Interview de… Raphaël Taïeb

Raphaël Taïeb est un véritable amoureux de la petite-reine ! Après avoir porté les couleurs de l’AS Corbeil-Essonnes au début des années 2010, le grimpeur essonnien a rejoint Lyon et sa région avec toujours la même passion pour le vélo. A tel point que l’ancien protégé du président Joël Vendé a décidé d’investir dans un club local , le VC Corbas (Rhône).

 

« Donner la chance à tous ceux qui le veulent de pratiquer le sport»

 

Radio Peloton : Raphaël , vous allez devenir un sponsor du VC Corbas en 2022…

Raphaël Taïeb : Je suis un passionné de vélo depuis tout petit. Quand j’étais gamin, je disais à mes professeurs que je voulais être cycliste professionnel. Finalement j’ai fait de longues études et j’ai créé une entreprise (ndlr : Lelivrescolaire.fr, éditeur de manuels scolaires, 60 salariés à Lyon). Mais je ne suis pas à court d’idées et de projets. En particulier, je trouve que c’est essentiel de soutenir et promouvoir le sport de haut-niveau, car il ne s’agit pas simplement de gagner des courses ou de passer à la télé.

Radio Peloton : Le sport de haut-niveau inculque de nombreuses valeurs…

Raphaël Taïeb : Le sport de haut- niveau fait rêver les jeunes et participe à leur éducation par les valeurs qu’il inculque, il apporte du bonheur et des émotions aux millions de passionnés, il donne envie aux gens de faire de l’activité physique ce qui est la meilleure façon de rester en bonne santé. Il y a aussi l’impératif social : donner la chance à tous ceux qui le veulent de pratiquer le sport qui les passionne, et le vélo est devenu un sport cher. Le sport, comme l’éducation, est une cause majeure à mes yeux. Aujourd’hui à 34 ans j’ai envie d’apporter ma pierre à l’édifice.

Radio Peloton : D’où vous vient cette idée de sponsoring ?

Raphaël Taïeb : Cela fait longtemps que j’avais dans un coin de la tête l’idée de monter un projet sportif autour du vélo. Quand j’ai rencontré les dirigeants et coureurs du VC Corbas, j’ai tout de suite été séduit par leur épopée incroyable des dix dernières années : du cyclotourisme à la DN2. Moi qui recrute régulièrement et qui suis extrêmement sensible aux qualités humaines des gens qui m’entourent, j’ai trouvé qu’il y avait dans ce club un état d’esprit exemplaire et de très belles personnes. Alors j’ai décidé de les rejoindre en tant que sponsor principal pour accélérer encore autour d’un projet ambitieux : passer en DN1 et créer à terme une structure professionnelle basée à Lyon. C’est mon rêve et je suis déterminé à le réaliser ! (sourires)

 

Radio Peloton : Vous également pris une licence de coureur au VC Corbas…

Raphaël Taïeb : J’éprouverai beaucoup de plaisir à porter les couleurs du club sur les chronos de fin de saison, sur les cyclosportives que j’affectionne, et pourquoi pas sur quelques courses de fédération. En tant que sponsor je veux une ambition sportive maximale. Je veux que les coureurs qui rêvent de passer pro se disent que Corbas peut les y emmener, depuis l’école de vélo jusqu’à la DN en passant par toutes les catégories. Je veux que l’on gagne de grandes et belles courses et que l’on devienne un club de référence dans la région et en France.

Radio Peloton : Vous êtes attaché à l’environnement autour du vélo notamment le scolaire…

Raphaël Taïeb : Je veux que l’on y arrive avec une éthique exemplaire, un état d’esprit collectif, bienveillant. Je ne veux pas de coureurs en burnout ou qui délaissent les études. Je considère qu’il est essentiel que les coureurs mènent un double projet : tenter de passer pro, mais assurer ses arrières par des études et/ou une formation. Je veux que le club travaille à l’insertion des jeunes sur le marché professionnel car tout le monde ne peut pas devenir cycliste pro et que la vie ne s’arrête pas à 25 ans : elle démarre ! Pour cela, on travaille à réunir des partenaires du monde du recrutement, et de belles entreprises lyonnaises emblématiques – notamment dans la nouvelle économie pourvoyeuse de beaucoup d’emplois – et convaincues de la valeur que peuvent apporter des sportifs de haut niveau en entreprise. Je considère que notre rôle en tant que structure associative est autant sportif que social.

Radio Peloton : Le VC Corbas doit être un accélérateur pour ses jeunes alors ?

