Interview… d’Adrien Guillonnet (SCO Dijon)

Adrien Guillonnet en bleu-blanc-rouge samedi après-midi à l’issu du championnat de France amateurs de Vesoul (Haute-Saône)? L’hypothèse n’est pas farfelue tant le coureur essonnien licencié au SCO Dijon est actuellement en grande condition. A 22 ans, tout est possible pour le coureur formé à l’AS Marcoussis.

 

Radiopeloton : Pouvez-vous nous raconter votre parcours sportif ?

Adrien Guillonnet : Depuis tout jeune, j’ai toujours pas mal bougé, couru un peu partout et pédalé énormément aussi. Après avoir commencé par le foot à l’école élémentaire, puis l’athlétisme dans les années collège, j’ai pris une licence au début du lycée, en cadet 2, dans le club de ma ville l’AS Marcoussis.Je connaissais un peu le monde pro, mais finalement je ne savais pas vraiment comment fonctionnait le monde amateur, personne n’étant du milieu du vélo dans mon entourage. Il se trouve que je suis tombé dans un bon petit club, vu que cette année-là Marcoussis montait une équipe DN2. Cependant j’étais le seul cadet, j’ai donc découvert les courses seul tout au long de l’année, mais bien soutenu par la famille Gustave (les dirigeants).En junior, j’ai continué à progresser et le DS-entraineur de la DN2 Didier Lemoine a commencé à m’entraîner et me suis sympathiquement depuis. Malheureusement à la fin de mon année J1, ne pouvant pas subvenir aux demandes financières de la FFC, le club dû arrêter la DN, puis finalement toute son activité l’année suivante. Bien que nous n’étions plus que 4 ou 5 coureurs dans la totalité du club, j’ai effectué mon année J2 au club.J’ai rejoint le VC Toucy en Espoir, d’abord en 2ème caté pour poursuivre ma progression « tranquillement », puis dans l’équipe DN2. Depuis cette saison, je suis licencié au SCO Dijon.

Radiopeloton : Que retenez-vous de vos années à l’AS Marcoussis ?

Adrien Guillonnet : Pleins de bons souvenirs. Avec un peu de recul, j’ai quand même eu de la chance qu’il y ait un club dans ma ville et qu’il soit en plus d’un niveau très intéressant. Je ne pense pas que les Gustave aient vu beaucoup de jeunes frapper à leur porte au forum des associations, puis poursuivre une petite « carrière » par la suite !L’expérience d’une belle petite équipe junior, quand j’étais J1, avec notamment des coureurs tels que Florian Delagneau et Alliaume Leblond, et les courses qui vont avec. J’ai d’ailleurs côtoyé ce dernier plus tard sur les courses en Elite, et cette année au SCO Dijon.Ensuite quelques moments sympas, comme des podiums au championnat d’Essonne organisés sur le circuit de l’Escargot à Marcoussis, en cadet et junior. Les belles courses que j’ai pu faire sous le maillot de la sélection Essonne en J2, comme ma victoire en haut de Maule sur l’étape en ligne du Tour des Yvelines, mais aussi des fédérales juniors.Et puis les rencontres sympathiques de la famille Gustave, de mon entraîneur et de certains coureurs du club, régionaux ou élites, qui m’ont permis de progresser.
Enfin, avec le regard actuel, pouvoir faire des courses à proximité immédiate de la maison !

Radiopeloton : En tant que francilien auriez-vous aimer rester dans la région ?

Adrien Guillonnet : De prime abord j’aurais peut-être préféré rester dans un club d’une région que je connaissais. J’aurais bien aimé évidemment rester au club de Marcoussis, mais malheureusement comme énoncé plus haut, le club a cessé son activité. J’avais effectué une bonne année J2 et j’avais déjà les points pour être en 1ère caté, je cherchais donc un club DN pour continuer ma progression (tout en commençant en Espoir en 2ème caté). Il n’y en avait vraiment pas beaucoup à l’époque en IDF. J’ai donc regardé aux alentours, et le VC Toucy m’est apparu comme une bonne solution, club familial comme Marcoussis, pas trop éloigné de chez moi, au projet sportif intéressant. De plus, mon entraîneur connaissait très bien le club et le DS David Han. Le choix s’est donc fait.

Radiopeloton :Est-ce un regret ?

Adrien Guillonnet : Absolument pas. Dans l’équipe 2ème caté, j’ai appris à connaître des coureurs de talent tels que Jérémy Maison (néo-pro à la FDJ cette saison), Jérémy Cabot ou Aurélien Lionnet, et finalement on avait une bonne petite équipe. On a ensuite tous intégré l’équipe DN2, très bien tenue par David Han (aujourd’hui entraîneur à la FDJ), et continué à progresser. En même temps que nous, l’équipe a progressé également, notamment avec l’apport des frères Drujon en 2014 et de leur expérience. C’était vraiment super, le calendrier était très intéressant, constitué pour l’essentiel d’Elites et de manche DN2. On influait pleinement sur les différentes courses, le tout avec une très bonne ambiance. Il y a eu quelques changements en 2015, notamment le départ de Jérémy Maison et des Drujon, mais malgré le fait que nous ayons fait l’essentiel de la saison à 7 coureurs environ, l’équipe a gardé cette dynamique et cette ambiance.

Radiopeloton :Finalement vous avez passé un cap avec le VC Toucy…

Adrien Guillonnet :Oui, je dirais que j’ai continué ma progression assez constante chaque année depuis mes débuts. J’ai découvert les courses Elites, la manière de courir, en équipe notamment car finalement je n’avais pas eu tant d’expérience que cela jusqu’à présent. Les deux dernières années, j’ai pu pleinement peser sur les courses Elites, et au niveau Espoir, notamment les championnats de France Espoirs.

Radiopeloton : En quoi penses-tu avoir progressé depuis tes débuts en 1ère catégorie ?

Adrien Guillonnet : D’abord physiquement, avec l’âge, les entrainements, mais bien sûr l’enchainement des courses Elites qui font vite progresser. Dans la manière de courir collectivement aussi. Dans la connaissance des courses et dans la vision de la course également, comprendre un peu mieux comment les courses se déroulent, essayer de s’adapter au mieux aux différentes situations

Radiopeloton: Comment se passent vos premiers pas au SCO Dijon ?

Adrien Guillonnet :Ils se passent bien globalement. Je connaissais déjà une bonne partie des coureurs, les ayant côtoyé en course, et certains mêmes en sélection de Bourgogne lors du Challenge national et des Championnats de France Espoirs. De plus deux autres coureurs, Jérémy Cabot et Benjamin Pascual, arrivent de Toucy aussi. Le staff est également bon et à l’écoute.

Radiopeloton : Quels sont les changements que tu remarques par rapport à ta précédente équipe ?

