Interview de… Clément Lavie (AV Thiais)

Clément Lavie repart pour une nouvelle saison ! A 26 ans, le sociétaire de l’AV Thiais est motivé pour cette année 2017 qu’il espère probablement plus réussie que l’an dernier.

« Je dois être opportuniste »

 

Radiopeloton : Quels sont vos ressentis par rapport à la saison précédente?

Clément Lavie : C’est une saison en demi-teinte, l’objectif était de remonter en 3ème catégorie avec une victoire, cela a été fait, en plus lors de la course organisée par le club à Rungis. Malheureusement, je me suis blessé au dos dans la foulée et donc je n’ai pas pu continuer sur une bonne dynamique. J’ai retrouvé de bonnes sensations seulement en septembre.

 Radiopeloton : Et par conséquent quels sont vos objectifs pour la saison à venir ?

Clément Lavie : Ce sera une saison au service des autres pour moi, nous avons renforcé l’équipe autour de très bons coureurs comme Julien Leclerc ou Jeremy Benhamou, l’objectif sera de les amener à la victoire. J’essaierai de jouer ma carte sur certaines arrivées au sprint si l’occasion se présente.

Radiopeloton : Sur le long terme pensez vous progresser et devenir éventuellement leader?

Clément Lavie : Ce qui donne l’envie à l’entraînement c’est de progresser. Cette saison j’ai fait le pari de la piste afin de travailler mon coup de pédale et ma pointe de vitesse. Je ne suis pas dans les coureurs costauds mais je pense pouvoir tirer mon épingle du jeu dans certaines circonstances !

Radiopeloton : Vous êtes plus un sprinteur opportuniste ?

Clément Lavie : Oui on peut dire ça comme cela, malgré tout le sprint reste une sacrée loterie malgré tout le travail que l’on peut y consacrer. J’adorerai gagner en solitaire avec «la manière» mais il faut rester réaliste ! (sourires)

Radiopeloton : Quels sont les limites que vous rencontrez pour devenir une « machine » ?

Clément Lavie : La première limite c’est moi, j’ai une «petite cylindrée», la deuxième c’est le temps, je privilégie l’avancement de ma carrière professionnelle à l’entraînement : après certaines journées c’est dur de se dire «aller on y va pour 2h !». Cela reste un loisir pour moi, même si j’essaye de le faire en étant «performant».

Radiopeloton : Et que voulez vous dire par « petite cylindrée »?

Clément Lavie : J’ai une petite vo2max et un cœur qui ne monte pas haut même si je le fait travailler, comme vous le dites je dois être opportuniste !

Radiopeloton : C’est aussi la beauté de ce sport…

Clément Lavie : Oui c’est bien cela, c’est un sport d’endurance mais au contraire du ski ou de la course à pied, ce n’est pas nécessairement le plus fort qui gagne.

Radiopeloton : Pensez vous poursuivre le vélo sur le long terme ?
Clément Lavie : Oui je le pense ! Même si ce n’est pas en compétition, pour le moment je reste jeune, j’ai un patron plutôt compréhensif et qui me laisse une certaine liberté par rapport à mes horaires même si je ne peux pas faire n’importe quoi. Après poursuivre la compétition ne doit pas me contraindre dans ma carrière professionnelle. Malgré tout hors compétition il reste de belle chose a faire, encadrer des jeunes, être dirigeant… Je le touche déjà en m’occupant de la page Facebook du club ou en faisant quelque sortie avec les minimes ou les cadets. Si ce n’est pas en selle, je ne serai quand même pas loin du monde du vélo !

Radiopeloton : Comment estimez-vous votre marge de progression ?

Clément Lavie : J’espère ne pas avoir atteint mes limites! Je pense avoir encore quelques belles choses a faire sur un vélo. Le grand fossé c’est la 2ème catégorie, à chaque fois que j’y suis allé je me suis fait sortir prématurément si l’on peut dire. Ayant commencé le vélo sur le tard j’avais quelques lacunes techniques que des coureurs étant passés par les catégories jeunes ont moins, fréquence de pédalage, «tirer/pousser», je continue de le travailler et les séances sur piste m’apportent beaucoup sur ces points.

Propos recueillis par Etienne Servillat.

Photo: Gérard Briand.