Interview de … Jean-Michel Richefort (EC Vélizy 78)

L’Yvelinois Jean-Michel Richefort , vice-président de la Fédération Française de Cyclisme en charge du Cyclisme pour tous et des Masters revient sur les performances des franciliens au dernier championnat d’Europe masters disputé sur le Vélodrome de Roubaix (Nord) du 12 au 17 septembre.

« Je n’ai que des satisfactions »

RP: Jean-Michel, quel bilan tirez-vous de la délégation francilienne au championnat d’Europe masters ?

Jean-Michel Richefort : Le bilan est hyper positif pour les franciliens sur 3 aspects : la participation fournie dans toutes les catégories, le grand nombre de médailles et de titres gagnés pour les coureurs franciliens (il faut les compter) et surtout le bon état d’esprit de l’ensemble des coureurs.

RP : Est-ce la meilleure semaine francilienne au cours d’un championnat d’Europe masters ?

Jean-Michel Richefort : Si on se base sur les résultats, c’est certainement la meilleure semaine au cours d’un championnat d’Europe pour la délégation francilienne. Il faut dire que la proximité de Roubaix a favorisé une bonne participation. Nous étions et de loin la délégation la plus nombreuse.

RP : Quelles sont vos plus belles satisfactions ?

Jean-Michel Richefort : Toutes les médailles acquises (or, argent ou bronze) par les garçons et les filles sont belles. Certaines m’ont marqué : La vitesse par équipe avec le véliziens Yann Dujarrier, Sébastien Théry et Geoffroy Soulaine, les 2 titres de Marcel Lequéré, ceux de de Roger Langlois et Michel Briat. Egalement, les médailles acquises par les filles face à des anglaises intouchables : Laetitia Besnard, Carole Moinet, Béatrice Barralis, Elodie Fourcade ont du potentiel. Mais la plus grande émotion m’a été donné par Adérito Da Cruz, qui revenait à la compétition 1 an et ½ après sa chute. J’étais très heureux pour lui.

RP: Avez-vous des regrets sur certains points ?

Jean-Michel Richefort : Je n’ai que des satisfactions. Voir tous mes copains courir, cela suffit à mon bonheur. Les voir sur les podiums et avoir le privilège de leur remettre une médaille ou un maillot en qualité d’officiel, l’émotion est encore plus grande

RP : Quelles sont maintenant les prochaines échéances pour la grande majorité de ces coureurs ?

Jean-Michel Richefort : Pour une partie de nos coureurs, la prochain objectif sera les mondiaux à Los Angeles, début Octobre avec de belles chances de médailles

RP: Un mot sur l’organisation globale de l’Europe masters de Roubaix ?

Jean-Michel Richefort : Ces championnats d’Europe Masters, parfaitement organisés par Sébastien Notin et son équipe du ‘’STAB’’, ont été une réussite d’un point de vue sportif, dans une ambiance chaleureuse. Cela démontre une nouvelle fois tout l’intérêt que suscite la piste pour cette catégorie de pratiquants.

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Interview de… Béatrice Barralis(CSM Puteaux)

Comme de nombreux cyclistes franciliens, Béatrice Barralis a participé au dernier championnat d’Europe masters sur le Vélodrome de Roubaix (Nord), à la mi-septembre. La sociétaire du CSM Puteaux revient notamment sur cette expérience et son amour pour la piste 

« La piste est une grande famille »

Radio Peloton : Béatrice,comment êtes-vous venue au cyclisme sur Piste?

Béatrice Barralis : Je suis arrivée sur la piste par le triathlon, je préparais mon 1er Half Iron Man j’en ai fait 3 autres depuis avant de raccrocher les baskets… Je ne savais pas faire du vélo, du moins je pensais savoir mais une sortie désastreuse en Vallée de Chevreuse m’a démontré que non (J’ai une peur bleue des descentes) on m’a dit d’aller faire un tour sur la piste de St Quentin et de monter aux Balustrades pour que cela passe.Je ne connaissais strictement rien à cette discipline je ne savais même pas que cela existait c’est dire… J’ai fait mon baptême de piste en février 2016 sensations inimaginables !!! inédites, j’ai accroché pris un abonnement me suis acheté un vélo de piste… et voilà ….

Radio Peloton : Cela fait donc peu de temps que vous pratiquez le cyclisme en compétition…

Béatrice Barralis : Tout juste un an (ma 1ère licence date du 14 septembre 2016) je suis un bébé cycliste sur le tard : commencer le vélo à 39 ans n’est pas chose facile j’en ai 40 là.. et quelques belles années devant moi, tout est possible il suffit avant tout de le vouloir et de se donner les moyens (avec la condition physique qui va bien évidemment). Mais face au cyclisme féminin actuel j’avoue que je ne me sens pas vraiment à ma place sur la route en tout cas, entre des filles de 20/25 ans qui sont nées quasiment sur un vélo et moi il y a un fossé ou je ne me retrouve pas et cette première saison me l’a bien démontré, je sais maintenant ce que j’aime et ce qui me va, la piste.