Adrien Guillonnet : Je n’en note pas énormément. Principalement, la taille de la structure, avec des moyens plus importants, un nombre de licenciés bien plus grands, un staff plus grand et surtout bien plus de dirigeants, alors que Toucy est une structure beaucoup plus petite.Mais sur le vélo, rien de notable, mais ça je le savais. Pour moi, sportivement il n’y a pas de différences entre les meilleures DN2, dont on faisait parti à Toucy, et la plupart des DN1. La seule différence vient de la taille de l’effectif, quasi le double de l’an dernier, mais il faut dire qu’en 2015 c’était un peu particulier, différentes raisons ayant fait que l’on était vraiment peu nombreux au final.

Radiopeloton :Comment analysez-vous votre début de saison ?

Adrien Guillonnet : Une bonne entrée en matière en Ardèche mi-février, avec des parcours escarpés me convenant bien. Après j’ai plutôt eu des courses me convenant moins, notamment une belle série de course avec des bordures. Et surtout, j’ai été pas mal fatigué ces derniers temps par manque de sommeil, avec les cours à côté et ainsi le peu de temps qu’il me reste. Du coup cela se paye parfois cash en course musculairement, et avec un niveau homogène, cela devient encore plus compliqué de s’illustrer convenablement, du moins concernant le résultat final. J’ai réussi à ramener quelques petits points pour le club à Buxerolles, manche de coupe de France DN1 plate et peu intéressante, mais dont l’enjeu est important pour tous les clubs comme l’ensemble des manches de coupe de France, après n’avoir pas pu en marquer à Aix-en-Provence suite à une chute dans la dernière descente. J’ai enfin terminé deuxième du Tour du Beaujolais et remporté le titre de champion de Bourgogne-Franche Comté.

Radiopeloton : Le SCO Dijon, une étape pour rejoindre l’échelle supérieure ?

Adrien Guillonnet : Pas forcément, ce n’est pas vraiment à l’ordre du jour. Toucy arrivait à la fin d’un cycle et Dijon représente une certaine continuité, avec un calendrier similaire qui me convient bien de manière générale et quelques courses supplémentaires bien intéressantes. Mais l’étage supérieur n’est pas une fin en soi pour moi, il faut bien dire que cela me fait de moins en moins rêver, comme le monde sportif professionnel en général d’ailleurs. Mais de toute manière, pour le moment la question ne se pose pas, je considèrerais un peu plus la question si l’opportunité se présente un jour.

Radiopeloton : Niveau scolaire où en êtes-vous maintenant ?

Adrien Guillonnet : Après avoir obtenu une licence de physique-mécanique à la faculté des sciences d’Orsay, j’ai pu intégrer l’INSA de Lyon en cours de cursus, une école d’ingénieur post-bac, qui a la particularité d’avoir une filière sport-étude. Cela me permet ainsi de suivre une partie des cours du cursus normal de mon département de spécialité, mais pas en totalité afin de garder un peu de temps pour l’entraînement et les nombreux déplacements chaque weekend à travers la France. Ce qui n’est vraiment pas de trop, car par moment je cours vraiment après le temps. En contrepartie, la scolarité dure une année supplémentaire pour pouvoir faire la totalité des cours du cursus. Donc normalement, il me reste encore un peu plus de deux années à effectuer.Au moins, cela permet de sillonner les routes de la région lyonnaise, qui sont sympathiques et un peu plus montagneuses que celles de l’IDF. Bien que le vent et la pollution y soient autant présents ! (sourires)

Propos recueillis par Loïc Manceau

Photo : SCODijon.fr

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Interview… d’Etienne Aublet (Pédale Combs-la-Villaise)

Coureur exemplaire et vaillant qui a débuté le cyclisme à la fin des années 2000, Etienne Aublet (Pédale Combs-la-Villaise), 43 ans, court toujours après une première victoire chez les départementaux. Il va tenter de lever les bras avant la fin de l’année chez les D2 . L’ancien coureur de l’EC Montgeron-Vigneux est en tout cas déterminé à franchir les étapes sur le braquet du plaisir.

Radiopeloton : Etienne, comment êtes-vous venus au cyclisme ?

Etienne Aublet :J’ai pratiqué pas mal de sports tel que la natation, le bi cross, la course à pied, le foot .Je me suis un peu cherché pendant des années jusqu’à trouver le sport qui me correspondait le mieux.C’est vers les 30 ans que je me suis mis à faire vélo de route pour la première fois. En mode cyclo et seul pendant plusieurs années.C’est sur une rando que j’ai rencontré un cycliste du club Montgeron-Vigneux (ECMV) qui m’a poussé à prendre une licence et à m’inscrire dans ce club.Je me suis posé pas mal de questions car commencer les compétitions à 34 ans …C’est pas évident. Malgré cela, je me suis lancé dans cette aventure. Et je ne regrette pas du tout ce choix …

Radiopeloton : Qu’est ce que vous aimez dans ce sport ?

Etienne Aublet :J’aime le dépassement de soi. La vitesse, l’esprit d’équipe, la tactique, l’ambiance du peloton etc. C’est un sport tellement difficile et ingrat. Ou savoir se faire mal aux entraînements et lors des courses ont un vrai sens.Il ne suffit pas d’avoir les jambes mais il faut aussi courir avec sa tête…Beaucoup de paramètres sont à prendre en compte pour arriver à bien marcherJe ne sais pas si l’on se rend compte de tout cela quand on n’est pas dans le vélo.

Radiopeloton : Vous pratiquez également le VTT en compétition…

Etienne Aublet : J’ai fait deux fois le Roc d’Azur dans le Var à coté de Fréjus. Le VTT n’a rien à voir avec le vélo de route. Certes il faut appuyer sur les pédales, mais il faut aussi avoir de la technique pour passer dans des passages étroits, raides, avec des rochers, des arbres.Je n’ai pas toutes ces qualités et je ne cherche pas à les avoir.Pour moi le VTT, c’est les randos l’hiver, pour garder une activité physique.

Radiopeloton : Quelle est votre approche du cyclisme à l’heure actuelle ?

Etienne Aublet : Mon approche du cyclisme est avant tout de vivre normalement, sans privations, avant de penser au vélo. Il faut évidemment faire le nécessaire pour arriver le mieux possible sur les courses mais me coucher à 22h le samedi et se priver toute la semaine des bonnes choses ce n’est pas pour moi. Malgré tout, je fais un minimum attention à mon alimentation .Alors mon approche c’est le plaisir avant tout.

Radiopeloton : Vous avez connu un début de saison 2016 compliqué…

Etienne Aublet : J’ai arrêté ma saison 2015 en juin suite à une opération du dos. J’ai repris les entraînements d’hiver fin décembre. Actuellement, mon travail m’empêche de m’entraîner la semaine vu que je bosse en province à Valenciennes.Malgré cela, je reviens doucement. Je retrouve quelques sensations et j’espère pouvoir être dans le coup le plus vite possible.