Raphaël Taïeb : Le message que je veux adresser aux coureurs est clair. Avec Corbas, soit vous réussirez à passer Pro, soit on vous trouvera un boulot. Je suis très sensible au développement du cyclisme féminin. À titre personnel, j’ai toujours été révolté par toutes les formes d’injustices, dont les inégalités femmes-hommes. Dans mon entreprise, nous avons la parité dans le comité de direction et dans les équipes. Il n’y a aucune raison que le cyclisme féminin ne se développe pas. Il est tout aussi spectaculaire que le cyclisme masculin : à la télé, vous ne voyez pas de différence entre un homme qui monte un col à 20kmh et une femme qui le monte à 17kmh. Ce sont les mêmes efforts, les mêmes valeurs. Corbas a déjà une très belle équipe féminine et je veux qu’on la développe. Enfin, j’aimerais que l’on soit pionniers sur le verdissement du vélo. On l’oublie mais tous les cyclistes entretiennent une relation forte avec la nature. Faire du vélo c’est avant tout partir se promener dans la nature, profiter de paysages magnifiques, s’affranchir de la vie urbaine. Il faut reconnecter l’image du vélo, et par certains aspects sa pratique, avec l’impératif écologique : le public le demande… et les coureurs aussi ! Quand on a 20 ans aujourd’hui l’écologie est une évidence. L’avenir du vélo passe donc inévitablement par une pratique plus verte.

Radio Peloton : En parlant de vert, vous avez passé trois ans à l’AS Corbeil-Essonnes entre 2011 et 2014…

Raphaël Taïeb : A l’époque, le club évoluait en Division Nationale 3. Le club m’a permis de découvrir le cyclisme de compétition, de comprendre ses enjeux. J’ai pu gagner quelques courses, une sensation exceptionnelle. J’étais devenu assez proche de Joël Vende (président à l’époque) et de Dominique Bernard (trésorier) qui m’ont appris beaucoup de choses. Il y avait un groupe de coureurs exceptionnels autour de Kévin Le Cunff (passé pro ensuite), Romain Bona, David Bouillaux, Vincent Girardin, Lucas et Victor Leblond, on s’éclatait, vraiment.

Radio Peloton : Vous avez idée d’un sponsoring d’un club en région parisienne ?

Raphaël Taïeb : J’ai vraiment envie de me concentrer sur le projet que l’on lance avec Corbas. J’ai du mal à m’éparpiller, et puis ma vie est à Lyon désormais ! Je garde bien sûr un oeil affectif sur ce qu’il se passe en Île-de-France, ma région de naissance. Pourquoi pas un jour !

Radio Peloton : En quoi consiste votre pratique du vélo maintenant ?

Raphaël Taïeb : Je suis resté passionné. J’ai donc fait le choix d’aménager mes semaines pour continuer de pratiquer entre 10h et 15h par semaine. Je m’entraine pour progresser et prendre du plaisir dans l’effort. PMA, seuil, force : tout y passe ! A 34 ans les plus belles années sont sûrement derrière, mais je ne suis pas encore complètement rouillé. En pic de forme j’arrive à tenir des bons temps, comme dans la montée du Ventoux que j’ai bouclée en moins de 1h10 l’an dernier, ou comme sur quelques chronos et grimpées de la région que j’arrive encore à gagner parfois. La petite anecdote rigolote c’est que Julien Chave, le manager de l’équipe, m’avait initialement contacté pour rejoindre les rangs de la DN après m’avoir repéré sur un chrono ! Mais mes projets professionnels et ma vie familiale ne me permettaient pas de courir pour le club de façon régulière. Je sais maintenant que je ne passerai jamais pro, et ce projet est sans doute une façon pour moi de m’accrocher à ce rêve d’enfant et de le réaliser d’une façon un peu différente… en équipe !

 

Propos recueillis par Loïc Manceau.

 

Photo : Gérard Briand.

Lire la suite

C’est la reprise des courses cyclistes en région parisienne !

Les compétitions cyclistes franciliennes sur route FFC ont repris leur droit le 22 mai à Satory (Yvelines) après de nombreux mois d’attente. Durant ce confinement Acte III, nous avions pris la décision de ne pas alimenter notre site et que partiellement notre page Facebook contrairement au confinement Acte I de l’an dernier. Nous accrochons nous aussi notre dossard afin de vous relayer, partager, informer sur l’actualité du cyclisme en région parisienne, quelque soit sa fédération, sa pratique et son sexe.

 

 

 

L’équipe de Radio Peloton

 

 

Lire la suite

Interview de … Sandie Clair

De la piste en bois à la piste glacée, il n’y a qu’un pas ! Après avoir longtemps été une référence nationale en cyclisme sur piste dans les épreuves de vitesse, Sandie Clair pratique maintenant le bobsleigh à haut-niveau. A 32 ans, l’ancienne sociétaire de l’US Créteil rêve des Jeux Olympiques dans cette discipline.

