Interview de … Marie Dufour (CS Mainvilliers)

Installée sur la région parisienne, Marie Dufour (CS Mainvilliers) a fait le choix de rester dans son club formateur cette année tout en étant membre de la DN féminine régionale. La jeune femme de 20 ans pratique également le cyclisme sur route et sur piste.

« Repartir de zéro »

 

Radio Peloton : Marie, comment êtes-vous venue au cyclisme de compétition ?

Marie Dufour : Je voulais pratiquer le triathlon et mon père a trouvé préférable que je m’inscrive au préalable dans un club de vélo pour être plus à l’aise techniquement. C’est ainsi que j’ai pris ma première licence au CS Mainvilliers en 2008.

Radio Peloton : Vous étudiez sur la région parisienne mais restez fidèle à un club de la région Centre pour quelles raisons ?

Marie Dufour : Si je suis allée en région parisienne, c’était à la fois pour étudier mais aussi pour intégrer le pôle France de sprint à l’INSEP mais je suis toujours restée fidèle au club de mes débuts, le CS Mainvilliers. J’y connais quasiment tout le monde et je m’entends bien avec eux. J’ai pu y rester car la Région Centre Val de Loire a créé une DN féminine qui me permet ainsi de participer aux manches de Coupe de France. C’est une structure accueillante qui nous fournit des équipements et du matériel et qui nous suit toute l’année sur les manches de Coupe de France notamment.

 

Radio Peloton : Comment analysez-vous votre saison 2017 sur piste et route ?

Marie Dufour : Ma saison a été très compliquée et décevante. Je suis tombée malade 3 jours avant la première manche de Coupe de France à Chambéry et je ne me suis pas bien soignée ; j’ai ainsi traîné une bronchite pendant un mois et demi et je n’ai pas pu m’entraîner sérieusement. Les résultats n’ont pas été à la hauteur de mes espérances et il a été difficile de retrouver la motivation par la suite. Mon niveau ayant baissé, je n’ai pas été sélectionnée aux championnats d’Europe piste ce qui a été difficile à admettre mais a eu pour conséquence de me secouer et de me motiver à nouveau pour les championnats de France piste. C’est au même moment que j’ai bénéficié de plans d’entraînement et d’un suivi par un ami qui a accepté de m’entraîner. Cela m’a permis de retrouver du plaisir sur les différentes épreuves et même de remporter une médaille de bronze.

Radio Peloton : Vous vous êtes quand même illustrée cette année …

Marie Dufour : J’ai été championne régionale de l’omnium, de la vitesse, du 500m départ arrêté, vice championne régionale de la course aux points, 5ème au championnat régional route et 3ème aux championnats de France d’américaine avec ma coéquipière du Team féminin Mélanie Guédon.

Radio Peloton : Qu’est ce qui vous a manqué pour obtenir de meilleurs résultats ?

Marie Dufour : Cette saison est vraiment à oublier parce que je m’entraînais seule, à la fois pour les longues sorties et aussi pour les exercices plus toniques. De ce fait, j’ai eu beaucoup de difficultés à dépasser mes limites. Depuis début septembre, j’ai la chance d’avoir trouvé un club parisien qui a eu la gentillesse d’accepter que je m’entraîne avec ses coureurs. Appartenir à un groupe accueillant va me permettre, je l’espère et j’en suis quasiment sûre, d’obtenir dès l’an prochain de meilleurs résultats à la fois sur la route et sur la piste.

Radio Peloton : Qu’ambitionnez-vous sur les dernières courses sur route de l’année ?

Marie Dufour : Je vais essayer de faire quelques courses pour le plaisir et préparer le Chrono des Nations qui me permettra de mesurer ma progression avec cette nouvelle façon de m’entraîner. Ce sera ma dernière course avant ma coupure.

Radio Peloton : A combien estimez-vous la probabilité de vous voir courir sur piste cet hiver ?

Marie Dufour : Je vais profiter de ma coupure pour repartir de zéro, il y a donc peu de chances de me voir sur la piste d’ici la fin de l’année. Par contre, je pense que je ferai quelques courses sur piste début 2018 afin de me préparer à la future saison.

 

Photo : Loïc Manceau.

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Interview de… Loïc Jacquart (VC Fontainebleau-Avon)

On attendait beaucoup d’un Loïc Jacquart cette année au VC Fontainebleau-Avon ! Le coureur 2e catégorie masters 1 a été transparent sur les quelques courses qu’il a disputées. Le protégé du président Stéphane Colas descendra en 3e catégorie avec d’autres ambitions.