Radiopeloton : Vous avez été un fan d’un coureur professionnel ?
Etienne Aublet : Mon coureur préféré a été Richard Virenque. Il était de la race des grimpeurs puncheurs. Il n’avait pas peur des longues échappée lors des étapes de montage.Certes il a été pris dans l’affaire Festina en 1998. Mais quel coureur était clair à cette époque ? Pas beaucoup de personnes je pense.Et lui a payé pour l’ensemble du peloton de sa génération.Une image me revient quand je pense à lui.C’est sur son retour de suspension sur Paris-Tours en 2001. Une classique avec un profil d’étape qui convient plus aux sprinteurs qu’aux grimpeurs comme lui. Sur ce circuit de 250km, il se permet de partir en échappé et de gagner en solitaire sur cette longue ligne droite d’arrivée avec tout le peloton aux fesses.Je le vois encore lever le doigt vers le ciel sur la ligne d’arrivée Ce coureur a marqué son époque je pense …

Radiopeloton : Le coureur amateur qui vous a le plus impressionné ?

Etienne Aublet : Sans hésitation, mon ami Sébastien Failla. C’est ce genre de coureur qui sait tout faire. Et qui a en plus la classe.Il a décidé de mettre le vélo entre parenthèse depuis une grosse année, mais pour moi, il avait tout pour passer pro …Surtout dans une équipe comme Peltrax où tout est réuni pour penser vélo et réussir. Ce coureur m’a fait rêver, car j’aurais tant aimé avoir ses jambes et son moteur …

Radiopeloton : Vous avez une course fétiche sur la région parisienne, Etienne ?

Etienne Aublet : J’aime bien le circuit de l’Autodrome à Montlhery (Essonne) C’est un beau parcourt sur ce circuit automobile, qui de plus, est sur route fermée avec une belle bosse sur la ligne d’arrivée. Tout est réuni pour faire de belles courses en toute sécurité.

Radiopeloton : Si vous deviez changer quelque chose à votre carrière cycliste , cela serait…

Etienne Aublet : Commencer à faire du vélo dès mon plus jeune âge. De pouvoir monter les différentes catégories de jeunes. Je suis sûr que j’aurais pu faire de belles choses. De courir en 2ème caté voire plus, mais bon on ne peut pas réécrire l’histoire.

Radiopeloton : Comment se passe votre adaptation dans ton nouveau club de la PCV ?

Etienne Aublet : C’est un club à taille humaine. Les gens sont supers sympas et mon président Antoine Poncet est quelqu’un de bien.Je ne regrette pas mon choix. J’espère maintenant vivre de nombreuses aventures avec le maillot du PCV sur le dos.

Radiopeloton : Vous allez maintenant viser la victoire en cette deuxième partie de saison cycliste…

Etienne Aublet : Honnêtement, ça me semble difficile. Je ne m’entraîne pas suffisamment pour pouvoir y arriver. On va dire que je vais essayer de faire quelques places. Et surtout de prendre du plaisir en course.

Propos recueillis par Loïc Manceau.

Photo : Gérard Briand.

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Interview de…Valentin Sellier (Parisis AC 95).

Valentin Sellier (Parisis AC 95) réussit des débuts prometteurs pour sa première saison chez les juniors.

 

Radio Peloton : Valentin, tu cours au sein du PAC 95 depuis de nombreuses années. Qu’est-ce que ce club a de plus selon toi ?
Valentin Sellier : Déjà la proximité. Après le PAC 95 n’est pas seulement un club pour moi, c’est ma deuxième famille. Les encadrants qui sont à mes cotés depuis mes débuts sont tous toujours là pour me soutenir et me conseiller. Je leur fais entièrement confiance !
Radio Peloton : Que retiens-tu de ta saison CADET ?
Valentin Sellier : Mon plus beau souvenir de ma saison cadet a été le challenge du CIF à Montlhéry l’équipe a fait 1/2/3/5. Je vous assure que ces souvenirs sont gravés dans ma tête ! Je n’oublie pas non plus l’interrégion piste où l’équipe du Val d’Oise a brillé !
Radio Peloton : Tu as su effectuer un excellent début de saison en junior, ce changement de catégorie est qualifié par beaucoup comme étant le plus difficile. Quel est ton secret ?
Valentin Sellier : Je n’ai pas vraiment de secret, savoir respecter les temps de travail à l’entraînement et les temps de récupération et toujours avoir des objectifs qui me motivent. Cette année au PAC , nous avons une très grosse équipe de 2/3/J, ce qui permet aux jeunes juniors comme moi d’apprendre et de progresser plus vite.
Radio Peloton : Tu as remporté la course d’attente du TRO BRO LEON. T’attendais-tu à t’imposer sur un tel circuit ?
Valentin Sellier : Ça a été une grosse surprise pour moi. Cette victoire m’a permis de passer un cap et je me suis rendu compte que je pouvais aussi gagner et que rien n’était impossible . Cela m’a grandement aidé à progresser.
Radio Peloton : Au lendemain de ta victoire sur le Tour du Pays de Flers, Ouest-France titrait « Valentin Sellier, prince de Normandie ». Une fierté ou un désavantage d’être de plus en plus connu du public et des concurrents du territoire national ?
Valentin Sellier : Oui oui , effectivement, je ne peux qu’en être fier. Cela m’a fait découvrir les courses par étapes et courir avec des adversaires que je ne connaissais pas. Cela pourrait me permettre dans un futur proche d’être contre des gars encore plus fort sur des manches de Coupe de France voire peut-être même équipe de France !
Radio Peloton : As-tu une préférence pour l’une de ces trois disciplines : route, cyclo-cross et piste ?
Valentin Sellier : Oui la route et la piste sont mes disciplines favorites ! J’adore aller m’entraîner sur la magnifique piste de Saint-Quentin-en-Yvelines qui est un vélodrome exceptionnel !
Radio Peloton : Ta 10e place sur le championnat régional remporté par Enzo ANTI est-elle à la hauteur de tes attentes ? Si non, qu’est-ce qui t’a manqué ?
Valentin Sellier : Le championnat n’était pas mon principal objectif , cette année je me concentre sur la piste et sur ma préparation pour la saison prochaine .
Radio Peloton : Tu es désormais champion régional de piste sur l’épreuve de la course au point depuis le 10 juin. Un objectif ou bien une belle surprise ?
Valentin Sellier : Un objectif, la course aux points, poursuite individuelle et l’américaine sont les disciplines où je me plais le plus !
Radio Peloton : Quelles sont tes ambitions pour la suite ? Le PAC 95 est-il un projet à long terme ou bien souhaiterais-tu intégrer une structure plus importante ?
Valentin Sellier : Pour la suite, je vais déjà me préoccuper de mes deux saisons de juniors et je verrais les opportunités qui se présentent à moi.
Radio Peloton : La sélection pour le championnat de France de l’Avenir à Civaux (Vienne) va bientôt être dévoilée. Penses-tu en faire partie ?
Valentin Sellier : J’espère en faire partie oui , je pense avoir fait mes preuves sur les dernières courses pour prouver que je peux aussi bien grimper , rouler ou sprinter en puissance ! En tout cas je suis sur-motivé et je suis prêt a défendre ma place dans la sélection IDF.