                                                                          « Un bonheur de retrouver l’adrénaline de la compétition »

 

Radio Peloton : Sandie, vous voilà maintenant au bobsleigh…

Sandie Clair : Je connaissais le bobsleigh avec les Jeux Olympiques mais je suis venue à ce sport en partant d un délire avec mon frère Cédric, lorsqu’il m’entrainait sur piste à la fin de ma carrière. On disait qu’il piloterait et que moi je pousserais. (sourires). Quelques mois ont passé et pendant le confinement, j’ai contacté Margot Boch la pilote de l’équipe de France pour faire un essai. Je voulais connaitre les sensations d’une descente. J’ ai fait des stages de poussée cet été puis ma première descente en Novembre dernier.

Radio Peloton : La compétition vous manquait ?

Sandie Clair : Pas spécialement, même si je me challenge sur beaucoup de choses dans ma vie en général ! Par contre, cela a été un bonheur de retrouver l’adrénaline de la compétition !

Radio Peloton : Quels sont les points de convergence entre le cyclisme sur piste et le bobsleigh ?

Sandie Clair : Je dirais les qualités physiques comme l’explosivité, la force, la rapidité et donc la puissance sont en commun. La difficulté est d’arrivée à transférer les qualités d’un sport à l’autre , exemple du vélo à la course à pied car ce sont deux sports complètement différents !

Radio Peloton : Comment se sont passées les premières compétitions à l’échelle européenne ?

Sandie Clair : Les Championnats d’Europe se sont très bien passés, mieux que ce que nous espérions ! On visait un top 10 qui n’était pas facile de faire sur le papier et nous terminons sixième ! Lors de cette même compétition nous faisons 10ème au classement de la Coupe du monde. Notre objectif à largement était rempli ! Nous avons mis un petit moment avant de réaliser !

Radio Peloton : Vous avez disputé les Jeux Olympiques sur piste, espérez-vous en faire de même en bobsleigh ?

Sandie Clair : J’ai eu la chance de faire partie de l’effectif toute la saison et d’être sur les plus grosses compétitions, ça serait mentir de dire que ce n’est pas dans un coin de ma tête !

Radio Peloton : Qu’est-ce qui vous impressionne le plus en bob ?

Sandie Clair : Bizarrement, ce qui m’a le plus impressionné au début c’est la largeur des lignes droites de la piste (sourires).Elles ne sont vraiment pas larges du tout ! Je m’ étais dit que les pilotes ont intérêt d’avoir le compas dans l’oeil !(sourires)

Radio Peloton : Quelle est la suite de votre calendrier international en bob ?

Sandie Clair : Ce week- end je serai au départ de la Coupe du monde à Saint-Moritz en Suisse (ndlr : dix-septième de la manche). Ensuite il restera les championnats du monde où je serai remplaçante.

 

Photo : Nicolas Vaucouleur.

Lire la suite

Interview de… Laura Weislo

Le vélo rythme la vie de Laura Weislo ! A 28 ans, la francilienne roule sa bille dans l’univers de la petite-reine à travers de nombreuses activités et de nombreux projets. Rencontre.

« J’essaye toujours d’avoir toujours quelque chose à faire »

 

Radio Peloton : Laura, vous avez pratiqué le cyclisme en compétition…

Laura Weislo : J’ai fait du vélo en compétition pendant trois ans notamment sur route et piste. J’ai débuté au club de Saint-Denis avant de rejoindre le CSM Epinay-sur-Seine. J’ai beaucoup voyagé durant cette période tout en faisant de belles rencontres. Le vélo est un sport très dur qui endurcit.

Radio Peloton : Après votre arrêt, vous avez poursuivi dans le cyclisme…

Laura Weislo : C’est un peu par hasard que j’ai continué dans le vélo. Dans un premier temps, je donnais un coup de main et finalement j’ai poursuivi.

Radio Peloton : Vous travaillez donc en tant qu’assistante masseuse…

Laura Weislo : C’est la passion de soigner. Avec les massages, on prévient de risque de blessure. J’aime le contact auprès des sportifs et contribuer à les aider à accomplir leurs objectifs.

Radio Peloton : Que reste votre plus beau souvenir au sein d’une équipe professionnelle ?

Laura Weislo : Je vais dire le titre de champion de France avec Steven Tronet avec le CM Aubervilliers 93. C’était ma troisième année dans l’équipe, il y a une vraie famille, de vrais liens, l’émotion était forte. Le titre de champion du Monde espoirs de Marc Hirschi à Innsbruck (Autriche) était également un beau moment avec l’équipe de Suisse.

 

Radio Peloton : Vous avez d’autres moments qui vous ont marqué plus que d’autres ?

Laura Weislo : Ma première coupe du monde de VTT, l’ambiance était folle ! Il y a des milliers de personnes sur le circuit, c’est une grande fête ! Le public vient car il est passionné, ils payent pour voir les athlètes, tout le monde se connait c’est comme une grande famille et il y a un côté fiesta.

