L’année 2017 était de transition pour l’AS Corbeil-Essonnes avec l’arrêt de la DN et le départ de nombreux coureurs et dirigeants. Le club présidé par Denis Mathiasin a su relever la tête quand beaucoup de clubs auraient définitivement coulé dans ce genre de moment. Si sportivement, les résultats n’ont pas toujours été au rendez- vous, les corbeil-esssonnois ont montré qu’ils valaient bien plus qu’un simple dossard accroché dans un peloton. Baptiste Huygue et Jordan Forclot ont notamment bataillé toute l’année pour mettre les couleurs vert et noir sur le devant de la scène. Kamel Fayek a fait honneur à l’ASCE chez les départementaux. Le club a également vu le retour d’anciens coureurs de l’équipe à l’image de Frédéric Lordier. Il sera d’ailleurs accompagné l’an prochain par l’arrivée entre autre de Fabrice Joudioux (Paris Cycliste Olympique).
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Classement coureurs Essonne 2017
Retrouvez ci-dessous le classement des coureurs essonniens sur la saison 2017 !
662. Hollebeke (AC Orsay)
985. Delachaume (VC Etampes)
1194. Cloitre (ACO)
1400. Holzmeier (ACO)
1448. Oizel (ACO)
1547. Lavie (EC Montgeron-Vigneux)
1835. Losy (ECMV)
2036. Tardif (ECMV)
2075. Le Guel (ECMV)
2398. Nari (VC Arpajon)
2410. Malet (ECMV)
2420. Cressent (ACO)
2630. Dubreil (VC Etampes)
2640. M.Berneron (ECMV)
2689. Podesta (VC Savigny-sur-Orge)
2741. Houdouin (VCE)
3004. Murice (CC Igny-Palaiseau 91)
3196. Lemelle (ECMV)
3427. Ambert (VC Villejust)
3478. Meyer (CCIP 91)
3726. Bourdon (ACO)
3726. Ad. Wolfersberger (VCS)
3773. Alves (VC Arpajon)
3790. Contal (ECMV)
3801. Lafaye (VCS)
3835. Marques (ACO)
3862. Huygue (AS Corbeil-Essonnes)
4051. Bittel (VCE)
4076. Galon (VCA)
4217. Letestu (VCS)
4299. Ax. Wolfersberger (VCS)
4534. P. Berneron (ECMV)
4760. Legeay (VCA)
4821. Anasse (VCE)
5066. Grégoire (ECMV)
5072. Durand (CCIP 91)
5072. Fusillier (ECMV)
Interview de… Téodoro Bartuccio (VCA du Bourget)
A 39 ans, le Directeur sportif du Vélo Club de l’Agglomération du Bourget (VCAB) Teodoro Bartuccio donne une nouvelle direction à son parcours de passionné du cyclisme. Celui qui a débuté le vélo à 8 ans, créé le club de Drancy (ancètre du VCAB) à 26 ans et monté une équipe de Division nationale 10 ans plus tard, veut désormais consacrer son temps au combat pour la sécurité des cyclistes. Entretien.
« Aller au bout du projet Mon vélo est une vie »
Radio Peloton : Quel bilan tires-tu de la saison sportive 2017 du VCAB ?
Téodoro Bartuccio : Positif ! Ma réponse va sembler étonnante puisque nous n’avons pas eu de victoire, mais je tire un bilan très positif –au niveau sportif- de cette année du VCAB. Pourquoi ? Parce qu’il est conforme à notre projet de départ. Lorsque nous avons décidé de monter une équipe de Division Nationale en 2015, la première année devait être consacrer à la découverte, et la deuxième à la formation des jeunes. On a réussi, et je suis satisfait de voir que nos coureurs sont très sollicités par les autres clubs : c’est bon signe !
Radio Peloton : Du coup, on ne comprend pas bien cette décision de stopper la DN3. Quelle est l’explication ?
T.B : Ça peut être compliqué à comprendre de l’extérieur, mais cette équipe est liée à ma personne depuis le début. J’ai créé le club en 2005 (à l’origine Drancy Sport), j’en ai été le Président puis salarié depuis 2009 et à l’initiative de l’équipe DN : ça semblait précipité et surtout trop risqué de mettre quelqu’un à ma place en si peu de temps. Et comme je voulais m’investir et aller au bout du projet « Mon vélo est une vie », il fallait faire un choix. C’est pourquoi, après mures réflexions partagées avec mon entourage et le Président du VCAB, nous avons décidé de ne pas solliciter notre place en DN3 l’année prochaine.
Radio Peloton : Tu veux t’investir sur Mon vélo est une vie : peux-tu déjà revenir sur l’origine de ce mouvement ?