                                               « Pas fait le nécessaire cet hiver »

Radio Peloton : Loïc, comment expliques-tu ta saison blanche en 2e catégorie ?

Loïc Jacquart : La motivation n’était pas la même qu’il y a deux ans , je ne sais comment l’expliquer. Il faut croire que je fais un an sur deux (sourires). Pour percer en 2e catégorie, il faut forcément s’entraîner plus et je n’ai pas fait le nécessaire cet hiver. Prendre part à une course pour faire de la figuration, ce n’est plus ce que je recherche.

Radio Peloton : Pourtant le VC Fontainebleau-Avon avait fier allure cette année…

Loïc Jacquart : C’est vrai, entre les anciens coureurs 1ère catégorie qui sont venus à l’intersaison et un Eric Crapard explosif, il y avait matière à faire. On fera certainement aussi bien l’an prochain avec les jeunes pépites du club qui ont progressé pour leur première année de cyclisme en D2. J’espère pouvoir courir avec eux et les aider dans leur apprentissage.

 

Radio Peloton : Cela signifie que tu seras toujours au VCFA l’an prochain ?

Loïc Jacquart : Par le passé, la question de changer de crèmerie s’est posée, mais là je serai toujours au VCFA l’an prochain et j’espère bien en claquer une en Seine-et-Marne. Terminer les conneries, j’ai acquis un home trainer pour garder la motivation et j’arrête le pain l’hiver prochain (sourires).

Radio Peloton : As-tu quand même des regrets sur la saison écoulée ?

Loïc Jacquart : Non vraiment aucun, la 2e catégorie, ce n’est pas intéressant pour moi, les courses sont trop loin et je n’ai pas un jour envie de passer 1ère catégorie. De plus, je travaille en 3*8 à la SNCF et les week-ends.

Radio Peloton : Quelles sont tes aspirations pour ton retour en 3e catégorie ?

Loïc Jacquart : Je veux remporter des prix d’équipe avec les jeunes pépites du VCFA ainsi que mon bon vieux Eric Crapard. Pourquoi pas retrouver le chemin de la victoire ? J’aimerais bien faire les gros titres de la République de Seine-et-Marne pour une de mes succès (sourires).

Photo : Loïc Manceau.

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Interview de… Chris Aldon (Montgeron BC)

A 16 ans, le pilote essonnien du Montgeron BC, Chris Aldon a participé au championnat du Monde de BMX à Roch Hill (Etats-Unis). L’équipe de Radio Peloton l’avait rencontré avant cet événement.

« Une saison correcte »

 

Radio Peloton : Chris, depuis combien de temps pratiques-tu le BMX en compétition ?

Chris Aldon : Je pratique le BMX race depuis maintenant plus de 10 ans ! Mon père était le président du club de Montgeron à l’époque et je suis donc tombé assez rapidement dans cet univers

Radio Peloton : As-tu déjà testé d’autres disciplines que le BMX ?

Chris Aldon : Pendant que je faisais du BMX j’ai essayé d’autres disciplines mais sans plus. Je suis toujours revenu au BMX à un moment ou un autre.

 

Radio Peloton : Comment juges-tu ta saison 2017 pour le moment ?

Chris Aldon : Ma saison 2017 a été correcte dans l’ensemble bien que j’espérais faire mieux… Dans le détail cela donne, Indoor de Tours 7 en demi-finale, Indoor de Caen 5 en 1/8ème de finale, CDF 1 et 2 (Sarrians) 6 en 1/8ème de finale et 6 en demi-finale, CDF 3 et 4 (Besançon) 6 en 1/8ème de finale et 5 en demi-finale,CDF 5 et 6 (Sarzeau) 5 en quart de finale et 2 en finale,CDF 7 et 8 (Mours) 8 en finale (avec une chute où je me casse le doigt) et 8 en 1/8ème de finale,CDF 9 et 10 (Descartes) 6 en 1/8ème de finale et je n’ai pas roulé le dimanche. En plus, je remporte deux titres de champion régional (20’’ et cruiser) ! Et j’ai gagné mes trois inter-régions en cruiser.

Radio Peloton : Regrettes-tu le déroulement de certaines de ces courses ?

Chris Aldon : J’aurais pu mieux faire sur les courses en début de saison et sur la dernière coupe de France, malheureusement j’étais encore blessé.

Radio Peloton : Pourquoi le BMX est moins médiatisé selon toi ?

Chris Aldon : Comme tu l’as dit, le BMX n’est pas très médiatisé. Ce qui est très dommage car c’est un beau sport à regarder à la télé. Mais je pense tout simplement que la FFC ne met pas suffisamment en valeur ce sport et que les médias pensent que c’est un sport trop dangereux.

