Dans l’eye de Justine

Justine Haye fait partie des féminines du Watt Cycling Club qui écument les courses franciliennes en cette première partie de saison ! A 28 ans, la parisienne a débuté les compétitions il y a tout juste un an. « J’ai fait ma première course en FSGT fin avril 2023, et ma toute première cyclo en juillet 2023 avec l’Etape du Tour » précise celle qui est passée brièvement par la case tennis dans sa jeunesse. « C’est Emmanuel Costa, qui roule également pour à l’EC Vélizy 78, qui m’a poussée vers la compétition l’année dernière. Il a créé récemment un club, Bimtec, en FSGT. C’est donc avec et grâce à lui que j’ai découvert les courses et tout le monde des fédérations de vélo. J’ai renouvelé ma licence car c’est mon club de cœur et que je vais essayer de faire quelques courses en FSGT aussi » précise la Francilienne qui a rejoint les rangs du club de la capitale fin 2023. « Après mes quelques courses  en FSGT, j’ai pris goût à la compétition. J’ai vu qu’en FFC, il y en avait un peu plus, avec des courses 100 % féminines. Je connaissais quelques personnes dans le club, et ne connaissant pas encore mon niveau versus les autres femmes qui faisaient de la compétition, je me suis dit que ce serait un bon début ». Animée par l’idée de partager une passion avec ses amis, Justine Haye apprécie également d’autres aspects du vélo en compétition. « L’entraide, le courage et les moments conviviaux. Il y aussi le fait de profiter du grand air, d’aller explorer, voir les paysages autrement. Le vélo a beaucoup changé ma perception de l’effort, de la compétition et du dépassement de soi. Depuis que j’en pratique en compétition, j’ose beaucoup plus, et ce dans toutes les sphères de ma vie. Enfin, pouvant être hyperactive et souvent m’éparpiller , c’est un sport qui me canalise énormément » détaille celle qui évolue maintenant dans la catégorie open chez les féminines suite à sa performance lors de l’ouverture de la saison à Satory (Yvelines) récompensée par une place de cinq au scratch et première dans sa catégorie.

« Cela m’a rappelé septembre dernier, quand je suis partie avec mon club FSGT en Espagne, faire la GF Contador. Je suis arrivée huitième des femmes, tout en profitant bien de la course et des paysages » précise la sociétaire du Watt Cycling Club qui continue à emmagasiner de l’expérience. « Je suis une éternelle insatisfaite. Je ne connaissais pas du tout mon niveau donc ça a été un peu d’ajustement de catégorie et de déroulement de course. Je suis contente de voir que finalement je suis capable de courir avec les Elites/Open, il faut que j’arrive à m’améliorer mon placement et la stratégie. Mais je suis quand même contente sachant qu’on ne court pas vraiment en équipe et que je dois me débrouiller seule en course. Je manque encore un peu de confiance » analyse Justine Haye tout en portant un regard neuf sur les compétitions franciliennes. « Le niveau est très hétérogène, ce qui rend assez compliqué, je trouve, l’accès aux courses. Quand on est un homme, et qu’on veut courir, on a le choix entre beaucoup de catégories ; les femmes, c’est tout de suite plus limité. Après, je suis toujours admirative du niveau des Elites/Open. Il y a quelques filles qui sont franchement impressionnantes et inspirantes. Quand je vois certaines attaques, je suis souvent bluffée. Je suis aussi consciente que je dois progresser sur certains aspects comme la technique en course et être un peu plus offensive ainsi qu’apprendre à mieux me placer, surtout dans le dernier tour  ». Ambitieuse, la parisienne ne veut pas se fixer de limites cette saison « C’est un peu ma première année test en course, donc c’est surtout prendre confiance en mes capacités. J’aimerai beaucoup intégrer un club de DN pour la prochaine saison, pour progresser et courir en équipe. J’ai malheureusement un problème de santé qui va nécessiter une opération et une coupure forcée donc de quelques semaines, j’espère revenir rapidement et plus forte » confie la sociétaire du Watt Cycling Club tout en ayant dans un coin de la tête de faire des podiums voire plus si affinité.

 

 

Photo : Nicolas Vaucouleur.