Radio Peloton : Cette année 2020 a été particulière pour vous…

Laura Weislo : Il y a eu deux blocs intenses. Au début et à la fin et entre les deux, c’était calme. J’ai fait un peu de tout cette année entre la piste, la route,le VTT, les hommes, les femmes, c’était pas mal varié.

Radio Peloton : Comment s’est passée le premier confinement de votre côté ?

Laura Weislo : J’étais un peu coupé du monde… Depuis près d’une décennie, je voyage beaucoup et me retrouver entre quatre murs du jour au lendemain pendant trois mois, cela a été dur mentalement au début, mais cela est passé vite finalement.

Radio Peloton : En parallèle, vous travaillez également sur d’autres projets en rapport avec le cyclisme…

Laura Weislo : J’ai une marque de vêtements (my world) depuis quatre ans. Le 16 novembre, j’ai lancé une application qui s’appelle Linkedsport , une plate-forme qui permet de mettre en lien les équipes de sport et le staff.

Radio Peloton : Vous êtes une touche à tout en définitif…

Laura Weislo : Lors de mon passage à Auber, Guy Gallopin m’a appris qu’il fallait toujours avoir de l’avance, comme une roue de secours. J’essaye toujours d’avoir toujours quelque chose à faire. Je ne tiens pas en place et avec cette pandémie mondiale de Covid-19, nous avons un bel exemple qu’il faut avoir plusieurs projets.

Radio Peloton : Laura, quelles sont vos perspectives pour 2021 ?

Laura Weislo : Je vais travailler avec le Team Absalon VTT puis également la formation FDJ-Nouvelle Aquitaine et un peu avec l’équipe nationale de Suisse. Mais je vais me consacrer davantage à mes autres projets, c’est le moment aussi de me poser.

Photo : Paul Foulonneau. 

 

Pour suivre Laura Weislo :

www.myworld-paris.com
www.linkedsport.fr

Lire la suite

Interview de… Marine Strappazzon (CM Aubervilliers 93)

Marine Strappazzon fait partie des franciliennes qui brillent à la fois sur route et en cyclo-cross ! A 26 ans, la pensionnaire du CM Aubervilliers 93 s’est une nouvelle fois illustrée dans les deux disciplines en cette saison 2020 si particulière avec de nombreux tops dix en coupe de France.

« C’est pour moi très important d’avoir un bon collectif »

 

Radio Peloton : Marine, vous avez réussi à tirer votre épingle du jeu en cette année 2020…

Marine Strappazzon : Ce fut une saison de route courte mais intense, où je reste tout de même satisfaite. Mais je suis néanmoins déçue de ne pas décrocher la victoire par équipe au classement général de la coupe de France ainsi que sur le plan personnel de ne pas toucher de podium au plan national. Mais voilà je fais de mon mieux, et je tire des conclusions de chaque course pour progresser par la suite.

Radio Peloton : Le cyclisme féminin voit son niveau augmenter année après année…

Marine Strappazzon : Le niveau est de plus en plus élevé, et il faut saisir certaines occasions en course qui ne sont pas toujours visible. On refait toujours la course après la ligne, c’est facile, mais c’est sur le moment qu’il fallait agir.

Radio Peloton : Vous avez de suite enchainé avec le début de saison de cyclo-cross…

Marine Strappazzon : La transition cross route s’est bien faite vu qu’il y a eu le confinement donc on va dire que cela a servi de coupure pour se repreparer.

Radio Peloton : Comment vous sentez-vous au CM Aubervilliers 93 ?

Marine Strappazzon : L’entente dans l’équipe est vraiment bonne, je m’y sens très bien. C’est pour moi très important d’avoir un bon collectif et cela se ressent dans les courses. Je serais donc toujours au sein de cette équipe l’année prochaine.

Radio Peloton : Vous êtes également membre du Team Podiocom en cyclo-cross…

Marine Strappazzon : Ils m’ont accueilli l’an passé en cours de saison et m’ont fait confiance. Je n’aurais pas fait la même fin de saison en 21019 s’ils n’étaient pas là, je ne me voyais donc pas aller ailleurs. Je me sens bien dans l’équipe, nous n’avons pas de pression et ils nous tirent vers le haut en nous donnant tout ce dont on a besoin pour réussir. Je leur dois beaucoup et c’est un beau projet.

Radio Peloton : Vous voilà à l’arrêt après ce confinement acte 2…

Marine Strappazzon : Cette interruption des cross est plutôt mal vécue de mon côté .Je voulais me servir de la saison route pour arriver en forme pour le cross. J’avais des ambitions pour le début de saison. Je voulais essayer de performer sur les premières manches de la coupe de France et tenter d’évoluer sur le plan des cross UCI pour continuer d’apprendre. On est à nouveau dans l’attente et on ne sait pas comment sera l’avenir. C’est frustrant. Mais il faut se dire qu’il y a des choses plus graves et qu’il faut faire avec. Mais bien sûr continuer de s’entraîner du mieux qu’on peut pour la reprise en respectant les mesures mises en place.