Photo : D.R.

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Interview de… Jean-Michel Richefort (EC Vélizy 78)

Rencontre avec un passionné devenu Vice-président de la FFC depuis mars dernier. Licencié à l’ EC Vélizy 78 où il est président délégué pour les activités sportives. Jean-Michel Richefort est, entre autre, l’organisateur d’épreuves sur piste dont le Grand Prix de Vélizy. Patrice Roy (USM Gagny), président du Comité d’Île-de-France est quant à lui membre du conseil fédéral alors que Claire Floret (COCF Courcouronnes) est présidente de la commission route dame.

                                                  « Fidéliser de nouveaux licenciés »

Radio Peloton : Jean-Michel, pouvez-nous raconter votre passé cycliste de dirigeant en FFC ?

Jean-Michel Richefort : Je suis dirigeant actif à l’E.C Vélizy78 depuis quinze ans. Ma passion pour le vélo m’incite à toujours pratiquer pour le plaisir et la santé. Je mets un point d’honneur à courir régulièrement en Pass’Cyclisme, en Île-de-France bien sûr mais aussi en province. J’apporte ma collaboration au niveau du Comité des Yvelines FFC. Je me suis toujours intéressé aux structures fédérales en cherchant à comprendre leurs motivations mais également leurs difficultés. Trop de licenciés critiquent souvent la fédération ou les comités sans en connaître les problèmes structurels ou d’organisation.

Radio Peloton : Quelles sont les motivations qui vous ont poussé dans vos nouvelles fonctions?

Jean-Michel Richefort : L’an dernier, j’ai été sollicité par plusieurs dirigeants fédéraux dont Roger Bordeau qui était élu sur le poste loisir de la précédente mandature. Puis le nouveau président, Michel Callot, m’a convaincu d’intégrer le bureau exécutif. De par mon parcours professionnel et associatif, je connais bien l’univers sportif en général et celui du vélo en particulier. C’est la raison pour laquelle j’ai accepté de mettre ma modeste expérience au service de la FFC.

Radio Peloton : Quels sont vos objectifs en tant que président de votre commission ?

Jean-Michel Richefort : En tant qu’activité physique et sportive accessible à tout âge, écologique, facteur de santé et de bien-être, le vélo loisir s’inscrit pleinement dans les objectifs de développement de la FFC. Cette ouverture indispensable constitue aujourd’hui un volet incontournable de l’environnement fédéral. Si la FFC souhaite devenir l’une des premières fédérations nationales, en termes de licenciés, elle doit soutenir ce secteur d’activités en proposant des organisations accessibles à tous les pratiquants pour attirer et fidéliser de nouveaux licenciés. Avec les membres de la commission nationale, dont Marc Ansermin membre du comité d’Île-de-France, nous allons poursuivre la structuration des épreuves Pass’Cyclisme et créer des épreuves Masters conformes à la réglementation UCI. Le succès rencontré par la formule « Gran Fondo UCI » doit nous y inciter.

Radio Peloton: Quelle est votre vision du cyclisme à l’heure actuelle ?

Jean-Michel Richefort : La France compte plusieurs millions de pratiquants réguliers. Les quatre fédérations qui gèrent les activités cyclistes – FFC, FSGT, FFCT, UFOLEP – réunissent à peine 300 000 licenciés. L’écart est considérable. L’accueil de nouveaux pratiquants au sein de la FFC passe par la volonté des clubs de proposer une offre attractive et adaptée (sections loisir, sport santé, etc.), sans occulter l’accueil des jeunes qui doit rester une priorité fédérale. Un encadrement spécifique devrait susciter l’intérêt et correspondre aux objectifs de chacun. Mais ce challenge ne sera réussi qu’avec l’appui des structures décentralisées (Comités départementaux et régionaux). Pour y parvenir, il sera nécessaire de constituer un maillage territorial avec des hommes motivés dans les associations, sur l’ensemble du territoire.

Radio Peloton : Quels sont vos prochains défis en tant que dirigeant ?

Jean-Michel Richefort : Mon engagement bénévole va consister à coller au plus près des objectifs fédéraux, fixés par le président Michel Callot pour la nouvelle olympiade (2017- 2020). Le territoire français est un formidable terrain de jeu pour tous les cyclistes. Je souhaite proposer sur l’ensemble du territoire, et notamment dans les secteurs ruraux, des activités conformes aux attentes des pratiquants. L’exemple concret, ce sont les Espaces Cyclosport. A l’image du VTT, les routiers sont demandeurs de parcours où ils peuvent conjuguer le sport et la découverte. Encore faut-il leur proposer une pratique structurée. L’autre grand défi va consister à créer une véritable «Communauté Vélo», liée à la FFC, où les cyclistes de tous bords se sentiraient concernés. Actuellement la FFC est trop souvent perçue comme une fédération élitiste. Il convient de modifier cette image.