Radio Peloton : Te sens-tu capable de rivaliser avec d’autres JUNIORS 2 ?
Valentin Sellier : Oui bien sûr, je l’ai déjà fait lors des fédérales juniors alors pourquoi ne pas le renouveler sur un championnat de France !

 

Propos recueillis par Corentin Christeau

Photo : Gérard Briand.

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Interview… d’Antoine Bravard (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme)

Le francilien Antoine Bravard, 22 ans, revient sur son départ du VC Toucy, ses objectifs et nous donne son avis sur le Tour de France et le cyclisme d’aujourd’hui…

Radio Peloton : Vous avez quitté le VC Toucy pour le Bourg en Bresse Ain Cyclisme, pourquoi ce choix ?

Antoine Bravard : Tout d’abord il faut savoir que tout se passait très bien au VC Toucy, mais malgré le départ de beaucoup de coéquipiers, et après différents contacts avec d’autres clubs, j’ai fait le choix de partir. Je remercie d’ailleurs le VC Toucy pour cette année avec cette belle équipe et cette belle bande de copains ! Le choix de Bourg en Bresse s’est fait naturellement, après un très bon contact avec le DS Christian Milesi, et ensuite avec la philosophie du club qui laisse sa chance à chacun, et essaye de faire progresser ses coureurs d’année en année. De plus, le calendrier m’a de suite conquis avec un calendrier axé plutôt grimpeur et quelques Classe 2 pour progresser et m’épanouir dans un domaine que j’aime : la montagne.

Radio Peloton : Vous évoquez la montagne, vous qualifiez vous plutôt grimpeur, puncheur ou polyvalent ?

Antoine Bravard : Je pense être un coureur assez polyvalent, cependant mon domaine de prédilection est lorsque la route s’élève. J’aime quand les courses sont difficiles et qu’il y a du dénivelé. Plus le parcours est usant mieux je suis. Malgré tout j’attends de découvrir ce que je vaux dans la pure montagne (avec des cols dépassant les 10km). Je pourrais découvrir cela avec les professionnels lors du Tour de Pays de Savoie le week end prochain.

Radio Peloton : Quels sont vos objectifs lors de cette course ?

Antoine Bravard : On peut dire que j’ai tout fait pour préparer au mieux cette course, en allant repérer certaines étapes, et en allant travailler dans la montagne. Cependant, je ne me fais pas non plus trop d’illusions face aux professionnels, il ne faut pas oublier qu’il y aura des équipes comme Direct Énergie ou encore Fortuneo Vital Concept. Ainsi un top 20 sur une étape serait déjà beau. L’objectif principal de cette course sera d’essayer de prendre du plaisir, découvrir une course d’un tel niveau, et ainsi toujours progresser.

Radio Peloton : Vous aimez beaucoup la montagne, un petit pronostic pour le grimpeur qui va remporter ce Tour ?

Antoine Bravard : Bonne question. Les pronostics ne font pas parti de mes points forts (rires). Je n’apprécie pas tellement Chris Froome, mais je pense malheureusement qu’il ne sera pas loin de la victoire une nouvelle fois. En espérant voir de vrais attaquants essayer de le détrôner et lancer la course de loin. Personnellement, je trouve le Tour de France trop bridé, et pas très intéressant à suivre. Contrairement au Giro où la course est plus folle. Selon moi, le cyclisme devient beaucoup trop stéréotypé, et c’est dommage, car cela ne donne pas envie, et n’attire pas énormément.

Radio Peloton : Pour clore cette interview, pas de coureurs préférés avec qui tu aimerais courir ?
Antoine Bravard : Non pas particulièrement. J’aime les coureurs audacieux qui tentent des choses. Les coureurs attaquant et qui font rêver aussi les supporters. De plus, il faut aussi avoir une certaine classe sur le vélo je pense. Un coureur comme Fabian Cancellara englobe un peu tout ça, malheureusement il n’est pas grimpeur.

Propos recueillis par Etienne Servillat.

Photo : Océane Jacquet.

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Interview de… Romain Blum (EC Montgeron-Vigneux)

Arrivé cette année en FFC à l’EC Montgeron-Vigneux, Romain Blum possède la particularité de toujours courir de temps en temps en Ufolep avec son club formateur du TC Morangis.

Radio Peloton : Comment pourriez-vous qualifier ce début de saison?

Romain Blum : Licencié en D1 OPEN, j ai démarré par la course de Satory en 3ème catégorie.J ai tout de suite senti que j avais de bonnes jambes en ce début de saison en prenant assez tôt une échappée et en passant toute la course à bagarrer devant. La semaine d après, lors de la première course en D1 à Touquin, mes bonnes sensations se sont confirmées par une victoire à la suite d une belle partie de manivelles avec 3 coureurs de l’AC Saltusien et d un bon coup de main de Christophe Malet revenu à la fin du dernier tour me prêter main forte prouvant la force d équipe de l’ECMV. Malgré quelques trous venus entacher ce bon démarrage (course de Méréville annulée, passage au bloc opératoire suite à un accident perso), j ai pris une belle 2ème place à Jouarre derrière un Romain Lerminaux (ACBB) très costaud lorsque la route s élève.S en est suivi une nouvelle victoire à Gurcy-le-châtel toujours avec ce même Romain. Je monte finalement en 3ème catégorie avec 2 gagnes et une place de 2 sur 3 courses courues, ce qui est top pour la confiance. Je suis donc très satisfait de mon début de saison.

Radio Peloton : Quelle comparaison peut-on, selon vous, faire par rapport à l’an dernier ?

Romain Blum : L’an dernier j avais également démarré la saison de la meilleure des manières en m imposant très tôt à Saint-Pierre-du-Perray en 1ère catégorie UFOLEP, une première pour moi dans cette catégorie. Ce beau démarrage a malheureusement été stoppé net par une lourde chute causée par un saut de chaine à Fontainebleau en D1 le week-end d après. Résultat : fracture ouverte du majeur avec destruction de l’articulation, et érodation jusqu à l os sur l annulaire.Un bon boulot de mon kiné Didier Galloy (coureur D1-open et UFO1 à l AOC Wissous) en rééducation m’ a permis de remonter sur le vélo fin mai lors des championnats d Essonne UFOLEP où j’ai pris une 2ème place.S en sont suivies 2 victoires, ainsi qu une 4ème place aux championnats Ile-de-France et une 15ème place aux championnats de France UFOLEP.Aussi bien pour les séquelles restantes sur ma main, que pour les bons résultats, cette saison restera dans ma mémoire

Radio Peloton : À la vue de vos récents résultats, la 3e catégorie vous attend. Vous sentez-vous prêt à ce changement de catégorie?

Romain Blum : Côté intensité oui, côté volume de course non. Je n ai pas couru en 3ème catégorie depuis Satory et les distances ne sont pas les mêmes entre les 2 catégories (en moyenne 75km pour D1 et 100-110 en 3ème catégorie). Je vais devoir subir la dernière heure de quelques courses avant de pouvoir espérer approcher un top 10 mais cela peut venir assez vite.