Radio Peloton : Vous excellez dans une autre passion que le cyclisme…

Marine Strappazzon : Je fais du string art (dessin sur le bois avec des fils) dans mes temps perdus et ils s’avèrent qu’ils étaient beaucoup pendant le confinement (sourires).C’est un moment pour moi pour me vider la tête, d’avoir des projets de créations tous différents les uns des autres.

Radio Peloton : D’où vous vient cette passion ?

Marine Strappazzon :Ce projet me vient de mon arrière grand -père qui faisait la même chose avec des formes géométriques. Pour ma part, j’aime dessiner, écrire, travailler le bois, et je peux le faire différemment selon chaque tableau et selon chaque personne. A la base je le faisais pour moi et mes proches, mais à la suite de plusieurs demandes j’ai créée ma page Instagram Strapp.in.art pour coller aux idées perso d’un plus large public.

 

Photo: Gérard Briand.

Lire la suite

Interview de… Quentin Mullois (EC Montgeron-Vigneux)

Dans la famille Mullois, je voudrais le fils ! A tout juste 16 ans, Quentin Mullois suit les traces de son père, Claude Mullois ancien coureur de niveau national. Le pensionnaire de l’EC Montgeron-Vigneux s’est distingué avec cinq places dans les dix premiers dont deux podiums.

« je serai toujours dans les rangs de l’ECMV en 2021 »

 

Radio Peloton : Quentin, vous avez brillé cette saison, sans pour autant conclure…

Quentin Mullois : Je pense qu’il me manque encore de maturité. Je vais sur les courses pour m’amuser et non en mission. Je pense que j’ai également manqué de réussite notamment sur cette fin de saison.Je suis passé très près de la victoire à Bonny-sur-Loire (Loiret) où j’aurais dû durcir la course car j’étais très bien.

Radio Peloton : Vous faisiez partie de la pré-sélection francilienne pour le championnat de France cadets qui se dispute ce week-end à Gray (Haute-Saône)…

Quentin Mullois : J’ai été assez surpris de ne pas avoir été pris. J’avais axé ma préparation pour cet objectif ce qui explique que je n’étais pas en pleine forme en septembre après une petite coupure fin août. Je me sens très fort en cette fin de saison notamment à St-Cyr- en -Arthies (Val d’Oise). La préparation portait ses fruits.

Radio Peloton : Vous vous retrouvez donc remplaçant dans cette équipe régionale…

Quentin Mullois : Lorsque j’ai découvert la sélection, j’ai été très déçu. Même si je ne suis que cadet cela représentait quelque chose d’important et j’ai fait énormément de sacrifices pour y arriver et mes parents aussi. Cela a été un choc pour moi et je ne pense pas avoir été le seul coureur dans ce cas à ressentir la même chose pour leur propre personne. 

 

Radio Peloton : Vous-a-t-on expliqué le pourquoi du comment de votre non-sélection ?

Quentin Mullois : Je n’attendais pas forcément que l’on vienne me parler en face pour justifier ma non- sélection mais malgré tout, donner les critères de sélection et appeler les coureurs pour nous expliquer et pour être moins déçu n’aurait pas été de refus. Pourtant à Portbail, course du Trophée Madiot, sous les couleurs de l’IDF, la communication semblait bonne mais il faut croire que je me suis trompé à tous les niveaux là-bas. Depuis c’est silence radio. Je souhaite néanmoins une belle réussite aux copains présents dans la sélection étant de tout cœur avec eux pour qu’ils honorent du mieux possible ce beau maillot à fleurs de lys.

Radio Peloton : Malgré cette déception, que retenez-vous de cette saison 2020 ?

Quentin Mullois : Je garde de beaux souvenirs notamment lors de la rencontre avec Jeannie Longo sur une compétition mais également ma course de Bonny-sur-Loire, couronnée par une troisième place et jus de pommes en prime (sourires).

Radio Peloton : Place à l’intersaison maintenant pour vous Quentin…

Quentin Mullois : Je vais couper un mois histoire de digérer un peu le championnat de France et de ne pas penser au vélo. Les fast-foods commençaient à me manquer (sourires). En fonction des mesures prises à la suite du Covid-19, je ferais de la course à pied ainsi que de la natation avant de reprendre en douceur la route, courant décembre sous des températures clémentes j’espère.

Radio Peloton : Vous serez toujours dans les rangs de l’EC Montgeron-Vigneux l’an prochain ?

Quentin Mullois : Pour ma première année chez les juniors, je serai toujours dans les rangs de l’ECMV en 2021. Je suis très attaché au club et pour de nombreuses années encore j’espère.

Photo : Loïc Manceau.