Radio Peloton : Vous verra-t-on encore en tant que coureur dans les pelotons ou sur les parquets ?

Jean-Michel Richefort : Bien évidemment, tant que j’aurai la motivation et la forme physique, je participerai aux activités Masters (route et piste). Le meilleur exemple à suivre est bien celui de mon ami Robert Marchand, n’est-ce pas ? Là, j’ai encore de la marge ! Quels que soient les conditions atmosphériques, je réalise deux sorties par semaine, d’une durée de 2 à 3 heures, plus une séance sur la piste de Saint-Quentin-en-Yvelines avec les copains. Que du plaisir !

Photo : Loïc Manceau.

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Interview de… Nicolas Caro (CM Aubervilliers 93)

L’Yvelinois Nicolas Caro se confie sur ses courses de cette saison et son tempérament d’attaquant. Le coureur du CM Aubervilliers 93 pourrait bien être parmi les hommes à suivre de cette fin de saison.

« J’aime être à l’avant » 

 

Radio Peloton : Vous faites 5e du CLM des Boucles de Seine et Marne au dénivelé important, définissez vous comme puncheur grimpeur ?
Nicolas Caro : Je me définis plus comme un puncheur. J’aime beaucoup les courses vallonnées dans lesquelles il peut y avoir une sélection.

 

Radio Peloton :D’où votre 5 e place…
Nicolas Caro : Oui avec une bonnes préparation sur ce type d’effort sur 4,5km lors des semaines précédentes, j’ai réussi à obtenir une 5ème place !

Radio Peloton :Justement quel type de préparation faites vous pour un contre la montre vallonné ?
Nicolas Caro : Je fais une simulation comme le jour j avec le même échauffement et je fais un chrono sur un parcours similaire.

Radio Peloton : Lors des manches de Coupe de France Juniors vous vous échappez lors de la 1ere et la 3eme manche. Diriez vous que vous êtes un attaquant pur ?
Lors de la première manche j’ai suivi la consigne de prendre un coup d’avance. J’ai réussi à prendre le premier wagon et on s’est fait reprendre à mi- course par un groupe de 8. On s’est retrouvé à 3 d’île de France à l’avant et on a bien joué sur la fin.
A la 3ème manche, la classique des alpes je n’ai pu prendre malheureusement aucune échappé, malgré le fait que dans les 40 premier km j’ai tenté ma chance.

Radio Peloton : Donc vous suivez plus les consignes, vous ne possédez point de tempérament d’attaquant?
Nicolas Caro : Les consignes sont donnés en fonction du tempérament de chaque coureur donc oui j’aime être à l’avant

Radio Peloton : En parlant d’attaque, lors de la Bernaudeau vous faites un énorme résultat ! Racontez nous cette course particulière ?

Nicolas Caro : L’échappée c’est fait rapidement on était vraiment un groupe de costauds à l’avant et les grosses équipes était présente ce qui nous a permis de prendre le large et d’aller au bout. La course s’est jouée au sprint à 8. Je fini 4ème, une pointe de déception mais je me disais je suis sur la bonne voie !

 Radio Peloton  : Vous remportez le grimpeur de plus ?
Nicolas Caro : Oui exactement le grimpeur n’a pas été spécialement disputé je pensais plus à ma place sur le podium mais je me suis dit c’était bon à prendre je n’y ai pas laissé beaucoup de cartouches.

Radio Peloton : Pensez vous que cette place est une source d’inspiration pour la suite de votre carrière ?
Nicolas Caro : J’en garde un bon souvenir mais cela reste une place de 4 j’attendais une victoire dans les mois qui suivent. Après la première manche de Coupe de France j’ai attrapé une laryngite qui a duré deux bonnes semaines et j’ai couru tout le mois de mai avec une mononucléose et je suis en ce moment en carence de fer…

 

Radio Peloton : Enfin, quels sont vos projets pour l’avenir ?
Nicolas Caro : Pour mon avenir sportif je souhaite surtout prendre du plaisir et selon mes capacités évoluer au plus haut niveau.

 

Photo : Gérard Briand.

 

Propos recueillis par Etienne Servillat.

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Interview de… Raphaël Taïeb

Ancien coureur de l’AS Corbeil-Essonnes, Raphaël Taïeb s’était confié à l’équipe de Radio Peloton au début du printemps.  Chef d’entreprise dans la région lyonnaise, le jeune homme de 30 ans revient sur sa vision de sa pratique vélocipédique avec précision et toujours la même passion.