T.B: Quand j’ai appris le décès de Grégoire Somogyi,ancien coureur de l’ESC Meaux, (décédé en mai 2017, percuté par un poids lourd à l’entrainement, ndlr), ça m’a fait un choc. Déjà parce que je le connaissais, mais en plus, après Michele Scarponi, j’avais l’impression d’une progression des accidents mortels de cyclistes. J’en ai parlé à ma femme le soir même en lui disant qu’au-delà de l’émotion, il fallait agir pour que ça s’arrête. J’ai appelé Niels Brouzes et on s’est mis d’accord pour organiser un rassemblement. En hommage à Grégoire, mais aussi pour alerter les pouvoirs publics des dangers vécus par les cyclistes au quotidien.
Radio Peloton : Tu as été reçu plusieurs fois par les pouvoirs publics, sans résultat ?
T.B: On ne peut pas dire ça. Nous avons été reçus deux fois par la Directrice de cabinet du Ministère des sports, une fois par le ministère de l’intérieur. Nous sommes écoutés par des personnes qui ont envie de changer les choses. Mais il manque la volonté politique pour débloquer les budgets nécessaires pour accélérer le système et s’y mettre. Du coup, rien de concret pour l’instant. Pour autant, il y a une prise de conscience, c’est déjà un premier pas.
Radio Peloton : Quelle suite veux-tu donner à ton projet ?
T.B: Nous avons décidé de mettre en place des comités régionaux « Mon vélo est une vie ». L’idée est de multiplier les actions de sensibilisation dans les régions. Nous visons la sensibilisation d’un public scolaire : pour eux en tant que jeunes cyclistes, mais aussi en tant que prescripteur auprès des parents quand ils sont en voiture, et enfin en tant que futurs conducteurs. On a demandé à l’Etat que cette sensibilisation devienne obligatoire.
Nous avons aussi le projet de diffuser une campagne de prévention sur les réseaux sociaux, revendiquer l’aménagement de pistes cyclables et enfin pénaliser ceux qui ne respectent pas les cyclistes sur les routes.
Radio Peloton : On a l’impression d’une sorte de rivalité avec « la route se partage » : c’est le cas ?
T.B : Non, ce n’est pas de la rivalité. Je respecte le travail des membres de cette association et c’est une bonne chose d’être nombreux à être sensibilisés à cette question. Je dis juste que même si elle est respectable, l’action de « La route se partage » reste de la communication (sur le Tour de France et les grandes courses) et ça ne suffit pas à apporter concrètement de la sécurité aux cyclistes. Ce que je ne veux pas, c’est que l’Etat considère avoir fait le job en finançant cette association (et accessoirement pas la notre). Mais encore une fois, je ne critique pas « La route se partage ».
Je suis convaincu que nous devons travailler ensemble, être complémentaires.

Radio Peloton : Revenons au VCAB, quel projet pour 2018 ?
T.B : Nous poursuivons sur une logique de formation et de progression des jeunes, notamment en 2ème et 3ème catégorie qui seront encadrés par Anthony BARE (dirigeant des 2ème) et Quentin NOJAC.
Cette année, nous avons 90 licenciés dont presque un quart en école de vélo : on va poursuivre cet effort de promotion de notre sport là aussi.
A titre perso, je reste Manager du club en plus de « Mon vélo est une vie ». Et comme il faut montrer l’exemple, le club va faire des interventions de sensibilisation dans les écoles primaires à Drancy. On commence demain (interview le 13 novembre 2017, ndlr) !
Radio Peloton : L’année du VCAB s’est conclue par un drame terrible avec le décès de Mathieu Riebel, formé à l’EC Montgeron-Vigneux. On imagine que ce moment a été terrible pour toi et le VCAB ?
T.B : Oui, j’ai vraiment mal vécu ce drame. Ça m’a vraiment touché, et encore maintenant, il ne se passe pas une journée où je ne pense pas à Mathieu. J’ai perdu un copain… Que dire ? Il était trop jeune. A 20 ans, mourir sur son vélo… Il n’y a pas de mots pour expliquer ce que je ressens.
Comment expliquer qu’un jeune meure par passion sur son vélo. Je n’arrive pas l’encaisser.
Et évidemment, c’est la même chose pour les autres dirigeants et coureurs au niveau de VCAB. Il faut savoir que j’ai toujours voulu développer un coté familial dans notre équipe nationale. Tous se voyaient en dehors du vélo, tous étaient des copains de Mathieu.
Tout le monde l’a très mal vécu, et on continue encore aujourd’hui à le vivre très mal.
Photos : page Facebook du VCA du Bourget.