 

Lire la suite

Interview… d’Alexandre Berton-Mani (VCA du Bourget)

Alexandre Berton-Mani semble avoir passé un cap cette année ! Après avoir pas mal bourlingué de clubs en clubs, le coureur de 26 ans brille sous les couleurs du VCA du Bourget en cette saison 2020 si particulière.

« Aujourd’hui je ne me fixe pas de limites »

 

 

Radio Peloton : Alexandre, vous vous mettez en évidence cette saison…

Alexandre Berton-Mani : Mes performances sont intéressantes sans être folles avec une montée en puissance progressive. J’ai eu un Triangle Sud Berry délicat. Une bonne chute a freiné cette progression il y a un mois, la seule fois où je me suis senti fort et en pleine possession de mes capacités.

Radio Peloton : Pourtant votre bilan sportif reste très honorable…

Alexandre Berton-Mani : J’en suis à une victoire à Puiselet (Seine-et-Marne) en Ufolep, une place de 2, une de 3 deux de 4 et une de 6. A partir de février j’ai fait un gros travail de préparation mentale pour me libérer, avec « l’académie de la haute performance » qui m’a permis de me libérer, gagner en confiance, en sérénité, en relâchement détachement et « jouer » sur le vélo sans pression.

Radio Peloton : Le travail commence à porter ses fruits…

Alexandre Berton-Mani : J’ai aujourd’hui conscience de mes capacités et qualités. Avec cette prise de conscience j’ambitionne de m’exprimer plus haut, à moyen terme l’objectif est de jouer devant en élite. Je me suis très longtemps handicapé par un manque de confiance, de blessures et de non autorisations qui faisaient que je ne prenais pas l initiative ou n’y croyais pas. Aujourd’hui je ne me fixe pas de limites.

Radio Peloton : Que reste votre plus beau souvenir de cette saison 2020 si particulière ?

Alexandre Berton-Mani : Mon plus beau souvenir restera sans doute ma première sortie post- confinement, d’avoir pu ressentir le vent, la sensation de vitesse et cette évasion que le vélo permet, nous sommes privilégiés.

 

Radio Peloton : Vous serez toujours pensionnaire du VCA du Bourget en 2021 ?

Alexandre Berton-Mani : C’est ma dernière au VCAB…En 3eme catégorie! Je vais prendre une deux pour rouler régulièrement en première voire en élite et contribuer à la progression d’un groupe où je me sens bien et qui vit en osmose, je souhaite que cette dynamique continue et je compte prendre ma place parmi les éléments moteurs du VCAB l’an prochain.

Propos recueillis par Loïc Manceau.

 

Lire la suite

Interview de… Jordan Sarrou (Team Absolut Absalon – La Chance)

Récent champion de France élite XCO, Jordan Sarrou est licencié au club parisien de la Chance mais également pensionnaire du Team Absolut Absalon. Cinquième du classement final de la coupe du Monde 2019 en XCO, le pilote de 28 ans sera présent le 13 septembre prochain au championnat d’Île-de-France de VTT à Buthiers (Seine-et-Marne).

 

«Très heureux d’avoir remporté le championnat de France »

 

Radio Peloton : Jordan, vous êtes pensionnaire du club parisien de la Chance…

Jordan Sarrou : Je n’avais pas d’affinités avec un club en particulier avant de rejoindre la Chance. Julien et Fabrice m’ont parlé de leur projet. J’ai adhéré tout de suite à leur mode de fonctionnement.

Radio Peloton : Vous êtes devenu champion de France élite XCO le mois dernier aux Ménuires…

Jordan Sarrou : Je suis très heureux d’avoir remporté le championnat de France c’était un objectif cette saison. J’ai été acteur et pris les choses en main et ça a payé. Physiquement j’étais fort, je me suis isolé rapidement en tête c’était le plan et ça a marché.

Radio Peloton : Qu’avez-vous pensé du parcours proposé aux Ménuires ?

 

Jordan Sarrou : C’était un parcours montagneux avec une longue montée et une autre plus courte. Ça manquait un peu de technique pour un championnat de France. Mais les montées me correspondaient bien et puis j’aime bien l’altitude.

Radio Peloton : En quoi va consister la suite de votre saison ?

Jordan Sarrou : Je vais m’entraîner à la maison puis enchaîner quelques compétitions jusqu’à mi-octobre. J’ai des ambitions sur les manches de coupe du monde à Nove- Mesto et surtout le championnat du monde en Autriche à Leogang.

 

 

Propos recueillis par Loïc Manceau.

Lire la suite

Interview de… Paul Vanotti (Paris Cycliste Olympique/ Melun Cyclisme Organisation)

A 28 ans, Paul Vanotti faisait partie des franciliens à suivre cette saison. Coureur licencié en 3e catégorie au Paris Cycliste Olympique et en 1ère catégorie Ufolep au Melun Cyclisme Organisation, le longiligne rouleur est prêt à raccrocher un dossard dans moins d’une semaine à Satory (Yvelines).

