On se souviendra longtemps de la saison 2016 des juniors franciliens ! Vainqueur de la coupe de France au général avec Tanguy Turgis (US Métro-Transports), Théo Nonnez a remporté le titre de champion de France juniors à Civaux (Vienne) courant août. Un maillot qu’il étrennera l’an prochain pour sa deuxième année chez les juniors. Enzo Anti (Argenteuil VS 95) a fait le carton plein au niveau des titres régionaux avec celui du contre-la-montre et de la course en ligne. Il s’est également adjugé la dernière course de la saison du côté d’Etampes (Essonne) sous les yeux du professionnel, Tony Gallopin (Lotto-Soudal). D’autres juniors se sont aussi distingués notamment au CM Aubervilliers 93 avec Bruno Hattier, auteur du doublé Bellot (Seine-et-Marne), Villeneuve-sur-Bellot, fin août, Nicolas Caro et Yannis Mexmes se sont également relevés. N’oublions pas que Matthieu Legrand (USMT) avait remporté la première course de la saison en Île-de-France chez les premières catégories. Les juniors du Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys ont également progressé à l’image de Guillaume Barbosa et Valentin Coutard. Antonin Clay (PAC 95) fera aussi partie des coureurs à suivre en 2017.
Interview d’Enzo Anti (Argenteuil VS 95)
Enzo marche-t-il sur les traces de Jean-Francois ? Le jeune coureur seine-et-marnais a en tout cas réalisé une année exceptionnelle sous le maillot d’Argenteuil VS95. Il portera l’an prochain le maillot du VC Rouen 76 en DN1 et retrouvera un autre ancien du club val d’oisien, Théo Nicolas.
Radiopeloton : Comment en es-tu venu à pratiquer le cyclisme ?
Enzo Anti : Je suis venu au cyclisme en me disant : « Je vais essayer comme j’avais vu mon père étant tout petit forcément ça fait rêver » De plus, tout mon entourage (amis de mes parents) était lui aussi dans le vélo. Je baignais donc dedans. J’ai commencé donc en prélicencié et j’ai accroché.
Radiopeloton : Tu es licencié à Argenteuil VS 95. Qu’apprécies tu dans ce club ?
Enzo Anti : Tout !! C’est vraiment un bon club avec une bonne ambiance et un encadrement super. D’ailleurs merci à eux pour cette saison de folie avec ses hauts mais surtout ces bas ; car c’est là que l’équipe a joué son rôle.
Radiopeloton : Comment pourrais tu, en quelques mots, qualifier ta saison 2016 ?
Enzo Anti : Du bonheur ! Une longue saison avec de belles courses, des moments de joie, des moments de doute, de déception même. Mais en repensant aux victoires et à la joie que cela m’a procuré, c’est un bilan positif.
Radiopeloton : Quelle est ta plus belle victoire ?
Enzo Anti : Sans hésiter le championnat d’Île-de-France de contre la montre. Ce n’’est peut être pas la plus « prestigieuse » mais elle m’a apporté tant de joie… En passant le ligne je ne pensais pas avoir gagné ; j’étais allongé, et là mon père vient me voir en disant « bon bah tu rentres en vélo ». Je n’ai pas compris et il enchaîne « tu l’as fait !! » . La joie était tellement intense car s’il y a une personne qui en bave le plus pour me soutenir c’est bien lui. Il roule avec moi, il m’emmène aux courses, m’aide à progresser: il est toujours là.
Radiopeloton : Comment en es-tu arrivé à ce niveau ? Qui t’entoure quant aux entraînements ?
Enzo Anti : Oui, une bonne saison régionale mais encore quelques gros loupés au niveau national. Mais j’ai rempli mon objectif des championnats de France et j’ai gagné une nationale junior. Mes entraînements, c’est Eric Pezzoli qui me les fait, depuis mon passage en junior et je roule avec mon père. Après, plusieurs personnes m’aident à la progression, des gens qui m’emmène plusieurs jours avant une course pour reconnaître le circuit. Je pense à mes grands-parents surtout. Et aussi, cette année, Fred Blanchon le DS qui m’a donné plein de conseils qui m’ont aidé.
Radiopeloton : La saison prochaine, tu évolueras en Division Nationale 1 au VC Rouen 76. Comment s’est passé ton recrutement ? Pourquoi intègres tu cette formation ?
Enzo Anti : Jean-Phillipe Yon le DS de l’équipe m’a appelé très tôt dans la saison en me disant qu’il me suivrait. Et on a repris contact juste avant les Championnats de France où il était présent. On a pu parler plus sérieusement de tout cela. On a finalisé tout ceci quelques semaines après. J’ai choisi Rouen car c’est la meilleure équipe dans un périmètre pas trop loin de chez moi. On cherchait une équipe de proximité pour que je puisse rentrer le soir des courses et ne pas être obligé de déménager. On a choisi la meilleure proposition dans le périmètre que j’ai fixé avec mon père et mon entraîneur.
Propos recueillis par Corentin Christeau.