Radio Peloton : Pourquoi le CSM Puteaux ? 

Béatrice Barralis : Le coach qui m’a baptisée sur Piste Jean-François Guiborel était là-bas et pour courir, il faut être licencié. Cela m’apparaissait plus simple, cela dit le club a plus vocation à faire de la route que de la piste et cette année j’ai donné beaucoup pour des courses routes (les Coupe de France en ayant absolument pas le niveau pour ça ) ce choix est donc révisé je quitte le club pour rejoindre l’EC Vélizy 78 qui possède une très grosse équipe de piste master et qui correspond plus à mes envies et mes aspirations.

Radio Peloton:  Que retenez-vous de votre expérience 2017 sur piste ?

Béatrice Barralis : Des médailles et des belles rencontres (sourires). L’année n’est pas encore finie, mon nouveau vélo arrive en début de semaine j’ai commencé à caler mon planning de courses Roubaix, Bourges, quelques courses en Belgique et ailleurs si je peux, cette expérience est en devenir je ne suis qu’au début de tout c’est motivant, excitant passionnant, je crois que je suis sévèrement mordue.

Radio Peloton:  Comment avez-vous préparé le dernier championnat d’Europe masters sur Piste ? 

Béatrice Barralis :Je me suis décidée après avoir fait les championnats de France Master où j’ai obtenu une médaille de bronze à la course aux points, j’avais très envie de faire de la poursuite par équipe mais pas de coéquipières, il a donc d’abord fallu réunir une équipe … chose qui a été finalisé fin juillet, donc très court en terme de délai, je me suis un peu familiarisée de mon côté à la poursuite en récupérant un cintre et travaillant la position avec l’aide de mes amis pistards que je remercie chaleureusement pour leur précieux conseils. On a réussi à réunir trois équipières sur quatre pour faire trois  séances d’entrainement ensemble et une toutes réunies à Roubaix… ce qui se murmurait à notre sujet relevait de la mission suicide, mais nous étions motivées et rien n’aurait pu nous dissuader de tenter cette expérience commune.

Radio Peloton :Est-ce une surprise pour vous d’avoir obtenu cette médaille de bronze en poursuite par équipe ?

Béatrice Barralis : C’est toujours une jolie surprise ce genre de choses, alors quand cela arrive on le prend comme tel, en même temps dans le cyclisme sur piste les femmes ne font pas tant légion que ça nous sommes donc peu nombreuses, mais pouvoir se mesurer à nos homologues européennes est une vraie chance.

Radio Peloton : Avec du recul une meilleure place était-elle possible ?

Béatrice Barralis : Vu le peu d’entrainement et la jeunesse de notre équipe tout est à faire donc oui largement je pense, nos adversaires anglaises s’entraînent ensemble depuis des années, nous avec à peine un mois on s’en tire quand même plutôt bien alors avec beaucoup de sérieux on ne peut que progresser, cette participation était un galop d’essai nous allons vraiment nous y mettre pour continuer à évoluer dans la discipline, les championnats du monde reviennent en Angleterre en 2019 cela nous laisse 2 ans pour travailler sérieusement et aller chercher de précieuses secondes.

Radio Peloton : Vous avez également participé à d’autres disciplines…

Béatrice Barralis : Oui le scratch et la course aux points, j’aime les deux, mais là par contre pas de médaille, j’ai fait mon petit effet sur le scratch en attaquant et faisant 11 tours seule devant la championne du monde Anglaise et me faisant reprendre au dernier tour sur le sprint il va falloir que je travaille la-dessus ! Quand à la course aux points nous n’étions que cinq c’était serré et très rapide mais une très belle course également.

Radio Peloton : Une vraie belle expérience ce championnat pour vous, c’est ça ?

 
Béatrice Barralis : Une compétition dans un véritable esprit de camaraderie, la piste est une grande famille, nos adversaires en tout cas les anglais, ont un esprit sportif mais au-delà de ça une présence et une disponibilité hors pair, on se mesure mais on se félicite et on se respecte, on s’amuse en se mesurant c’est sérieux certes mais le ressenti est très différent, peut-être est-ce lié à l’âge ? La maturité apporte une certaine sagesse allez-savoir ? Bilan très positif pour moi je n’ai qu’une envie y retourner.

Radio Peloton : Quelles sont vos prochaines échéances sur piste ?