Radio Peloton : L’UFOLEP, la FFC, une préférence ? Quelles sont pour vous les différences ?

Romain Blum : Je n ai pas de préférence réelle entre ces deux fédérations. Nous avons la chance de pouvoir profiter de belles courses en Ile-de-France dans les deux. Il est dommage que les coureurs, aussi bien d un côté que de l autre, ne profitent pas de cette possibilité bien que la tendance tend à s’inverser (beaucoup d’UFO1 prennent des licences OPEN).Le sujet reste épineux et la guéguerre continuera encore longtemps je pense. La première catégorie UFOLEP est composée de très bons coureurs et généralement d’anciens coureurs de 1ère catégorie FFC, le niveau y est élevé surtout en Ile-de-France. La différence principale selon moi et l’homogénéité du niveau en 3ème catégorie et la disparité de niveau en 1ère UFOLEP et également le volume de course en distance qui est moins important.

Radio Peloton : Quelles ambitions avez-vous pour la suite de la saison 2016 ?

Romain Blum : Mon objectif est d essayer de lever les bras en 3ème catégorie FFC forcément, aider les copains de l’ECMV à le faire mais également et surtout prendre du plaisir sur des belles courses.Si le calendrier le permet je participerai peut-être aux différents championnats organisés par l’UFOLEP (Régional, et National).C est important pour moi de représenter le TC Morangis et son emblématique président Pierre Segain car ce club m a beaucoup apporté de la 3ème catégorie UFOLEP où j ai démarré il y a trois ans à mes résultats actuels.

Radio Peloton : L’EC Montgeron-Vigneux est le premier club de l’Essonne en 2015. Une structure importante qui a su rester conviviale?

Romain Blum : Ce n est jamais facile de quitter un club qui nous est cher, il faut sortir du cocon dans lequel on se sent bien pour aller vers l’inconnu. L ambiance au sein de l ECMV a dissipé tous ces doutes. De Jean-Claude Berneron, notre président à l’équipe des départementaux et ses coureurs d expérience comme Christophe Malet, Guillaume Rose ou Seb Touzard, en passant par l’équipe étoffée des 3ème catégories et ses bons coureurs, tous m ont réservé un super accueil.

Radio Peloton : Parmi les nombreuses courses organisées chaque année en France, en avez-vous une qui vous plaît plus que les autres ? Pourquoi ?

Romain Blum : Je connais très bien les courses UFOLEP mais très peu les courses FFC. Je les découvre de week-end en week-end donc il serait difficile d en choisir une. J aime les courses difficiles avec beaucoup de vent et un peu de bosses mais pas trop quand même je ne suis pas grimpeur! Beaucoup de circuits sur la région parisienne peuvent convenir à mes qualités.

Une chose est sûre, le sociétaire de l’Entente Cycliste Montgeron-Vigneux sera à surveiller pour la suite de la saison.

Propos recueillis par Corentin Christeau.

Photo : Loïc Manceau.

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Interview de… Sébastien Vigier (EC Montgeron-Vigneux)

Récent vainqueur du Grand Prix International de Vitesse d’Anadia (Portugal), début juin, le sociétaire de l’EC Montgeron-Vigneux a accepté de se confier pour Radiopeloton…

Radiopeloton : Vous êtes depuis peu champion d’Ile de France de vitesse. Quels sont vos prochains objectifs?

Sébastien Vigier : Je me suis rassuré a l’approche du grand objectif de la saison avec mon temps sur le 200m (10.11) c’est mon record! Ma participation à la Coupe de France Fenioux à Saint Quentin en Yvelines m’a permis de prendre de l’expérience aux côtés des meilleurs élites du moment. Ma victoire à Anadia s inscrit dans ma préparation des Championnats d’Europe qui sont mon principal objectif de l année..

Radiopeloton : Pourquoi avoir arrêté prématurément votre saison route ?

Sébastien Vigier : Il était prévu depuis mon début de saison que ma saison route se terminerait là. J’ai fait de la route pour prendre du plaisir et du foncier dont j ai besoin pour la préparation aux objectifs. Suivant mon programme de course piste pourquoi ne pas en faire quelques unes en fin de saison.

Radiopeloton : Vous êtes à l’EC Montgeron-Vigneux depuis un certain temps déjà. As-tu un réel attachement à ce club et plus globalement à l’Essonne?

Sébastien Vigier :Oui c’est ma troisième année à l’ECMV, je me sens très bien dans ce club, il y a vraiment une superbe ambiance, on est une bande de potes. Le club est vraiment derrière moi et me supporte beaucoup, c’est motivant ! Oui je suis aussi attaché a l’Essonne, je pense car c’est mon département depuis tout jeune, que j’ai passé de bons moments en sélection.

Radiopeloton : Envisagez-vous d’intégrer une formation de plus haut niveau (en piste mais également en route)?

Sébastien Vigier : Non pas pour l’instant. En piste il n’y a pas vraiment d’interet puisque l’on s’entraîne avec l’équipe de France. Pour la route, je n’ai pas le niveau pour intégrer une grosse formation, je ne suis qu’un modeste 3eme categorie .On a une bonne équipe et la route n’est qu’un plus dans ma préparation.

Radiopeloton : Une carrière est-elle selon vous envisageable dans le cyclisme?

Sébastien Vigier : Franchement je ne pourrais pas répondre aujourd’hui. Pour l’instant je m’entraîne pour progresser, mon seul adversaire est mon corps. Je veux juste battre mes records le plus souvent possible, et puis on verra comment la suite se passe.

Propos recueillis par Corentin Christeau

Photo : AnneVal Cadet

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Interview de… Alain Derly (Paris Cycliste Olympique)

 

Alain Derly est un véritable joueur de vélo ! président de la Commission Cyclisme en Salle et Polo-Vélo au sein du CIF, Alain ne s’ arrête pas là, loin s’en faut ! Il est aussi vice-Champion International de Polo-Vélo en titre, discipline dont il est l’ entraîneur assidu dans son club du Paris Cycliste Olympique, et qu’il aide ardemment à développer en Ile-de-France (et plus haut), et fervent supporter du Cycle-Balle (en salle) qu’il commence à importer en Ile-de-France.

Radio Peloton: Ton engagement est très fort en Polo-Vélo et nouvellement en Cycle-Balle, quelles sont tes motivations?

Alain Derly: J’adore le cyclisme sous toutes ses formes. Il y a déjà du monde compétant pour développer au niveau régional la Route, la Piste, le Cyclo-Cross, le VTT et le BMX, mais très peu en Polo-Vélo et en Cycle-Balle. Si je veux continuer à jouer, il me faut des joueurs autour de moi ainsi que des adversaires. Je m’efforce donc de développer tout ça en m’efforçant que chacun y prenne du plaisir.

RP: Peux-tu nous raconter ton parcours sportif?