Propos recueillis par Christophe Dague.
L’interview de… Adrien GAREL (Vital Concept)
Adrien Garel, issu de la formation bretonne du VC Pays de Loudéac la saison passée, est en pleine progression. Le Balnéolais de 21 ans a conquis le maillot de Champion d’Europe du Scratch à Berlin en octobre dernier. En 2018, il évoluera au sein de l’équipe Continental-Pro Vital-Concept.
« Prévu de courir sur le circuit pro en 2018? Non mais j’y pensais. «
Radiopeloton: Adrien, comment s’est passée ta saison au sein du VC Pays de Loudéac ?
Adrien Garel: Mieux que je l’aurais pensé. J’ai été tout suite très bien accueillis et l’ambiance était très bonne. Ça m’a permis de me sentir très à l’aise et confiant pour la saison. J’ai fait un bien débuté avec une victoire le jour de mon anniversaire mais reste déçu de mon Tour de Bretagne. Ma fracture de clavicule m’a mis un frein et j’ai loupé mon mois de juin… Après j’ai vite voulu revenir pour les Championnats d’Europe Espoir, ce qui, malgré ma médaille, m’a coûté beaucoup de jus. J’ai quand même pris énormément de plaisir sur le Tour de l’Avenir en Bretagne en août. Passer du temps avec des coéquipier qui sont d’habitude des adversaires est assez plaisant! En septembre, la condition était revenue, mais pas de résultats malgré l’aide apportée par mon équipe sur Paris-Tours.
Radiopeloton: Quelle course t’a le plus marqué ?
Adrien Garel: Je dirais la classique du Morbihan car gagné le jour de mon anniversaire. C’était juste exceptionnel! Je pense ne jamais revivre ça. Je sais la chance que j’ai eu!

Radiopeloton: Tu passes pro dans la formation de Jérôme Pineau la saison prochaine. Avais tu prévu de courir le circuit pro en 2018 ?
Adrien Garel: Prévu de courir sur le circuit pro en 2018? Non mais j’y pensais. Je fais du vélo car ça me plaît mais j’ai toujours rêvé de passer pro! Lorsque j’étais petit, je mettais toujours cycliste professionnel dans le métier que j’aimerais faire dans ma fiche de renseignements en classe. Donc j’y pensais mais je m entraînais pour faire des résultats dans le présent. Mais de ceux-ci découle souvent un contrat.
Radiopeloton: Quel sera ton rôle ?
Adrien Garel: Je ne connais pas mon rôle mais c’est sur que je ferais le taff! Je serais là pour apprendre tout en me faisant plaisir. Je serai là pour l’équipe et si j’ai ma chance je la saisirai!
Radiopeloton: Comment vas-tu effectuer ta préparation hivernale ?
Adrien Garel: Je vais changer un peu, en incorporant plus de prépa physique en dehors du vélo. Mais sinon, rien d’autre; à part rouler plus bien évidemment car on aura plus de stages.
Radiopeloton: Un mot sur ton titre de champion d’Europe du scratch : est-ce une surprise ? Comment qualifierais tu ta performance ?
Adrien Garel: Une surprise? Je ne sais pas. Je croyais en moi et j’ai tout fait pour faire la meilleure perf. Je suis donc heureux que ça ait marché! J’ai prouvé que j’étais capable de le faire. Peu auraient mis une pièce sur moi je pense, mais le sport, c’est ça. Il faut croire en toi et prouver que tu es capable de! Cela te fait grandir et progresser. J’espère retrouver une place sur les disciplines par équipe mais le team champion d’Europe est très fort et il faudra travailler dur!

Divers brèves
Stéphane Montoya quitte le CM Aubervilliers 93 pour la formation du VCA du Bourget.
Pierre Chobaut poursuit l’aventure avec le CC Mennecy-Villeroy chez les cadets.
Stephen Petit (VC Etampes) et Christian Cros (TSA 91) montent de la 3e catégorie à la 2e catégorie (FSGT).
James Billiottet (VC Arpajon) passe de la catégorie D1 à la 3e catégorie.
Divers brèves
Cyclisme sur route :
Julien Amblat (Paris Cycliste Olympique) rejoint l’équipe 3e catégorie du VC Etampes pour 2018.
Corentin Christeau (SCA 2000 Evry) fera partie de l’équipe juniors de l’AS Corbeil-Essonnes pour 2018.
Enzo Oizel (AC Orsay) portera les couleurs du Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys (Seine-et-Marne), en 2e catégorie l’an prochain.
Kévin Duguet (CS Dourdannais) passe de la catégorie D2 à la catégorie D1.