Béatrice Barralis : Déjà reprendre vite les entraînements au SQY avec mes copains pistard ça et nos différents challenges entre abonnés entre autre, ensuite partir courir comme je l’ai dit précédemment un peu partout, Roubaix, Bourges, Belgique, Genève peut-être ? Et faire toutes les compétitions Masters IDF, France, Europe, avec pour objectif les championnats du monde en 2019, je ne vais pas m’ennuyer je pense.

Photo :8e Art Photo.

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Interview de … Sylvain Montana (VC Rouen 76)

Ancien coureur de l’OC Val d’Oise et pensionnaire du VC Rouen 76 cette année,Sylvain Montana se livre à Radio Peloton sur sa vision du cyclisme dans ses grandes largesses.

« Prendre le temps d’évoluer sans sauter les étapes »

Radio Peloton : Vous faites 5e du Prix de Bonneval en début de saison, la victoire était- elle accessible ?

Sylvain Montana : Je pense qu’il y avait un bon coup à jouer dans le final pour éviter l’arrivée au sprint d’une quinzaine de coureurs. J’ai tenté de partir plusieurs kilomètres avant l’arrivée car je savais que je n’étais pas le coureur le plus rapide au sprint. En vain. Un deuxième groupe est rentré sur nous dans les derniers mètres de la course. Julien Kerboriou est arrivé lancé et nous a dépassé très rapidement. C’était trop tard. Je reste tout de même satisfait de cette 5ème place étant donné que nous étions alignés la veille avec le VC Rouen 76 sur le Tour du Pays Courvillois rendu difficile avec le vent.

Radio Peloton : Cette place vous forge t-elle de l’expérience pour tenter de remporter une victoire ?

Sylvain Montana : Oui. Je pense qu’il faut s’inspirer de chaque course pour progresser. En défaite comme en victoire. On m’a toujours dit que le vélo c’est 98% de souffrance pour 2% de bonheur. Nous travaillons continuellement pour que ces 2% deviennent 4%, puis 6, puis 8. Et pour cela nous devons nous servir de chaque course, de chaque entraînement pour arriver au but ultime, la victoire.

Radio Peloton : Pensez vous à l’avenir remporter de plus en plus de courses ?

Sylvain Montana : Je l’espère. On en veut toujours plus et l’on court pour gagner. Cette saison, c’est plus compliqué, la victoire se fait attendre mais j’espère qu’elle viendra d’ici peu.

Radio Peloton : Vous avez la particularité d’avoir changé d’équipe ces trois dernières années, pourquoi ?

Sylvain Montana :En effet. En sortant des juniors, j’avais ce schéma en tête : DN3, DN2 puis DN1. C’est chose faite. Je suis passé par ces trois divisions nationales. C’était un choix personnel. A l’heure actuelle, les juniors sortant veulent de suite accéder au plus au niveau amateurs. Pour moi, c’est une erreur. Il faut prendre le temps d’évoluer sans sauter les étapes. Certes, ça prend plus de temps et il faut être patient. Mais lorsque l’on voit le niveau amateurs très élevé que l’on a en France aujourd’hui, ce n’est pas négligeable.

Radio Peloton : En tant que DN1 pensez vous passer professionnel ? Ou le vélo reste il uniquement une passion ?

Sylvain Montana : Comme un bon nombre de coureur dans le peloton, le but ultime est de passer professionnel. Mais ça ne doit pas être une finalité en soit. Le vélo est une passion et doit rester une passion. J’ai commencé le vélo il y a 17 ans, à l’âge de 4 ans, et c’est un réel plaisir pour moi de pouvoir monter sur un vélo et ça doit le rester. Si un jour je peux vivre de cette passion, alors ce serait vraiment top. Mais avant ça, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir et il me reste des caps à passer pour pouvoir arriver au niveau de l’élite française qu’il y a devant nous.

Radio Peloton : Et admettons que vous ayez le choix de passer professionnel, quel serait l’équipe que vous choisiriez ?

Sylvain Montana : C’est une question difficile et j’aurais dû mal à y répondre. Toutes les équipes ont des différences avec des points positifs qui font pencher la balance. Mais à l’inverse, si je devais donner le nom d’une équipe qui me représente le plus en tant que coureur alors je dirai l’équipe Quick-Step Floors. Ils dégagent un tel esprit d’équipe à travers leurs sprints, leurs victoires et leurs joies après les arrivées. C’est à mon image. A vrai dire on me reproche souvent d’avoir trop l’esprit d’équipe au point d’en mettre mes ambitions personnelles de côté mais j’ai ça en moi et c’est difficile de faire sans.

Propos recueillis par Etienne Servillat.

Photo : AnneVal Cadet.