AD: J’ai officiellement démarré le cyclisme à l’école de vélo de l’E.S. Gervaisienne et Lilasienne (ESGL) en 1979. En 5 ans, j’ai décroché 15 victoires individuelles et plusieurs très bon résultats par équipe dont le titre de vice-champions d’Ile-de-France.J’ai démarré le Polo-Vélo en 1984. J’avais des cousins éloignés qui avaient été champions de France en 1975 et 1984. On a débuté à l’ ESGL sans connaissance mais on s’amusait beaucoup.J’ai ensuite entamé la Route en minime en 1985. Sur mes années 3 ans de minime et cadet, j’ai eu 4 victoires, toujours en sprints massifs.
En juniors, un peu de Piste, puis j’ ai privilégié mes études.J’ai continué le Polo-Vélo, en courant sur route une à quatre fois par an juste pour préparer quelques échéances en polo-vélo.De 1992 à 1995, j’ai encadré les plus jeunes joueurs de polo-vélo du club, qui ont décrochés deux médailles d’or et deux médailles d’argent au championnat de France junior entre 1992 et 1995. Puis mon frère Didier a pris la place d’entraîneur.En tant que joueur à l’ESGL, j’ai connu de très bons résultats : Champions de Seine-Saint-Denis 1986, champions d’Ile-de-France 1998 et 1999, médaille de bronze au championnat de France junior 1989, médaille de bronze en Coupe d’Europe 2007, 2010 et 2011, vainqueur de la Coupe d’Automne 2010 et du Tournoi du Centenaire des Jeux Olympiques à Londres en 2008. J’ai aussi joué 13 fois en équipe de France : six fois en 2002 pour le Championnat International aux Lilas, 3 fois en 2007 pour le Phoenix Trophy à Dublin (équivalent du Tournoi des 6 Nations) que l’on a remporté et 4 fois en 2015 pour le Championnat International que l’on a perdu en finale face aux Etats-Unis.En 2009, j’ai repris la route et la piste en départemental 3. J’ai alors poussé l’E.S.G.L. à lancer ses jeunes sur piste et à co-organiser avec l’E.C. Aulnay.
A partir de 2009, j’ai alterné deux ou trois disciplines par an : route, piste ou polo-vélo. Le cyclo-cross et parfois le VTT me servaient d’entraînements.
Sur route, j’ai eu 3 nouvelles victoires réparties entre 2009, 2011 et 2013.
Sur piste, entre 2009 et 2014, j’ai obtenu 12 victoires chez les Vétérans Parisiens, 2 médailles d’argent et 6 médailles de bronze aux championnats d’Ile-de-France « Masters » (vitesse, kilo, 750 m) et une médaille de bonze au championnat d’Ile-de-France de poursuite par équipe toutes catégories en 2011 avec Thomas Bacon dans une équipe-tempête de Seine-St-Denis. J’ai rejoint en 2014 le Paris Cycliste Olympique.

RP: Tu es aussi l’un des grands développeurs du Polo-Vélo, de l’échelle régionale jusqu’à l’international…

AD: En effet, en 2010, j’ai poussé le Comité d’Ile-de-France à monter à nouveau une commission régionale de polo-vélo qui n’existait plus depuis 1996. Avec le soutien de feu Christian Dague et du CSM Clamart, un tournoi d’initiation pour les écoles de vélo s’était monté en 2009, devenu aujourd’hui le TRJJ. J’ai pris la place de Christian Dague à la tête de cette commission régionale en 2012 suite à son décès.
J’ai eu la chance d’être élu au comité directeur du CIF en janvier 2013. Je dirige logiquement la commission de polo-vélo qui s’est enrichie du cyclisme en salle en 2015.Au niveau international, en 1998, j’ai monté www.polo-velo.net, ce qui m’a permis de rentrer en contact avec des joueurs en Europe, en Amérique et en Asie. Cela m’a donné l’envie de développer le polo-vélo français à l’international. J’ai eu la chance d’être soutenu par mon club, l’ESGL, et par les mairies du Pré-Saint-Gervais et des Lilas. On a alors monté des organisations internationales aux Lilas et à Bobigny et participé à pas mal de compétitions internationales au Royaume Uni, en Irlande, aux Etats-Unis, au Canada et même en Inde entre 2000 et 2012.
Parlant anglais, j’ai été le représentant de la FFC lors de la constitution des règles internationales depuis 2001. J’ai encadré les équipes de France entre 2001 et 2006 lors des Championnats Internationaux. Et j’ai également lancé l’idée de la Coupe d’Europe des clubs qui se joue depuis 2007.

RP: Penses-tu que le Polo-Vélo est « sous-pratiqué » ?

AD: Avec une petite dizaine de clubs franciliens dont au moins un licencié a pratiqué le polo-vélo sur la saison 2014-2015, effectivement, le polo-vélo est sous-pratiqué en Ile-de-France. Mais il l’est beaucoup plus qu’ailleurs, où il n’y a qu’un ou deux clubs en Aquitaine, Région Centre ou Normandie, voire pas du tout dans la plupart des autres régions ! Il faut donc voir le côté positif des choses !Et du positif, il y en a : quand je vois que le tout récent vainqueur du Tro Bro Lén juniors 2016, Valentin Sellier, a remporté avec son club, le PAC 95, le Trophée Régional des Jeunes Joueurs de polo-vélo en 2011 à Alfortville, j’ai la faiblesse de penser que les initiations et entraînements au Polo-Vélo lui ont été utiles pour se positionner correctement dans cette superbe course.Si beaucoup de dirigeants n’emmènent pas leurs jeunes sur les tournois de polo-vélo, c’est bien souvent par ignorance et du fait de fausses idées reçues : ignorance d’une discipline qu’il ne connaissent pas, du calendrier de polo-vélo (malgré la communication faite) et des qualités que développe le polo-vélo chez un coureur : agilité, vélocité et esprit d’équipe pour ne citer que les principales.
Peu d’entraîneurs sur route savent que la fréquence de pédalage développée en polo-vélo (on est limité à un développement de 3,5 m maxi par coup de pédale) pourra leur servir en course sur route, sur piste ou en cyclo-cross. J’ai d’ailleurs un exemple concret récent : lors des tests franciliens des minimes 2 et cadets pratiqués en janvier 2016, un de mes cadets, qui ne fait que du polo-vélo et pas du tout de route, a atteint une vélocité maximale de 216 tours de pédales par minute. Certes, les 23 meilleurs franciliens tournaient entre 220 et 238. Mais combien tournaient sous les 216 ? 121 coureurs !Peu d’entraîneurs savent que la fréquence cardiaque monte aussi haut dans un match de polo-vélo de haut niveau que dans une course aux points ou une américaine au niveau régional.Avec pourtant très peu de kilomètres effectués sur un match ou un entraînement : entre 5 et 6 km pour un entraînement de 2 h et jusqu’à 10 km pour un match d’une heure en championnat de France.
Effectuer un entraînement ou un match de polo-vélo la veille d’une course sur route ne crève donc pas un coureur, bien au contraire : ça le « débloque » pour le lendemain !
Beaucoup d’entraîneurs pensent à tord que le polo-vélo est dangereux. Je n’ai pourtant jamais vu de grosses blessures en polo-vélo en plus de 30 ans de pratique.