« 2018 sera la bonne année »

Radio Peloton : Qu’est ce que tu aimes dans la pratique cycliste ?

Raphaël Taïeb : Le vélo est pour moi le sport d’effort par excellence, et l’effort est une des valeurs qui me sont chères. L’effort qui porte ses fruits, quand on s’entraîne, on progresse. J’aime aussi le contact avec la nature et les grands espaces, la possibilité de partir loin de chez moi sans avoir à prendre la voiture. L’entrainement seul, c’est une excellente façon de se recentrer, de méditer et de réfléchir à plein de chose. Ca m’arrive assez souvent de résoudre des problèmes liés au boulot en faisant du vélo. Enfin, il y a la fraternité et la cohésion d’une équipe ou d’une bande d’ami, et surtout le fait que ce lien humain se forge dans l’effort, c’est exactement ce que j’essaie de reproduire au travail avec mes équipes.

 Radio Peloton : Que retiens-tu de tes années en compétition à l’AS Corbeil-Essonnes ?

Raphaël Taïeb : Des souvenirs impérissables. J’étais au sein d’une équipe en or à l’AS Corbeil Essonne avec des mecs géniaux comme Nicolas Gouache, Nicolas Zanon, Damien Botthelo, Samuel Thomas, Vincent Girardin, etc. C’était vraiment une bande de potes. Ensuite, il y avait cette adrénaline tous les weekends pour les courses. Je garde le souvenir des quelques victoires qui m’ont rendu tellement heureux car j’avais travaillé dur pour ça. Je garde le souvenir des stages de présaison en Espagne, des déplacement à 2h de Paris dans les voitures du club, bref c’était vraiment génial. La compétition est un truc que j’aime car on donne tout.

 

Radio Peloton : Que restera ton plus beau souvenir en course ?

Raphaël Taïeb :Ma victoire à l’Alpe d’Huez sur le petit parcours de la Marmotte en 2012, j’avais des ailes ce jour là et mes proches étaient là, c’était super. C’est la course que je m’étais promis de gagner un jour 2 ans avant. A cette époque j’avais fini à 1h du premier. L’an suivant il ne me manquait plus que 15 mn. Et en 2012 je la gagne. C’était une course (elle n’existe plus) courte mais très difficile puisqu’on montait le Galibier puis l’Alpe d’Huez. C’était une pure course de grimpeur où il ne pouvait pas y avoir vraiment d’aléa de course. De la performance pure.

Radio Peloton : En quoi consiste ta pratique du vélo dans la région lyonnaise ?

Raphaël Taïeb : C’est un paradoxe, la région est géniale pour le vélo et pourtant je n’ai jamais aussi peu roulé que depuis que je m’y suis installé fin 2014. Je n’ai pas repris de licence depuis que j’y suis, mais chaque année je roule d’avril à septembre et je fais des cyclo au printemps et à l’été. J’arrive à reprendre un niveau correct en 2 mois de pratique à chaque fois, mais les grandes années où je roulais 15h par semaine sont passées désormais.

 Radio Peloton : Suis-tu toujours l’actualité du cyclisme francilien ?

Raphaël Taïeb : Pas vraiment malheureusement, à part via les réseaux sociaux et donc les amis que j’ai gardés. J’ai suivi le parcours incroyable et tellement inspirant de Kevin Le Cunff passé pro à 28 ou 29 ans, c’est incroyable et c’est génial.

 

Radio Peloton : Quel parallèle peut-on faire entre le cyclisme et la rigueur d’une activité en entreprise ?

Raphaël Taïeb : Comme je l’ai dit juste avant, il y a beaucoup de valeur du vélo qui sont hyper positives en entreprise. J’ai créé ma boite il y a 7 ans maintenant et j’essaie de la développer avec des valeurs fortes, dans lesquelles on retrouve le goût de l’effort, du travail, l’envie de progresser au fil des mois et des années, l’envie de gagner et d’atteindre des résultats, et de le faire avec une équipe soudée et motivée.Il y a aussi cette notion de rigueur : en vélo à haut niveau, tu ne peux pas te permettre de rater une semaine d’entrainement ou même un weekend de course, ensuite tu peux en payer les frais longtemps. La rigueur est une valeur forte dans ma façon de développer mon entreprise.

Radio Peloton : Reprendre une licence fait partie de tes projets à l’avenir ?

Raphaël Taïeb : Clairement oui. Cela fait maintenant trois années sans licence et ça me manque. Alors j’espère que 2018 sera la bonne année.

