Bilan de la saison 1ère catégorie

Aubervilliers retrouve des couleurs

Le CM Aubervilliers 93 a réalisé une saison plus qu’aboutie ! Les coureurs d’Yves Prevost se sont distingués en remportant la coupe de France DN3 ! Tout au long de la saison, Victor Gousset et Kévin Le Cunff ont tenu la baraque, soutenue également par Thomas Brébant auteur de très belles Plages Vendéennes et l’ancien professionnel Boris Zimine. Avec dix-huit victoires en 2016, Samuel Plouhinec reste à 40 ans l’un des meilleurs coureurs du peloton 1ère catégorie en France. Le leader du Team Peltrax- CSD sera toujours coureur l’an prochain au sein de la formation seine-et-marnaise au sein de laquelle Clément Patat s’est révélé bien plus qu’un coéquipier tout comme Jérémy Patoux. L’AS Corbeil-Essonnes sauve les meubles avec une dixième place en coupe de France. Une vraie performance pour l’équipe essonnienne qui s’est retrouvée à deux coureurs 1ère catégorie à la fin du printemps, Fabio Do Régo et Ludovic Bideau. Engagé pour la première fois sur la coupe de France DN3, le VCA le Bourget a vu le chemin qu’il lui restait à accomplir dans l’optique d’être plus performant dès l’an prochain. Le club comptera notamment sur Thomas Bacon et Mathieu Riebel. Les deux coureurs du Paris CO, Vincent Louiche et Frédéric Lubach ont collectionné des tops dix sur des courses de référence dans le nord de l’hexagone.

 

Interview de Kevin Le Cunff (CM Aubervilliers 93)

« Un rêve que j’avais mis de côté »

Carton plein pour Kévin Le Cunff ! A 28 ans l’essonnien va découvrir le milieu professionnel sous le maillot de la formation HP-BTP Auber 93. Comme une symbole, il sera d’ailleurs le seul coureur de l’équipe à avoir fait toutes ses classes dans des clubs de la région parisienne. En 2016, Kévin Le Cunff enregiste quatorze podiums dont sept victoires.

Radiopeloton : Quelle belle saison pour vous Kévin !
Kévin Le Cunff : En début de saison mon objectif était de gagner une élite. Finalement j’en ai eu plusieurs. Je ne pouvais pas espérer mieux !

Radiopeloton : Quelle est la victoire dont vous êtes le plus fier ?
Kévin Le Cunff : Je dirais que c’est à Sainte-Flèves-des-Loups, aux Plages Vendéennes. C’était une victoire en solitaire sur une course élite, la sensation était forte.

DSC04961
Kévin Le Cunff (CMA93), champion d’Île-de-France 1ère catégorie. Photo : Loïc Manceau.

 

Radiopeloton : C’était un aboutissement pour vous de passer pro du côté d’Auber 93 ?
Kévin Le Cunff : Oui et non. Oui car c’est un rêve que j’avais mis de côté depuis très longtemps. Et non car l’équipe m’avait plus ou moins fait comprendre que ça pouvait le faire assez tôt, je m’y attendais…

Radiopeloton : Qu’espérez vous de ce passage chez les pro à 28 ans ?
Kévin Le Cunff :Je n’ai pas de temps à perdre, j’espère apprendre vite le métier. Bosser pour l’équipe et pourquoi pas être récompensé par une gagne.

Radiopeloton : Vous avez un parcours atypique dans le milieu du cyclisme…
Kévin Le Cunff : C’est vrai qu’étant jeune, je ne voulais pas faire de la route. Je trouvais le VTT plus fun. Après un essai en cadet sur route avec Corbeil, j’ai commencé par intermittence cette discipline en 2009.

Radiopeloton : Quel a été le facteur déclencheur vous poussant à aimer la route ?
Kévin Le Cunff : Lors de ma première victoire sur route, j’ai ressenti un plaisir plus intense qu’en VTT. De plus, une certaine lassitude s’était installée dans ma pratique du X-Country. J’ai donc voulu poursuivre sur route pour voir jusqu’où ça pouvait m’emmener !

Radiopeloton : Et actuellement la lassitude ne se produit pas sur route ?
Kévin Le Cunff : Non pas de lassitude. Je vois que ma progression est ascendante. Je n’ai fait que 2 années élites et je vais découvrir l’an prochain d’autres courses, un autre monde.

Radiopeloton : Vous arrivez donc sans complexe chez les pros ?
Kévin Le Cunff : Je ne connais pas vraiment le niveau des courses pro. Je n’ai participé qu’à des classes 2 et ça s’est bien passé. C’est sur que ça serait top mais on va déjà prendre les choses dans l’ordre et essayer d’en gagner une ! (sourires).

Propos recueillis par Etienne Servillat.