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Interview de … Mélissandre Pain (US Créteil)

Cela fait maintenant quinze ans que Mélissandre Pain (à droite sur la photo) écume les courses cyclistes ! Après avoir découvert la piste en 2009, la jeune femme de 22 ans a rejoint l’US Créteil à l’intersaison en provenance du CS Mainvilliers (Eure-et-Loir).

« Revenir à haut niveau »

Radio Peloton : Mélissandre, pourquoi privilégier une carrière sur piste plutôt que sur route ?

Mélissandre Pain : Je me suis spécialisée dans le sprint depuis 2012, sans le moindre regret.Je n’aurais sûrement pas vécu tout ce que j’ai vécu, sur la route. J’ai remporté des titres internationaux et c’est sur que je ne l’aurais pas fait sur route. J’ai privilégié la piste car j’avais un profil de sprinteuse, à long terme, il m’aurait été difficile de passer les bosses des grandes courses. Et la piste me plaisait, l’ambiance est totalement différente.

Radio Peloton : Comme Sébastien Vigier, vous avez rejoint l’US Créteil à l’intersaison…

Mélissandre Pain : C’est l’un des seuls clubs en France qui aide les pistards. Le CS Mainvilliers a fait tout son possible pour m’aider au maximum et m’emmener à haut niveau et je les en remercie. Je me sens bien à Creteil. J’ai toujours de bons contacts avec mon ancien club et notamment le président.

Radio Peloton : Quel regard portez-vous sur votre saison actuelle ?

Mélissandre Pain : Ma saison 2016 / 2017 a été très compliquée. Je me suis cassé le poignet dès septembre et je n’ai repris le sprint seulement fin novembre entre temps j’ai fais de l’aérobie et du cardio. Ensuite je me suis préparée pour les manches de la Coupe du Monde en Février. Mais à une semaine de partir je suis tombée malade, on m’a alors diagnostiqué une mononucléose. deux mois d’arrêt ont suivi. A mon retour, en avril, je me suis entraîné dans le but d’être la plus performante possible au championnat d’Europe mi-juillet, mais je savais que ce serait difficile. Cette saison a été très dur physiquement mais surtout psychologiquement, certes j’ai remporté l’argent et le bronze à Anadia mais le sentiment qui règne est surtout de la déception. Je pense qu’il va falloir travailler dur pour revenir au plus haut niveau. J’espère ne pas avoir d’autres années comme celle-ci

Radio Peloton : Cela vous donne néanmoins une bonne base de travail pour la prochaine saison…

Mélissandre Pain : Nous avons toujours des regrets lorsque l’on termine 2eme ou 3eme car la victoire n’était pas loin. Mais cela me sert pour avoir encore plus l’envie de me battre sur les prochaines courses.A l’heure actuelle, tout est à refaire. J’ai perdu pas mal de mes qualités cette année. Je pense que je vais reprendre les bases et progresser de nouveau dans tous les domaines. L’automne sera essentiellement de l’entraînement. Mon objectif dans les mois prochain, est de revenir à haut -niveau et faire des compétitions internationales.

Radio Peloton : En parallèle, vous devez aussi gérer votre cursus scolaire…

Mélissandre Pain : Je mène  des études de Kinésithérapie à Saint-Maurice (94). Maintenant que nous sommes installés sur Saint-Quentin-en-Yvelines, je vais à l’école deux demi-journées par semaine .Le reste du temps, je travaille de ma chambre pour valider ma troisième année.

 

Photo : Fédération Française de Cyclisme.

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Interview de… Nicolas Vallée (ESC Meaux)

Champion de France élite de trial, Nicolas Vallée (ESC Meaux) s’était confié à l’équipe de Radio Peloton avant le début de sa saison.

« De grandes ambitions »

Radio Peloton : Nicolas, en quoi cette saison est-elle particulière ?

Nicolas Vallée : Cette saison 2017 est particulière pour plusieurs raisons. Premièrement je vais intégrer la catégorie élite, je suis donc désormais dans la cours des « grands » pour de bon car je vais me battre avec les élites aux championnats du monde pour le titre ! Ensuite, le trial a intégré les Jeux Mondiaux urbains aux côtés du BMX freestyle et du xce. Ces championnats se dérouleront en Chine courant novembre ! Nous sortirons donc de l’Europe pour le prochain championnat du Monde ! Pour finir, c’est la première année ou je ne vis plus avec mes parents, je suis à Toulouse pour mes études, je dois donc apprendre à me gérer tout seul et ce n’est pas toujours évident au début.

Radio Peloton : Qu’est ce que tu espères de cette nouvelle année ?

Nicolas Vallée : J’espère que cette année se passera aussi bien coté vélo que scolaire ! Je compte toujours prendre autant de plaisir à rouler et donner le meilleur de moi même, me surpasser pour progresser encore !