Radio Peloton : Comment perçois-tu ta pratique cycliste pour 2017 ?

Raphaël Taïeb :Justement, j’ai repris fin mars avec l’objectif de refaire des cyclos pendant l’été puis d’enchaîner sur une préparation hivernale pour une éventuelle saison 2018. J’espère que j’arriverai à m’y tenir, mais la croissance rapide de ma boite – nous sommes passés de 5 à 45 en deux ans – me réserve des surprises chaque jour… et dans la vie il y a des priorités bien sûr.

 

 

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Plein Ouest pour les franciliens

Le Tour du Poitou Charentes offre une nouvelle fois cette année un plateau de coureurs impressionnant. Epreuve de CLASSE 1, celui-ci jouit d’une grande notoriété au sein des équipes World Tour. Le Team SKY qualifiant même la course de « joyaux caché ».

©Organisateur

 

Ainsi, on retrouve 6 formations de première division : la BMC Racing Team, le Team SKY, le Team Movistar, Trek Segafredo, AG2R La Mondiale et la FDJ. On souligne également la présence de la totalité des équipes professionnelles françaises avec Direct Energie, Fortunéo-Oscaro, Cofidis, Delko Marseille KTM, Roubaix Lille Métropole, HP BTP Auber 93 et l’EC Armée de Terre. Les teams étrangers sont également au rendez vous: les russes de GAZPROM Rusvélo, les Italiens de Bardiani CSF et Willier Triestina ainsi que les belges de Topsport Vlaanderen Baloise et Wanty Groupe Gobert.

Du côté des Franciliens, 7 coureurs sont alignés par leurs formations respectives: Jérémy LECROQ (Roubaix Lille Métropole), Kenny ELISSONDE (Team SKY), Yoann OFFREDO (Wanty Groupe Gobert), Kévin LE CUNFF et Killian EVENOT (HP BTP Auber 93), Yannis YSSAD (EC Armée de Terre) mais également Kévin REZA (FDJ).

 

La première étape reliant Bressuire (73) à Saintes (17) était bien évidemment promise à un sprinter. Et c’est l’italien Elia VIVIANI (Team SKY), récemment victorieux sur la Classique d’Hambourg, qui vient couper la ligne d’arrivée en vainqueur, devançant de peu le français Nacer BOUHANNI (Cofidis). Damien TOUZE (HP BTP Auber 93) complète ce podium.

©Organisateur

 

Une troisième place de bonne augure pour l’équipe d’Aubervilliers qui compte bien aller chercher d’autres places d’honneur voir même la victoire sur ce TPC 2017.

 

Au matin de la deuxième étape, reliant Saint Savinien sur Charente (17) à Roumazières Loubert (16), nos franciliens se sont confiés à radiopeloton :

 

Killian EVENOT, stagiaire au sein de la formation HP BTP Auber 93 :

RP : Hier tu as disputé ta première course avec les pros, comment t’es tu senti ?

K.EVENOT : J’étais un peu euphorique, ça fait bizarre de courir avec la SKY, la BMC. On passe de l’autre côté de la barrière et je suis content de cette expérience.

RP : Quel est ton rôle au sein de l’équipe pour ce TPC ?

K.EVENOT : Hier, mon rôle état d’aider Damien (TOUZE), j’étais à bloc et la chute m’a empêché de réaliser mon travail d’équipier. Aujourd’hui, je vais aider les mecs, chercher les bidons à la voiture et les aider à prendre les échappées. Je vais faire le maximum pour eux tout en essayant de finir la course dans les délais.

©Echo du Velo

©Echo du Vélo

 

Yoann OFFREDO, coureur au sein de la formation belge Wanty Groupe Gobert :

RP : Quelles sont les ambitions de Wanty Groupe Gobert sur ce Tour du Poitou Charente ?

Y.OFFREDO : Elles sont doubles, dans un premier temps, nous allons chercher à gagner des étapes, on a prouvé hier qu’on en était capable avec Danilo NAPOLITANO, que j’ai déposé aux 800m et qui a réussi à se frayer un chemin dans l’emballage final. C’est notre principal objectif. Après sur le classement général, qui va se jouer principalement sur le chrono, on sait que face à des coureurs comme Sylvain (Chavanel) il y a trop de différences.

RP : Quels sont tes objectifs personnels sur cette épreuve ?

Y.OFFREDO : Je suis ici pour préparer la Classique de Plouay (Bretagne Classic Ouest France, le 27/08). C’est une sorte de remise en route après ma coupure du Tour de France, c’est ma deuxième course après l’Artic Race of Norway où, malade, j’ai du abandonner. C’est l’occasion de tester les jambes qui, pour le moment, répondent bien. Mon rôle ici est un rôle d’équipier, je mets à profit mon expérience acquise auprès d’ Arnaud DEMARE dans la préparation des sprints.

