibur : Je vais probablement vous surprendre, mais c’est Rony Martias. Vous ne pouvez pas imaginer le sentiment que cela procure lorsque vous voyez un coureur de votre département participer aux plus belles courses du monde. C’est dommage qu’il n’ait jamais participé au Tour de France.
Radio Peloton : Si vous deviez miser sur un coureur amateur à l’avenir ?
Rudy Salibur : Je vais encore faire dans le corporate (sourires), mais je dirais Jayson Rousseau. Je pense qu’il a les capacités pour un jour passer professionnel ! Je crois en lui en tout cas.

 

Photo : Alex Roma et Gérard Briand.

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