Radio Peloton : En quoi a consisté ta préparation 2017 ?

Nicolas Vallée : Depuis cette année je me prépare réellement à côté du vélo. En effet, un préparateur physique me suit au CREPS de Toulouse, Benjamin Dexpert. On travaille bien ensemble, il essaie toujours de s’adapter au maximum à notre sport, et aux entraînements de trial je vois la différence, j’ai beaucoup progressé cet hiver ! Côté vélo, je tiens à remercier Dani Comas, qui m’a beaucoup entraîné cet hiver en Espagne et a partagé son incroyable expérience avec moi.

Radio Peloton : As-tu une appréhension de changer de catégorie d’âge ou cela ne change pas vraiment changer grand chose ?

Nicolas Vallée : Je me bats depuis l’âge de 16 ans avec les élites aux coupes de France et coupes du monde. Mais cette année comme je l’ai dit je suis avec eux aux championnats du monde, donc je ne peux pas dire que j’ai de l’appréhension, mais plutôt de la pression positive, celle qui fait juste sauter plus haut et mieux rouler.

Radio Peloton : Quels sont tes objectifs cette saison ?

Nicolas Vallée : J’ai de grandes ambitions pour cette année, je souhaiterai terminer dans les trois premiers au classement général de la coupe du Monde, devenir champion de France élite ainsi que réaliser un podium au championnat du Monde et pourquoi pas gagner ?! (sourires)

Radio Peloton : Est-ce difficile de cumuler sport de haut-niveau et étude sur Toulouse ?

Nicolas Vallée : Ce n’est pas toujours facile c’est sur, mon emploi du temps est vraiment chargé ! Mais j’ai la chance d’être dans une école (l’INSA de Toulouse) qui me permet d’aménager mon cursus scolaire afin de me laisser kiffer à fond mon sport ! C’est vraiment génial, je peux aménager chaque semestre afin d’avoir des semaines de cours d’environ 20 heures. Je voulais aussi remercier mon partenaire équipement et vélo, JITSIE, pour le boulot phénoménal qu’ils font. Merci également à mon club, l’ESC Meaux, toujours au top ! Merci au département de Seine et Marne, et au vélo trial club de Labège, qui me permet de m’entraîner lorsque je suis à Toulouse !

Propos recueillis par Loïc Manceau.

Photo : Jitsie.

 

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Interview de … Sébastien Vigier (US Créteil)

Passé au club de Créteil à l’intersaison, Sébastien Vigier ne cesse d’impressionner. Après une médaille de bronze aux championnats du monde élite,en vitesse par équipe, le jeune coureur de 19 ans vient de remporter cet été deux titres de champion de France élite  sur le keirin et la vitesse individuelle ainsi qu’un titre de champion d’Europe espoir.

Radio Peloton  : Pourquoi as tu choisi de rejoindre le club de Créteil ?

Sébastien Vigier : Le club de Créteil m’a proposé un projet très intéressant pour moi. Sur le plan sportif, je peux profiter de l’expérience de sprinteurs qui ont l’habitude du haut niveau comme Mickael D’almeida et Grégory Baugé qui était encore au club quand j’ai signé. J’ai également beaucoup apprécié la démarche d’accompagnement de la progression qu’on peut retrouver au sein du club.

RP : Depuis l’automne 2016 et tes premiers podiums en coupe du monde élite, as tu l’impression d’avoir passer un palier ?

Sébastien Vigier : Oui j’ai vraiment ressenti un déclic. D’abord sur le plan physique, puis d’un point de vue mental après les championnats du monde à Hong Kong. Cela se voit dans mes matchs où je suis beaucoup plus agressif.

RP : A seulement 19 ans, N’est-ce pas intimidant de se retrouver en concurrence avec des grands noms de la pistes comme Baugé ?

Sébastien Vigier : Non, quand je suis en compétition je donne mon maximum et je ne fais pas du tout attention à l’age.

 

RP : Comment as tu vécu ton été avec tous ces titres que tu as réussi à ramener ?

Sébastien Vigier : Il est vrai que je ne m’y attendais vraiment pas. Au championnat d’Europe espoir, il y avait vraiment un gros niveau puisque les meilleurs espoirs font partis des meilleurs élites mondiaux. Je pensais pouvoir faire un top 5, mais je ne pensais pas pouvoir gagner. Quant au championnat de France, nous étions en stage une semaine avant avec l’équipe de France et je voyais que je faisais des bons temps. Je savais que ça allait être serré mais que je pouvais jouer la gagne. Le jour de la compétition j’ai réussi à encore hausser mon niveau et je pense que c’est ce qui a fait la différence.

 

RP : Comment te prépares- tu pour les championnats d’Europe qui ont lieu ale mois prochain et quelles sont tes ambitions ?