RP: A quel niveau de popularité aspires-tu à voir le Polo-Vélo, le Cycle-Balle, et l’ Artistique évoluer, dans la région?

AD: J’aimerai que 20 à 30 clubs franciliens participent à au moins une épreuve de polo-vélo chaque année. Depuis 2-3 saisons, le polo-vélo repose sur le PAC 95, l’Argenteuil VSC, l’US Alfortville et le Paris CO. C’est trop peu. Il faudrait 10 à 15 clubs organisateurs et participants réguliers à différents niveaux de compétition pour réellement solidifier le polo-vélo en Ile-de-France. Cela va prendre du temps pour monter ça, car nos dirigeants sont très souvent « mono-disciplines » dans leurs compétences et dans leurs habitudes : route, VTT ou BMX. Même s’il y a un bon essor du cyclo-cross dans notre région depuis quelques années, même si l’on a de très bon spécialistes de la piste, rares sont les entraîneurs qui osent aller voir ce qui se passe dans la discipline d’à côté. Il nous faut donc à tout le moins proposer des formations pour ces entraîneurs, car ils ne pourront pas se mettre au polo-vélo tout seul.
La commission régionale de polo-vélo a monté cette année une formation d’arbitres régionaux et prévoit de monter une formation d’entraîneur-club à l’horizon 2017.En matière de cycle-balle, nous en sommes aux balbutiements. J’espère que nous aurons 2 ou 3 clubs qui se seront lancés d’ici la fin de l’année afin de monter quelques petites compétitions régionales qui nous permettront de progresser dans les années à venir pour nous confronter aux « grosses » régions en la matière que sont l’Alsace, la Lorraine, le Rhône-Alpe, l’Auvergne et la Provence. L’idéal serait d’avoir une dizaine de clubs investis d’ici 5 ans.J’espère aussi que le cyclisme artistique pourra prendre ailleurs qu’à Puteaux dans les années à venir. La réussite passera là aussi par la formation d’entraîneurs-club. La commission nationale est en train de monter des formations de ce type.

RP: Si tu devais ne te consacrer qu’ à une seule discipline en tant qu’ athlète, laquelle choisirais-tu?

AD: Dans un premier temps, je me consacrerais sans doute au BMX. J’ai passé mon examen d’entraîneur-club en BMX en 2013 et d’arbitre régional de BMX en 2014, mais bien qu’ayant arbitré quelques fois l’an dernier, je n’ai encore jamais pratiqué cette discipline en compétition.Mais je crois que je reviendrais à la piste tôt ou tard : j’adore trop les épreuves de sprint pour ne pas y revenir un jour pour le plaisir.

RP: Pour éviter tout amalgame, quel est la différence entre le Polo-Vélo FFC et le Bike-Polo Urbain?

AD: Le polo-vélo pratiqué à la FFC se joue avec 5 joueurs sur un terrain en herbe de 100 m X 60 m avec une balle de handball de taille 0 et des maillets dont la masse est en bois et le manche en rotin manau.Le polo-vélo urbain ou « hardcourt bike polo » (pas FFC) associe 3 joueurs sur un terrain en bitume ou en béton de 30 m X 15 m environ avec une balle de rink hockey et des maillets avec masse en plastique creux et manche en alu.Les contacts sont autorisés en « hardcourt » alors qu’ils ne le sont pas sur herbe.

 

RP: Quel sont tes prochaines échéances ?

AD : participer au 11ème Championnat International en Inde en septembre et à la phase finale du championnat de France de cycle-balle les 22 et 23 octobre à Puteaux. Et monter une formation d’entraîneurs-club en polo-vélo pour 2017 maxi.

 

Propos recueillis par Michel Vanvynckt.

Le mot de Michel Vanvynckt :« Merci Alain, j’ ai pu tester et adopter ces disciplines en grande partie grâce à toi, il m’ est très difficile de trouver
des partenaires dans l’ Essonne mais l’ esprit d’ ouverture et de partage des quelques clubs pratiquants en IdF est trèsmotivant et me donne l’ envie de participer à tous les tournois.A tous les lecteurs, soyez curieux pour une initiation avec Alain, ça vous donnera la banane c’ est garanti! Et quand en course vous prendrez 10 mètres d’ avance au lancement d’ un sprint, vous le remercierez! »

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Interview de…Kévin Le Cunff (CM Aubervilliers 93)

Il fait actuellement partie des dix meilleurs coureurs français amateurs du moment, à 28 ans, Kévin Le Cunff effectue un début de saison éblouissant sous les couleurs du CM Aubervilliers 93. Avec sept podiums dont cinq victoire, l’essonnien fait partie des favoris du championnat interregional de dimanche à Longueville (Seine-et-Marne)

Radio Peloton :Vous avez quitté le TEAM PELTRAX (DN2) après bonne saison au sein de l’équipe Seine et Marnaise. Quelle fut votre motivation pour rejoindre la réserve de HP-BTP Auber 93?

Kévin Le Cunff :J’ai réalisé ma première année en élite au TEAM PELTRAX CS Dammarie les Lys, j ai pu progresser, découvrir un programme d élite et la Coupe de France DN2. J ai rejoint le CM Aubervilliers du fait qu il me proposait un projet qui me correspondait mieux.

Radio Peloton : Votre début de saison fulgurant n’est pas passé inaperçu. On retiendra notamment les deux étapes sur le Circuit des Plages Vendéennes, les Boucles de l’Austreberthe ainsi que plus récemment le championnat d Ile de France de Contre la Montre. Comment qualifier vos performances dans cette nouvelle structure?

Kévin Le Cunff : Le fait d’évoluer dans une réserve nous tire vers le haut. Je savais que je pouvais marcher en début de saison mais je ne m attendais pas à gagner deux manches sur le Circuit des Plages Vendéennes (à la mi-février).

Radio Peloton : Quels sont vos prochains objectifs de la saison?

Kévin Le Cunff : Mes prochains objectifs sont le Tour Nivernais Morvan et le Championnat de France. Ces deux courses ont un profil qui me correspond. Pour le reste de la saison, je souhaite continuer à briller en classe 2.

Radio Peloton : Pensez vous que le CM AUBERVILIERS 93 est « fait pour vous »? L’ambiance avec le staff et les coureurs est-elle au rendez-vous?

Kévin Le Cunff: Oui, je peux dire que le CM AUBERVILLIERS est fait pour moi. L’ambiance et l’optique sont toujours portés sur la réussite. Nos victoires (10 pour la DN) ne sont possibles qu’avec une bonne cohésion staff/coureurs.

Radio Peloton : Intégrer l’équipe CONTINENTALE de HP-BTP AUBER 93 est-il envisageable pour l’an prochain?

Kévin Le Cunff : Oui il l’est, la porte ne m est pas fermée. À moi de continuer sur ma lancée. Mais si HP-BTP AUBER93 me fait une proposition, je fonce. J ai encore beaucoup de choses à montrer.