©Wanty Groupe Gobert

 

Kenny ELISSONDE, coureur au sein de la formation Britannique SKY :

RP : Quelles sont tes ambitions sur ce TPC 2017 ?

K.ELISSONDE : Je viens gagner des courses avec Elia (VIVIANI), la course est toute plate, je suis grimpeur donc on va aller jouer le général avec l’équipe.

©Organisateur

 

Jérémy LECROQ , coureur au sein de la formation française Roubaix Lille Métropole :

RP : Quelles sont tes ambitions sur ce TPC 2017 ?

J.LECROQ : Je viens ici dans l’objectif de faire des résultats sur les arrivées au sprint, j’ai été blessé durant deux mois et demi, j’ai chuté hier. Je vais voir comment j’ai récupéré cette nuit.

RP : Quelles sont les ambitions de l’équipe ?

J.LECROQ : On a mis hier Jérémy LEVEAU à l’avant, il a réussi à aller chercher le maillot de meilleur grimpeur. On va essayer de le protéger comme on peut pour tenter de le garder jusqu’à Poitiers vendredi.

©RLM

 

Bryan ALAPHILIPPE, coureur au sein de la formation francilienne de l’EC Armée de Terre :

RP : Quels sont tes objectifs et quels sont ceux de ton équipe ?

B.ALAPHILIPPE : On va essayer d’aller chercher les étapes, de jouer le général avec Damien (GAUDIN). Les échappées ne sont pas vraiment une priorité pour nous.

@ECAT

 

 

A l’arrivée de cette deuxième étape, c’est le Français Nacer BOUHANNI (COFIDIS) qui vient ajuster le vainqueur de la veille, Elia VIVIANI (SKY). Damien TOUZE (HP BTP Auber 93) prend une nouvelle 3e place.

Le Vosgien s’empare pour la même occasion du maillot de leader du général.

 

©Organisateur

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Interview… d’Antonin Clay (Parisis AC 95)

C’est au tour d’Antonin Clay de se confier à l’équipe de Radio Peloton ! Le coureur du Parisis AC 95 se livre sur sa prestation au dernier Tour du Pays de Flers au printemps dernier.

« J’espère en avoir d’autres »

Radio Peloton : Vous gagnez la première étape du Tour du Pays de Flers cette année, quels sont vos souvenirs de cette épreuve ?

Antonin Clay : L’étape a été neutralisée par une grosse chute avant la mi course, après ça a été dur de repartir. Plusieurs attaques ont lieu mais rien n’arrive à sortir, on arrive groupés en bas du Mont Cerysie, mon équipier attaque à 800 mètres de l’arrivée, moi je place un démarrage à 500 mètres et je gagne devant mon équipier !

Radio Peloton : Quelles sont vos sensations lorsque vous portez le maillot jaune de ce tour ?

Antonin Clay : Je l’ai porté sur un chrono par équipe donc ce n’est pas pareil que sur une étape mais ça nous a motive encore plus ! On veut le garder, montrer que ce sont nous les plus fort et qu’on ne veut pas perdre le maillot.

Radio Peloton : Au final vous le perdez ?

Antonin Clay : Oui au chrono par équipe on a fini loin et l’après midi j’ai tout tenté mais rien n’a marché, beaucoup de personnes me marquaient…

 

Radio Peloton : Que retenez vous de cette course à étape ?

Antonin Clay : Une victoire d’étape et un maillot jaune donc une bonne expérience et un super weekend sur de belles routes normandes.

Radio Peloton : Le niveau est- il  si différent qu’en Île-de-France  ?

Antonin Clay : Ça dépend des coureurs au départ c’est varié, il peut y avoir de bons coureurs comme d’autres sont moins forts.

Radio Peloton : Cette victoire est- elle une source d’inspiration pour tenter de remporter d’autres courses ?

Antonin Clay : Oui c’était ma deuxième victoire, on est toujours très motivé de gagner au départ donc quand on gagne on ne veut plus s’arrêter !

Radio Peloton : Est- ce la plus importante ?

Antonin Clay :Pour le moment oui ! J’espère en avoir d’autres !

Radio Peloton : Parlez moi de vos débuts sur route, comment vous êtes vous dirigé vers ce sport ?

Antonin Clay : J’ai commencé à l’âge de 3 ans au pac 95. C’est grâce à mon père il en faisait, j’ai suivi ses traces !

Radio Peloton : Donc les cyclistes pro ne vous inspirent pas ?