Le cycle d’Alonso
A 40 ans, Vincent Alonso reste toujours une référence dans le milieu cycliste francilien. Vainqueur cette saison à Clamart (Hauts-de-Seine), le coureur de l’OC Val d’Oise continue de s’amuser sur un vélo.
« Je prends toujours autant de plaisir, généralement on me voit davantage performer aux alentours du mois de mai et juin étant donné que je roule peu l’hiver » reconnaît le Val d’Oisen qui a successivement porté les couleurs d’Ermont Eaubonne-Saint-Prix-Cycliste, de l’AC Boulogne-Billancourt, d’Argenteuil VS 95, du Parisis AC 95 et enfin de l’OCVO depuis maintenant quatre saisons.
« Je roule également le mercredi avec les jeunes du club, j’aime bien transmettre mon expérience qui pourrait leur être bénéfique à l’avenir » glisse Alonso, vélociste du côté de Parmain (Val d’Oise), venu dans le milieu de la petite reine grâce à son père, ancien coureur cycliste professionnel espagnol.
Réputé bon sprinteur, Vincent Alonso regrette de ne pas avoir pu bien figurer cette année sur le championnat d’Île-de-France 3e catégorie, l’un de ses objectifs pourtant de sa saison 2017. Vainqueur à Meaux (Seine-et-Marne) en 2009, devant un certain Arnaud Démarre, junior 2 cette saison-là, Vincent Alonso a toujours en tête de monter un jour une équipe professionnelle.
« J’avais des contacts pour passer pro en tant que coureur à une époque, mais cela ne s’est finalement pas fait, je n’ai pas spécialement d’amertume par rapport à ça malgré tout » confie le coéquipier de Yacine Chalel à l’OC Val d’Oise cette année. En 2018, Vincent Alonso sera toujours sur un vélo avec toujours la même envie indéniable d’accrocher un dossard.
Photo : Gérard Briand.
Le VC Arpajon pense à 2018 !
Auteur d’une saison plutôt moyenne dans sa globalité, le Vélo Club d’Arpajon repart avec des nouvelles ambitions pour l’année 2018. Aurélien Tassan-Got sera toujours à la tête du club essonnien qui enregistre le retour à la compétition de l’ancien coureur 2e catégorie et président du VCA, Amaury Grelot ainsi que de l’ancien coureur de l’AS Corbeil-Essonnes, Jérémy Faucher. Dans le sens des départs, Arnaud Alves et James Billiottet ne porteront plus le maillot sud essonnien. Cette année, le VC Arpajon s’est illustré avec Olivier Nari vainqueur notamment à Arpajon le 17 septembre dernier. Bruno Legeay s’est également montré prolifique avec trois succès chez les départementaux. En 2018, les Arpajonnais auront à cœur de s’illustrer sur trois axes. La Ronde Sud Bourgogne épreuve par étapes chez les départementaux, le Triangle Sud Berry ainsi que la traditionnelle course du club de la Foire aux Haricots d’Arpajon toujours placée le troisième dimanche de septembre.
Divers brèves
Philippe Trochon quitte l’AC Boulogne-Billancourt pour le Team VeloChannel.com.
Olivier Richard (Team Peltrax-CSD) passe de la catégorie D1 à la 3e catégorie.
Thomas Tinti quitte le Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys pour rejoindre la formation du Paris Cycliste Olympique en 3e catégorie.
Samuel Plouhinec (Team Peltrax-CSD) a pris la troisième place de la course 1ère catégorie de Fougères (Ille-et-Vilaine), le 5 septembre.
La Pédale Combs-la-Villaise mise sur la jeunesse
En pleine reconstruction après une vague de départs au cours de la dernière intersaison, la Pédale Combs-la-Villaise a réussi son pari de revenir déjà dans le bon peloton avec un groupe rajeuni. Le club seine-et-marnais présidé par Philippe Delacour peut compter sur un effectif d’une petite quinzaine de jeunes prêts à découvrir toutes les disciplines du vélo à l’image de Thomas Delacour, premier champion d’Île-de-France de cyclisme artistique dans l’histoire de la Seine-et-Marne. Les coureurs de la PCV touchent également à toutes les fonctions qui font vivre le vélo comme celle de speaker, d’arbitre et même de la presse tout en ayant toujours le respect du bénévole. Par ailleurs, le groupe de coureurs départementaux emmené notamment par Etienne Aublet et Jean-Charles Rémy transmet son expérience de la compétition aux plus jeunes avec le facteur plaisir au premier plan. Les coureurs de la Pédale Combs-la-Villaise ont effectué un stage de cohésion au début du mois à Buthiers (Seine-et-Marne). Un autre pourrait être prévu courant avril.