Propos recueillis par Corentin Christeau.

Photo : Gérard Briand.

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Interview… de Robin Malet (EC Montgeron-Vigneux)

Il porte depuis maintenant 14 saisons le maillot de l’EC Montgeron-Vigneux. Il est indissociable de ce club dont son père Christophe fait les beaux jours en tant que cycliste et éducateur. Fan d’Alberto Contador et d’Alejandro Valverde, amoureux de la Flèche Wallonne et de Liège-Bastogne-liège, Robin Malet s’est livré pour Radio Peloton.

Radio Peloton : Robin, vous avez vite attrapé le virus cycliste…
Robin Malet : C’est clair, je suis issu d’une famille de cycliste, ma sœur fait aussi du vélo, nous avons ça dans le sang. J’aime ce sport, son ambiance, l’état d’esprit qui peut régner aussi.

Radio Peloton : Vous avez d’ailleurs un rôle d’équipier à l’EC Montgeron-Vigneux…
R.M : Je ne dirais pas forcément cela, nous sommes assez libre dans nos tactiques de course, cela se fait vraiment par rapport aux sensations du moment. Cependant il peut m’arriver comme dimanche 10 avril à Chalette-sur-Loing (Loiret) de rouler pour Sébastien Vigier.

Radio Peloton : Est-ce qu’il manque une locomotive cette année à l’ECMV en 3e catégorie ?
R.M : L’année dernière, Mathieu Riebel et Pierre Valette étaient nos leaders, nous avions moins de responsabilité dans le sens où les résultats dépendaient principalement d’eux. Il faut simplement que l’on trouve nos automatismes la saison ne fait que reprendre.

Radio Peloton : Comment jugez-vous votre début de saison par ailleurs ?
R.M : Il faut être réaliste pour l’instant le bilan est moyen, mais un peu à l’image du club en 3e catégorie. Nous n’avons pas encore de victoires individuelles, pas de prix d’équipe non plus. Mais je suis sur que cela va venir d’ici la fin du mois. Nous sommes un bon groupe qui vit bien.

Radio Peloton : Vous pratiquez également le cyclo-cross l’hiver…
R.M : C’est vrai, je prends du plaisir dans cette discipline, j’aime le goût de l’effort et le coté ludique de la discipline.

Radio Peloton : Vous avez également pratiqué le polo-vélo…
R.M : Sur une initiative de Michel Vanvynckt, c’est une discipline à laquelle je pourrais regouter si nous étions au moins six sept coureurs du club à en faire, mais pour l’instant la priorité reste la route.

Radio Peloton : Quelles sont les courses que vous affectionnez ?
R.M : Les nocturnes de Montgeron et de Vigneux me transcendent… J’aime aussi l’adrénaline des championnats, qu’ils soient de l’Essonne ou d’Ile-de-France. Les Challenges du CIF aussi.

Radio Peloton : Les Challenges du CIF remportés en 3e catégorie par l’EC Montgeorn-Vigneux, l’an passé…

R.M : Un grand moment dans l’histoire du club, on avait remporté le Super Challenge en 2005 et 2006 mais le remporter sur une catégorie, c’est un moment particulier. Le CIF étant passé en 2e catégorie, il sera difficile d’aller jouer la gagne cette année.

Radio Peloton : Robin, quel est votre plus beau souvenir cycliste ?
R.M : La victoire en vitesse en pupille 2 sous le maillot de l’équipe de l’Essonne à la Ferté-sous-Jouarre. Le même jour mon coéquipier,Cyril Manceau remportait la victoire chez les benjamins 2.

Radio Peloton : Quels coureurs vous ont le plus impressionné depuis vos débuts ?

R.M : J’en ai trois : Tanguy Turgis (USMT), les performances qu’il fait à l’heure actuelle sont remarquables. Pierre Valette et Mathieu Riebel. Ce sont des amis, je suis content de la progression qu’ils ont.

Radio Peloton : Qu’ambitionnez-vous pour la suite de la saison ?

R.M : Me faire plaisir dans le peloton avec les copains de l’ECMV. Néanmoins je ne cracherai pas dans la soupe si l’opportunité d’une victoire s’ouvre à moi.

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Interview de… Théo Nonnez (Parisis AC 95)

Retrouver Théo Nonnez en haut de l’affiche pour sa première année junior n’est pas une surprise. Pour sa première année chez les juniors, le coureur du Parisis AC 95 s’est distingué en remportant notamment la classique Bois d’Arcy-Bazainville, le 1er mai et en terminant deuxième du Tour des Yvelines.

Radio Peloton : Comment se passe ton adaptation chez les juniors ?

Théo Nonnez : Je ne peux pas me plaindre de ce passage chez les juniors , je réalise un plutôt bon début de saison malgré le fait que je ne gagne toujours pas , pendant l’hiver j’avais de bonnes sensations mais je ne savais pas du tout où j’en était par rapport aux autres juniors (notamment les juniors 2 qui marchent au niveau national voir international ) , les premières courses de la saisons m’ont permis de me situer par rapport à eux , maintenant que je connais mon niveau , je sais où j’en suis.

Radio Peloton : Tu t’attendais à un tel écart de niveau ou pas du tout ?

Théo Nonnez : Le niveau national junior est très élevé cette année, néanmoins je ne pense pas être tant en dessous des meilleurs français, même s’il me reste un gros palier à franchir, je ne veux pas me laisser impressionner

Radio Peloton : Qu’est ce qui te manquait t pour en gagner une ?

Théo Nonnez : Maintenant, il fallait que j’arrive à prendre confiance en moi et à courir plus juste, je pense que c est ce qui me faisait le plus défaut.

Radio Peloton : Le PAC 95 est-elle la meilleure équipe du nord de la région parisienne ?
Théo Nonnez : Clairement, je vois peu d’équipes aussi présente chez les écoles de vélos jusqu’aux 2eme caté que le pac 95. Les petits de l’école de vélo sont impressionnants, ils sont présents partout, les minimes cadets n’ont rien à leur envier et chez les grands, l’équipe est vraiment forte cette saison.

Radio Peloton : Comment se passe l’ambiance dans l’équipe ?

Théo Nonnez : L’ambiance est super, on a une belle équipe avec beaucoup de jeunes et les plus grands sont là pour nous aider. Ce qui pourrais nous faire défauts et aussi une qualité, notre surnombre. On est beaucoup au pac à bien marcher mais du coup tout le monde peut être devant, il faut parfois prendre sur soit pour donner la chance aux copains.

Radio Peloton : Quelles sont tes ambitions pour la suite ?

Théo Nonnez : J’aimerais participer à certaines courses par étapes en 2eme catégorie mais aussi des nationales juniors. Pour le reste de la saison je souhaiterais participer aux championnats de France et à la Classique des Alpes, où j espère briller. Ensuite j espère me faire connaître au niveau national avec toujours une petite idée derrière la tête : une sélection en équipe de France.

Photo : Gérard Briand

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