Sébastien Vigier : L’équipe de France se prépare à Saint- Quentin- en- Yvelines avec un stage qui commence dès la semaine prochaine. Je pense qu’en vitesse par équipe on peut jouer le titre. C’est une discipline qui me tient vraiment à cœur. Avec Benjamin Edelin, Melvin Landerneau, Quentin Lafargue et François Pervis, on a un très bon collectif. D’un point de vue personnel, j’aimerai pouvoir bien figurer en vitesse individuelle et pourquoi pas ramener une médaille.

RP : Dans un futur plus lointain, espères tu pouvoir faire partie de la sélection qui ira à Tokyo en 2020 ?

Sébastien Vigier : Oui, je pense pouvoir faire parti de l’équipe qui ira à Tokyo. Mais pour le moment je n’y pense pas trop, j’ai juste envie de bien m’entrainer pour continuer à progresser.

RP : Les JO de 2024 seront peut etre encore plus intéressant pour toi ?

Sébastien Vigier : Oui, j’aurai pu acquérir beaucoup d’expérience, et puis s’ils se déroulent à domicile, ca serait parfait !

Propos recueillis par Erwan Franchon.

 

Photo : Loïc Manceau.

 

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Interview de…Melvin Landerneau (Team 94 Cycling)

Ancien coureur de la JC Coudraysienne et de l’EC Montgeron-Vigneux, Melvin Landerneau (Team 94 Cycling) a pris la deuxième place de la vitesse individuelle et la troisième place sur le keirin au championnat de France élite à Hyères (Var), le mois dernier.

« Avec les moyens physiques de pouvoir faire une bonne performance »

Radio Peloton : Melvin, avec du recul comment analyses-tu tes performances au championnat de France ?

Melvin Landerneau : Mon championnat de France était plutôt encourageant pour la suite parce que ça fait depuis que je suis sorti des juniors que je n’ai pas ramené une médaille sur un championnat que ce soit national ou international.

 

Radio Peloton : Qu’est ce qui t’a manqué pour aller chercher un titre de champion de France ?

Melvin Landerneau : Je ne me satisfaits pas entièrement de cette performance parce que je pense que j’aurais pu aller chercher mieux .Plus d’expérience, plus de matchs à haut niveau, avec le recul je me rends compte que c’était la première fois que je me retrouvais avec les moyens physiques de pouvoir « gagner » ou du moins faire une bonne performance chez les élites.

Radio Peloton : La route ne te manque pas trop ?

Melvin Landerneau : À la fin du mois d’août une semaine après le championnat de France environ j’ai repris la route avec mon club du Team 94. Ça m’a fait du bien au moral ce petit « retour au source » Ensuite j’ai effectué ma rentrée au Pôle de Saint- Quentin-en-Yvelines au 1er septembre et j’ai repris doucement avec la musculation et de la piste et moins de route. Ce n’est pas spécialement la route en elle-même qui me manque mais plutôt l’ambiance qu’il y avait entre mes coéquipiers et moi quand je courrais sur route.

Radio Peloton : Quels sont tes prochains objectifs en cette fin d’année 2017 ?

Melvin Landerneau : J’espère être sélectionné pour le championnat d’Europe élites à Berlin et à la suite de ça être pris pour les manches de coupe du Monde et décrocher mes premières médailles au niveau international chez les élites.

 

Photo : Loïc Manceau.

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Interview de … Guillaume Mathis (Paris Cycliste Olympique)

Coureur chevronné du cyclisme francilien, Guillaume Mathis s’épanouit pleinement au sein du Paris Cycliste Olympique où il occupe un rôle de capitaine de route pour les jeunes coureurs du club.

« La vie au PCO est très bonne »

Radio Peloton : Licencié comme coureur de troisième catégorie, on vous voit pourtant courir en grande partie sur des courses de deuxième de catégorie, pourquoi ?

Guillaume Mathis : Il s’avère que la plupart des cyclistes que je connais courent en 2eme catégorie et je préfère la manière de rouler qu’on peut retrouver dans ce type de courses. De plus, je n’ai pas envie de faire que des 3emes catégories. Le club cette année a également choisi de jouer la carte Alexis Hoffmann, et mon rôle était de l’accompagner sur les courses pour l’aider à progresser, et cela passe par le fait de courir principalement en deuxième catégorie.

RP : Que penses- tu du projet du PCO qui est de monter une équipe de DN3 pour l’année prochaine ?

