Interview… d’Etienne Aublet (Pédale Combs-la-Villaise)

Coureur exemplaire et vaillant qui a débuté le cyclisme à la fin des années 2000, Etienne Aublet (Pédale Combs-la-Villaise), 43 ans, court toujours après une première victoire chez les départementaux. Il va tenter de lever les bras avant la fin de l’année chez les D2 . L’ancien coureur de l’EC Montgeron-Vigneux est en tout cas déterminé à franchir les étapes sur le braquet du plaisir.

Radiopeloton : Etienne, comment êtes-vous venus au cyclisme ?

Etienne Aublet :J’ai pratiqué pas mal de sports tel que la natation, le bi cross, la course à pied, le foot .Je me suis un peu cherché pendant des années jusqu’à trouver le sport qui me correspondait le mieux.C’est vers les 30 ans que je me suis mis à faire vélo de route pour la première fois. En mode cyclo et seul pendant plusieurs années.C’est sur une rando que j’ai rencontré un cycliste du club Montgeron-Vigneux (ECMV) qui m’a poussé à prendre une licence et à m’inscrire dans ce club.Je me suis posé pas mal de questions car commencer les compétitions à 34 ans …C’est pas évident. Malgré cela, je me suis lancé dans cette aventure. Et je ne regrette pas du tout ce choix …

Radiopeloton : Qu’est ce que vous aimez dans ce sport ?

Etienne Aublet :J’aime le dépassement de soi. La vitesse, l’esprit d’équipe, la tactique, l’ambiance du peloton etc. C’est un sport tellement difficile et ingrat. Ou savoir se faire mal aux entraînements et lors des courses ont un vrai sens.Il ne suffit pas d’avoir les jambes mais il faut aussi courir avec sa tête…Beaucoup de paramètres sont à prendre en compte pour arriver à bien marcherJe ne sais pas si l’on se rend compte de tout cela quand on n’est pas dans le vélo.

Radiopeloton : Vous pratiquez également le VTT en compétition…

Etienne Aublet : J’ai fait deux fois le Roc d’Azur dans le Var à coté de Fréjus. Le VTT n’a rien à voir avec le vélo de route. Certes il faut appuyer sur les pédales, mais il faut aussi avoir de la technique pour passer dans des passages étroits, raides, avec des rochers, des arbres.Je n’ai pas toutes ces qualités et je ne cherche pas à les avoir.Pour moi le VTT, c’est les randos l’hiver, pour garder une activité physique.

Radiopeloton : Quelle est votre approche du cyclisme à l’heure actuelle ?

Etienne Aublet : Mon approche du cyclisme est avant tout de vivre normalement, sans privations, avant de penser au vélo. Il faut évidemment faire le nécessaire pour arriver le mieux possible sur les courses mais me coucher à 22h le samedi et se priver toute la semaine des bonnes choses ce n’est pas pour moi. Malgré tout, je fais un minimum attention à mon alimentation .Alors mon approche c’est le plaisir avant tout.

Radiopeloton : Vous avez connu un début de saison 2016 compliqué…

Etienne Aublet : J’ai arrêté ma saison 2015 en juin suite à une opération du dos. J’ai repris les entraînements d’hiver fin décembre. Actuellement, mon travail m’empêche de m’entraîner la semaine vu que je bosse en province à Valenciennes.Malgré cela, je reviens doucement. Je retrouve quelques sensations et j’espère pouvoir être dans le coup le plus vite possible.

Radiopeloton : Vous avez été un fan d’un coureur professionnel ?
Etienne Aublet : Mon coureur préféré a été Richard Virenque. Il était de la race des grimpeurs puncheurs. Il n’avait pas peur des longues échappée lors des étapes de montage.Certes il a été pris dans l’affaire Festina en 1998. Mais quel coureur était clair à cette époque ? Pas beaucoup de personnes je pense.Et lui a payé pour l’ensemble du peloton de sa génération.Une image me revient quand je pense à lui.C’est sur son retour de suspension sur Paris-Tours en 2001. Une classique avec un profil d’étape qui convient plus aux sprinteurs qu’aux grimpeurs comme lui. Sur ce circuit de 250km, il se permet de partir en échappé et de gagner en solitaire sur cette longue ligne droite d’arrivée avec tout le peloton aux fesses.Je le vois encore lever le doigt vers le ciel sur la ligne d’arrivée Ce coureur a marqué son époque je pense …

Radiopeloton : Le coureur amateur qui vous a le plus impressionné ?

Etienne Aublet : Sans hésitation, mon ami Sébastien Failla. C’est ce genre de coureur qui sait tout faire. Et qui a en plus la classe.Il a décidé de mettre le vélo entre parenthèse depuis une grosse année, mais pour moi, il avait tout pour passer pro …Surtout dans une équipe comme Peltrax où tout est réuni pour penser vélo et réussir. Ce coureur m’a fait rêver, car j’aurais tant aimé avoir ses jambes et son moteur …

Radiopeloton : Vous avez une course fétiche sur la région parisienne, Etienne ?

Etienne Aublet : J’aime bien le circuit de l’Autodrome à Montlhery (Essonne) C’est un beau parcourt sur ce circuit automobile, qui de plus, est sur route fermée avec une belle bosse sur la ligne d’arrivée. Tout est réuni pour faire de belles courses en toute sécurité.

Radiopeloton : Si vous deviez changer quelque chose à votre carrière cycliste , cela serait…

Etienne Aublet : Commencer à faire du vélo dès mon plus jeune âge. De pouvoir monter les différentes catégories de jeunes. Je suis sûr que j’aurais pu faire de belles choses. De courir en 2ème caté voire plus, mais bon on ne peut pas réécrire l’histoire.

Radiopeloton : Comment se passe votre adaptation dans ton nouveau club de la PCV ?

Etienne Aublet : C’est un club à taille humaine. Les gens sont supers sympas et mon président Antoine Poncet est quelqu’un de bien.Je ne regrette pas mon choix. J’espère maintenant vivre de nombreuses aventures avec le maillot du PCV sur le dos.

Radiopeloton : Vous allez maintenant viser la victoire en cette deuxième partie de saison cycliste…

Etienne Aublet : Honnêtement, ça me semble difficile. Je ne m’entraîne pas suffisamment pour pouvoir y arriver. On va dire que je vais essayer de faire quelques places. Et surtout de prendre du plaisir en course.

Propos recueillis par Loïc Manceau.

Photo : Gérard Briand.