 

«J’ai toujours gardé un goût pour l’effort solitaire et les vélos de chrono »

 

Radio Peloton : Paul, depuis combien de temps pratiquez-vous le cyclisme en compétition ?

Paul Vanotti : J’ai commencé le VTT en FFC à 15 ans en complément du triathlon, avec les études j’ai arrêté la compétition pendant presque quatre ans. J’ai à peine maintenu une pratique régulière mais quand l’occasion s’est présentée en 2014 j’ai repris au Vitrolles Vélo Club où j’ai découvert le cyclisme sur piste grâce à son président Thierry Henny. Ça a été une remise à zéro complète, je n’avais jamais touché autre chose qu’un VTT mais je n’ai pas hésité à me lancer sur la compétition piste/route.

Radio Peloton : Vous avez ensuite pris la direction du Nord de la France…

Paul Vanotti : Après un déménagement à Lille, j’ai de nouveau changement de club : La Pédale Madeleinoise. C’est une structure très orientée vers la piste historiquement, il y a un encadrement génial (merci Lucien Cloet) et la proximité avec le STAB vélodrome de Roubaix rendait la pratique accessible avec trois séances par semaine pour ma part. C’est à partir de cette période (2015) où j’ai commencé à apparaître régulièrement sur les courses en vélodrome, cependant je ne courais pas encore sur route, je passais beaucoup de temps sur les critériums en pignon fixe (Redhook, RadRace, NL Crit Séries …).

Radio Peloton : Pourquoi avoir opté pour une double licence Ufolep et FFC ?

Paul Vanotti : J’ai toujours été en 3e catégorie FFC pour la pratique sur piste, en 2017 quand j’ai voulu essayer le CX que j’ai découvert l’UFOLEP, il y avait plus de courses dans le 59 et elles étaient moins éloignées que celles en FFC. Lors de mon arrivée en région Parisienne en 2018 je me suis dirigé vers le PCO (Paris Cycliste Olympique et son président Christian Masola), choix logique pour le côté pluridisciplinaire affirmé du club. J’ai gardé la double licence pour pouvoir profiter d’un menu de courses plus large ce qui me permettait de jongler avec des manches de la coupe d’hiver au Vélodrome National de Saint-Quentin-en-Yvelines (Yvelines) et des cyclo-cross.

Radio Peloton : Vous êtes donc au Paris Cycliste Olympique en 3e catégorie FFC et au Melun Cyclisme Organisation en 1ère catégorie Ufolep…

Paul Vanotti : Après un an à courir en UFOLEP sous les couleurs du PCO le constat était simple. Malheureusement l’UFOLEP 75 n’existe pas, j’ai participé aux trois championnats nationaux 2019 : CX, Route, CLM et j’étais le seul représentant du comité. Le cyclisme restant un sport d’équipe ou en tout cas un sport qui se pratique en groupe, la décision d’aller vers un comité plus étoffé a été simple. Ayant beaucoup couru avec les membres du MCO (Melun Cyclisme Organisation et son président Philippe Chabot) en 2019 je me suis naturellement tourné vers eux pour la saison 2020.

 

Radio Peloton : Vous pratiquez le cyclisme sur piste, le cyclo-cross et la route, que vous apporte cette pluridisciplinarité ?

Paul Vanotti : Comme évoqué plus haut, c’est avec la pratique du pignon fixe et ses courses ,presque sauvages au début, que j’ai pris goût à la compétition. Le cyclisme sur route a eu pendant longtemps une image ennuyante à mes yeux, contrairement à la piste et ses courses courtes et animées. Aujourd’hui, je trouve mon compte dans la diversité, l’hiver est moins monotone au vélodrome et dans les sous-bois que sur des sorties foncières par 2°C. (sourires)

Radio Peloton : Si vous aviez à choisir entre l’une des trois ?

Paul Vanotti : Choix difficile, je vais sortir la carte joker, le contre-la-montre. Depuis mes débuts en triathlon j’ai toujours gardé un goût pour l’effort solitaire et les vélos de chrono. Un effort seul devant sur une course en peloton n’aura que peu de chances de payer mais en CLM où le credo pourrait se résumer à « appuyer plus fort pour appuyer moins longtemps » je trouve mon bonheur, il faut maîtriser le plus de paramètre possible pour proposer la meilleure performance.

Radio Peloton : En quoi a consisté votre activité sportive durant la période du Covid-19 ?