Guillaume Mathis : C’est super intéressant, ça permet au seul club de la capital de gagner en renommer. D’autant plus que monter une équipe de première catégorie sans avoir le label DN (division nationale), ça n’a pas vraiment d’intérêt. On a déjà beaucoup de coureurs deuxième catégorie au club, mais le problème est que c’est une catégorie dans laquelle on ne reste pas longtemps. Soit on redescend vite parce qu’on manque de résultats, soit on monte, ce qui implique un changement de club. Cette année on aurait pu perdre des coureurs comme Alexis Hoffmann ou Matthieu Troude, mais cette équipe va nous permettre de garder ces effectifs que l’on a formés.

 

RP :  Quelles sont les perspectives d’évolution pour cette nouvelle équipe de DN ?

Guillaume Mathis : Ce n’est pas le but premier de l’équipe. Il faut plus voir cela comme une évolution dans la structure du PCO en tant que club formateur. C’est un premier pas vers le haut niveau amateur.

RP : Quelle sera ton rôle dans ce nouveau projet ?

Guillaume Mathis : Je ne pense pas que je ferai partie de l’équipe pour toutes les manches de la coupe de France DN3, mais je ferais la plupart des courses en 1ere catégorie avec eux et j’irai courir en 2eme catégorie de temps en temps. J’ai maintenant la chance de ne plus être en horaires décalés et d’avoir les week-ends de libre. Je vais enfin pouvoir refaire des sorties de fond en groupe durant l’hiver, chose que je ne faisais plus depuis longtemps. Mais cela ne changera pas mon rôle. Je resterai au contact de coureurs comme Mathieu Troude et Alexis Hoffmann pour continuer à les épauler. Cette année, ça a été un plaisir de courir avec eux. Alexis n’avait que trois ans de vélo derrière lui, il a commencé la saison en 3ème catégorie pour finir en première, il a donc eu une excellente progression au sein de notre équipe.

RP : Donc ton rôle ne changera pas trop par rapport à la saison précédente …

Guillaume Mathis : Non, mais cela ne me dérange pas, je prends plus de plaisir à aider un coureur du club qu’à jouer ma carte personnelle. Le but est d’amener sur une fin de course un coureur comme Mathieu ou Alexis dans les meilleures conditions possibles pour qu’il puisse faire un résultat.

RP : D’un point de vue personnel, es- tu satisfait de ta saison ?

Guillaume Mathis : Je ne suis pas spécialement satisfait de mes résultats. Cela passe par un manque de temps pour pouvoir bien m’entraîner, mais aussi bien récupérer. Cependant, cela ne veut pas dire que j’ai passé une mauvaise saison. La vie au PCO est très bonne, et je suis très heureux d’avoir pu avoir pu aider d’autres coureurs.

Propos recueillis par Erwan Franchon.

 

Photo : Loïc Manceau. 

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Interview de … Quentin Lafaye (VC Chateaulinois)

Aujourd’hui licencié en Bretagne, l’ancien coureur du VC Savigny -sur- Orge s’illustre dans un nouveau domaine, le cyclisme virtuel. Il a accepté de revenir sur cette pratique en progression pour Radio Peloton.

 

« Rouler avec des cyclistes qui n’ont pas la même culture »

Radio peloton : Peux tu nous expliquer qu’est ce que le cyclisme virtuel ?

Quentin Lafaye : C’est un « jeux vidéo » sur ordinateur se pratique avec un home trainer. L’ordinateur va interpréter les données qu’il reçoit du capteur de puissance pour faire évoluer dans le monde virtuel ton cycliste en fonction des watts développés, du poids et de la taille.

RP : Peux tu nous décrire le monde du cyclisme virtuel avec ses différentes compétitions ?

Quentin Lafaye : Les courses sont assez similaires à ce qu’on peut retrouver sur la route. Très rapidement après le développement du jeux, des équipes se sont formées. J’ai effectué mes premières courses en mars 2016 et j’ai été contacté par une équipe. Puis finalement, avec trois amis, nous avons monté notre propre équipe (Vision). Aujourd’hui, nous avons un effectif d’une cinquantaine de coureurs issus de 15 pays différents allant du Chili à la Nouvelle Zélande. Cela permet de rouler avec des cyclistes qui n’ont pas la même culture que toi.

RP : Comment peut-on créer de la cohésion dans une équipe où les coureurs ne se sont pour la plupart jamais rencontrés ?

Quentin Lafaye : On a mis en place un système d’oreillette qui permet aux coureurs de communiquer pendant les courses. On retrouve un système qui est très semblable à la route finalement. Au fur et à mesure, on s’est rendu compte qu’ils communiquaient de moins en moins car ils n’en avaient plus besoin, ils avaient bien pris l’habitude de courir ensemble.

RP : Comment se situe votre équipe au niveau mondial ?

Quentin Lafaye : On figure plutôt bien. On a six coureurs classés dans le top 50 mondial dont un coureur qui est deuxième. Et pourtant, notre meilleur coureur se classe 115eme juste parce qu’il n’a pas fait de course cet été.