Antonin Clay : Bien sûr que si ! Je suis le premier à regarder le vélo à la télé, c’est ma passion ! Quand j’étais petit je passais mon temps à regarder les cassettes du Tour de France habillé en cycliste avec les habits de mon père !

Radio Peloton : Justement êtes-vous fan de certains coureurs pros ?

Antonin Clay : Oui Vincenzo Nibali et Fabio Aru, j’aime surtout ces deux là !

Photo : Loïc Manceau.

 

Propos recueillis par Etienne Servillat.

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Interview de… Maxime N’guyen (Pédale Combs-la-Villaise)

Sociétaire de la Pédale Combs-la-Villaise, Maxime N’Guyen fait partie de ses coureurs qui progressent au fil des saisons. De quoi attirer l’oeil aiguisé de l’équipe de Radio Peloton.

« Gagner en 3e catégorie »

 

Radio Peloton : Maxime, comment t’est venue la passion du cyclisme ? 

Maxime N’Guyen : Tout simplement par mon père qui aime ce sport tout autant que moi je l’aime maintenant. J’ai commencé le vélo en compétition il y a peu de temps, lorsque j’étais encore cadet 2.

Radio Peloton : En deux ans, as-tu senti des progrès te concernant ? 

Maxime N’Guyen : En tant que junior, j’ai senti que je commençais à monter en puissance en cours de saison  jusqu’à décrocher une victoire au coeur du printemps sur l’exigeant parcours de Boitron (77), en D1. J’ai également fini dixième sur une 2e catégorie. Je pense que ma préparation cet hiver au Vélodrome National de Saint-Quentin-en-Yvelines (78) n’est pas étrangère.

Radio Peloton : Tu ne pratiques que la piste l’hiver ? 

Maxime N’guyen : J’ai aussi pris le départ de quelques cyclo-cross cet hiver. Je pratique la Préparation Physique Générale, comme une grande partie des cyclistes durant la trêve hivernale.

Radio Peloton : Penses-tu déjà à la prochaine saison ? 

Maxime N’Guyen : J’ai un gabarit de grimpeur, je pense que des courses difficiles en 3e catégorie peuvent me convenir. Je veux gagner une 3e catégorie. Mais je compte aussi m’améliorer dans tous les secteurs du cyclisme de compétition. Il faut aussi que je prenne un peu plus de puissance afin de progresser à l’avenir dans les chronos. Continuer à me faire plaisir sur le vélo compte beaucoup pour moi également.

 

Photo : Loïc Manceau.

Propos recueillis par Victor Grézaud.

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Interview de… Michel Goupil (EC Neuilly-Plaisance)

Personnage du cyclisme francilien, Michel Goupil, coureur D4 à l’EC Neuilly-Plaisance n’a pas encore réussi à ouvrir son compteur de victoires cette année. Le sprinteur sud francilien ne compte pas en rester-là.

« Des résultats moyens »

Radio Peloton : Michel, on vous sent un peu plus en retrait cette année…

Michel Goupil : Comme d’habitude, si je rate mes deux,trois objectifs de l’année, cela fait des résultats moyens. A Fontainebleau, je me classe huitième. je me fais coincer dans le sprint à Wissous. Ensuite à Sainte-Escobille (FSGT) en super vétérans, cela a été une galère avec les juniors et les cadets. Sur le plateau de Saclay , je remporte le sprint du peloton mais des doublés et lachés. Les autres courses sont un peu similaires avec des circonstances pas toujours favorables.

Radio Peloton : Vous courrez un peu moins maintenant Michel également, non ? 

Michel Goupil : J’étais absent à Rungis, la course de Fontainebleau (Ufolep), en mai et Bondoufle a été annulée. j’ai profité de certains de mes week-ends pour aller en, Bretagne, me promener, passer du bon temps en famille avec mon petit-fils notamment, je case les courses entre les deux.

Radio Peloton : Plus globalement, l’EC Neuilly-Plaisance est moins efficace cette année …

Michel Goupil : C’est vrai que l’on est moins performant cette saison, mais on a quand même fait une gagne  à Satory avec un sacré plateau. Mais ce qui compte c’est l’ambiance au club qui reste toujours aussi bonne.

 

Radio Peloton : Comment voyez-vous votre fin de saison Michel ? 

Michel Goupil : J’ai fait quelques courses cet été et aussi participé à la randonnée des anciens organisée à l’occasion du Critérium de Longjumeau. Je serai probablement à Morangis courant septembre, puis Ablis. Je ne m’affole pas sur 28 victoires j’en ai remporté 19 après le 20 septembre.

 

Photo : Loïc Manceau.

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