Paul Vanotti : Pendant la période de confinement, j’ai pu rouler avec mon équipe The Punchers Club, une des premières équipes d’Ecycling en France. Nous avons pu arpenter les routes virtuelles de Zwift et maintenir un entraînement quasi quotidien. Nous avons pu organiser des meetings via l’application avec des pros comme Mathilde Gros, Rémi Cavagna ou encore l’aventurier Stéven Le Hyaric.

https://sport.francetvinfo.fr/cyclisme/entre-cyclisme-et-e-sport-punchers-club-premiere-equipe-francaise-de-e-cycling

Radio Peloton : Nouveau départ de la saison sur route prévue le 19 juillet à Satory (Yvelines)…

Paul Vanotti : Depuis une semaine tout semble s’accélérer, les communiqués tombent, des courses sont annoncées en FFC, UFOLEP et on voit fleurir des confrontations chronométrées. Tout le monde a hâte de reprendre, cela se ressent à l’entraînement dans les zones très fréquentées (Longchamps, Vincennes …). Nous avons passé une (non) saison 2020 particulière et je pense à tous les clubs organisateurs vont chercher à proposer des courses. Le fait de décaler ou non la saison (avancer/reculer) doit avant tout être discuté entre les clubs, les comités et les préfectures afin que chacun y trouve son compte.

 

Radio Peloton : Que pensez-vous de l’idée d’un décalage de la saison de cyclo-cross ?

Paul Vanotti : Pour le côté fun par contre j’aimerais voir des CX en été/automne sur des formats peut-être différents de ce que l’on a l’habitude de voir, cela pourrait redonner vie à une discipline assez peu connue surtout avec la mode actuelle du gravel ; il y a peut-être des choses à explorer de ce côté.

Radio Peloton : Vous aurez quand même des objectifs cette année…

Paul Vanotti : Parmi les courses annoncées une a retenu mon attention, les championnats nationaux CLM UFOLEP dès 19 et 20 septembre à Sault (Vaucluse). Ce devait être un de mes gros objectifs de l’année, après une cinquième place l’an dernier pour une première participation j’avais envie de retenter ma chance. Depuis le déconfinement j’ai énormément roulé en vélo de chrono pariant sur le fait que nous reverrons probablement plus de courses individuelles que de courses en peloton sur la fin de la saison. Je reste prudent, la situation peut encore évoluer mais cela me donne au moins un objectif sur lequel se concentrer. D’ici là j’espère pouvoir retourner rouler à la Cipale avec le PCO et peut-être aurons-nous la chance d’avoir des compétitions sur piste en extérieur.

 

Photo : Loïc Manceau.

Lire la suite

Interview de … Robin Malet (EC Montgeron-Vigneux)

 

A 23 ans, Robin Malet est revanchard en cette année 2020 ! Après une saison 2019 marquée par une lourde qui lui a occasionné un arrêt prématuré des compétitions, le polyvalent coureur de l’EC Montgeron-Vigneux attend avec impatience la reprise des courses cyclistes.

« Il faut toujours rester ambitieux « 

 

Radio Peloton : Robin, vous effectuez votre 18e année dans les rangs de l’EC Montgeron-Vigneux…

Robin Malet : L’ambiance est bonne au sein du club. Il y a une vraie osmose entre coureurs et dirigeants. C’est un club familial mais qui reste compétitif.

Radio Peloton : Comment s’est passé le confinement de votre côté ?

Robin Malet : J’ai travaillé une bonne partie du confinement, après j’ai eu des jours de vacances. Pendant un mois, j’ai coupé avec le vélo avant de rouler un peu sur home-trainer, comme beaucoup.

Radio Peloton : Vous avez reprise de plus belle après le déconfinement…

Robin Malet : C’est clair, nous avons retrouvé notre espace de liberté qu’est la route. J’ai d’abord repris en individuel puis avec les copains en attendant le retour des compétitions.

Radio Peloton : Qu’attendez-vous de ce retour des courses ?

Robin Malet : La saison devrait reprendre cet été elle sera particulière les coureurs auront tous les crocs. J’aimerais bien en claquer une il faut toujours rester ambitieux mais bon faut être un peu réaliste aussi.

Radio Peloton : L’année 2019 a été quasi-blanche pour vous …

Robin Malet : Avec une chute en avril 2019, je n’ai pas pu rouler pendant plus de 7 mois. J’ai bien galéré pour la rééducation et la reprise. Je faisais 30 kilomètres, j’étais vidé. Mais là ça va beaucoup mieux. J’ai encore et j’aurais toujours des séquelles mais bon le but est de reprendre c’est le principal.

Radio Peloton: Quel est votre coureur professionnel préféré en activité  ?

Robin Malet : Comme beaucoup de monde, Julian Alaphlippe (Deceuninck-Quick-Step). J’aime sa classe sur le vélo, les différences qu’il arrive à faire avec son punch . Dans le même registre, j’aime bien aussi Philippe Gilbert (Lotto-Soudal) pour l’ensemble de sa carrière et sa longévité au plus haut- niveau.

 

Photo : Loïc Manceau. 

Lire la suite