RP : Et d’un point de vu personnel, comment cela se passe pour toi ?

Quentin Lafaye : Pour le moment, je me débrouille assez bien avec plusieurs victoires, notamment sur la première course par étape qui avait été organisée par le jeu. Au niveau du classement mondial, je suis 25eme.

 

 

RP : Est ce compatible de pratiquer le cyclisme virtuel à haut niveau et la route en extérieur ?

Quentin Lafaye : C’est quelque chose qui est compliqué à gérer car ce ne sont pas les mêmes types d’efforts. Sur home trainer, il faut faire très attention à son hydratation car les blessures sont très vite arrivées. Mais il y a beaucoup de coureurs qui combinent les deux et qui arrivent à bien figurer dans les deux. La plupart s’en servent d’un entraînement pour les courses sur route. Il est plus facile de faire une course d’une heure sur home trainer après le travail, surtout en hiver où il fait nuit très tôt. Cela permet de mieux concilier le travail et le vélo.

RP : Le développement du e-sport permet-il au cyclisme virtuel d’évoluer ?

Quentin Lafaye : Oui, pour la première fois cette année ont été organisées des coupes du monde. Il y a une première manche à Londres au mois de juin, et cette semaine, il y en a eu une à Paris. La particularité de ces événements est que les coureurs sont tous dans la même salle avec le même matériel, ce qui permet d’éviter les petites marges d’erreurs qu’il peut y avoir autrement. Pour la première fois également.

Propos recueillis par Erwan Franchon

 

Photo : Loïc Manceau

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Interview de… Quentin Lafaye (VC Chateaulinois)

Ancien coureur du VC Savigny-sur-Orge, Quentin Lafaye (VC Chateaulinois) a participé à la fois en tant que coureur et organisateur à la CVR World Cup, première manche de e-cyclisme en France organisée samedi 16 septembre dans l’enceinte du Vélodrome National de Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines).

« Deux jours de folie »

Radio Peloton : Quentin, quel bilan tirez-vous de cette CVR Wolrd Cup en France ?

Quentin Lafaye : D’un point de vue global, je pense que le bilan est très positif. Les chiffres concernant les vues sur internet ont doublé par rapport à Londres, donc c’est assez énorme. Les retours des coureurs, que ce soit ceux qui ont fait leurs premiers pas sur Zwift ou les pros, sont très positifs, et tout le monde a passé deux jours de folie. Les organisateurs étaient aussi très contents de la façon dont cela s’est déroulé. Donc je pense que globalement, on retiendra énormément de positif

Radio Peloton : Et d’un point de vue sportif franco-francais ?

Quentin Lafaye : Concernant les performances françaises… C’est très contrasté. On avait de tout, mais ce qu’on retiendra, ce sont les performances de Marion et Mathieu. Mathieu a fait une superbe course en prenant la 7e place de la finale. Et Marion a été… simplement Historique. Elle a été la première, et la seule, à battre Rachael Elliott sur Zwift, à la pédale, Hommes et Femmes confondus. Et même si elle ne gagne pas le général, pour sa première course sur Zwift, c’est un sacré exploit.

Radio Peloton : On attendait peut-être davantage de vous sportivement sur cet évènement …

Quentin Lafaye : Pour ma part… J’étais assez déçu de ne pas être dans la grande finale. Mais je me suis remotivé pour le lendemain, et j’ai géré l’enchaînement des courses pour finir avec 2 podiums sur les étapes, et une 3e place au général. Être sur le podium en compagnie de tous ces supers coureurs, après avoir bossé sur l’événement depuis des mois… C’est spécial.

 

Radio Peloton : Y-a-t-il eu des points négatifs sur cette organisation de la CVR ?

Quentin Lafaye : Des points négatifs ? Forcément, on peut parler du public « live », mais c’est difficile à évaluer car les conditions n’étaient pas avec nous. Et encore, c’est quelque chose qui évoluera dans le bon sens car comme on a pu le voir ici, c’est un événement où les coureurs sont très accessibles, et ça devrait pousser le public à venir. Sinon, je ne pense pas. Tous les problèmes ont été réglés très vite et efficacement. La production était au top… Et pour un 3e événement live, c’est excellent.

Radio Peloton : Peut-on penser qu’une autre manche se déroulera en France à l’avenir ?
Quentin Lafaye : Est-ce qu’une autre manche aura lieu en France… Pourquoi pas. Il y a beaucoup de coureurs français à haut niveau sur Zwift. Il faudra peut-être qu’ils se mettent un peu à l’anglais, mais ça viendra je pense. On a les structures adaptées en France, on a les coureurs motivés… Aucune raison que ça ne revienne pas.

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