A 35 ans, Baptiste Larcher fait partie des piliers de l’AC Boulogne-Billancourt depuis de nombreuses saisons ! Après des débuts dans le département de l’Aube, le polyvalent coureur altoséquanais espère bien retrouver la victoire. Dans les semaines à venir ?
«La classique Paris-Pussay est la plus belle course du calendrier d’Île-de -France »
Radio Peloton : Baptiste, c’est une longue histoire d’amour entre le vélo et vous…
Baptiste Larcher : J’ai commencé le cyclisme en compétition en minime 2 à 14 ans après avoir fait 5 ans de natation en compétition. Mon père était également cycliste mais il n’était pas favorable à ce que je débute le vélo avant cet âge. Cela fait donc vingt ans que je suis licencié à la FFC avec une année sans en 2013 à la suite d’une grave blessure au tendon d’Achille.Je n’ai jamais retrouvé mon niveau après ma blessure .
Radio Peloton : Vous portez les couleurs de l’AC Boulogne-Billancourt depuis 2019…
Baptiste Larcher : Avec mon emploi en région parisienne, je cherchais un club en IDF plutôt structuré mais sans prise de tête. J’aime les valeurs et l’histoire du club. Les dirigeants font un boulot incroyable notamment Jean-Claude Le Dissez le directeur sportif et Philippe Leroy , le président. Grâce à eux on a des conditions parfaites pour courir.
Radio Peloton : Quelles comparaisons faites-vous entre le cyclisme aubois de vos débuts et celui actuel en Île-de-France ?
Baptiste Larcher : C’est difficilement comparable car j’étais allé à l’UV Aube en 2012 qui était en DN2 pour découvrir le niveau élite. J’ai donc participé à des épreuves nationales et UCI avec le haut du panier où le niveau est vraiment très élevé. Mais en IDF il y a un très gros niveau avec de belles équipes.
Radio Peloton : Votre première partie de saison est pour le moment plus discrète que les années précédentes…
Baptiste Larcher : C’est plutôt en deçà en comparaison des précédentes saisons. Je cours en open 2 et en général j’ai déjà des podiums à cette période. Mais ce qui m’importe c’est de prendre plaisir et être acteur sur les courses, les résultats suivront. A l’ACBB, nous avons un noyau solide de coureurs. Notre recrutement 2025 a été plutôt bon. Cependant, on peine à recruter notamment des jeunes motivés. C’est un appel à ceux qui veulent nous rejoindre l’an prochain pour que l’ACBB puisse concurrencer les meilleurs équipes.
Radio Peloton : Paris-Pussay est une course importance pour l’AC Boulogne-Billancourt…
Baptiste Larcher : Pour moi la classique Paris-Pussay est la plus belle course du calendrier d’Île-de -France. J’espère y jouer cette année et plus précisément le 15 juin 2025. Je vais devenir papa en 2025 et ça demande aussi une certaine préparation. (sourires).
Radio Peloton : Comment voyez-vous l’évolution du cyclisme depuis vos débuts ?
Baptiste Larcher : Selon moi c’est beaucoup l’approche entrainement/compétition qui a changé, avec des préparations plus spécifiques comme en course à pied. De mon côté je suis resté vieille école à faire mon foncier en début de saison puis à courir au maximum pour que la forme monte. Je n’ai jamais eu d’entraineur, c’est sans doute un tort de ma part. Mais s’entrainer intensément tout en suivant des indicateurs de watts ca ne m’attire pas franchement. Je préfère monter sur le vélo et écouter mes sensations.
Radio Peloton : Jeune, quel était votre idole cycliste ?
Baptiste Larcher : J’étais très admiratif de l’intelligence de course du Kazakh Alexandre Vinokourov mais bon…il a eu pas mal de casseroles (sourires). De nos jours, celui qui m’impressionne le plus c’est clairement Mathieu Van Der Poel. J’étais là pour ses titres route à Glasgow et cyclo-cross à Liévin, c’est un artiste. Sur le plan tactique, il court à la perfection et sur le vélo c’est la grande classe.
Photo : Loïc Manceau.