Fabrice Joudioux, un coureur aux multiples facettes

De l’AV Thiais au Paris Cyclisme Olympique en passant par l’OC du Val d’Oise, Fabrice Joudioux est un de ces coureurs franciliens d’expérience. Mais celui qui a rejoint cette saison l’AS Corbeil-Essonnes opère sur plusieurs terrains tels que le monde associatif ou l’entreprenariat. Mais qui est vraiment cet ex champion de France Handi-Sport?

 

« On participe donc aux 24h du Mans vélo en espérant attirer l’attention sur l’égalité parentale »

 

RadioPeloton: Fabrice, parle nous de ta carrière de coureur?

Fabrice Joudioux: J’ai commencé le vélo à 6 ans, mon père était un ancien coureur amateur. Je faisais des courses de vélo dans ma rue avec mon voisin. J’étais au VC Ozoir la Ferrière. Minime, Cadet et Junior, je courrais à Lagny Pontcarré. Je tournais plutôt bien donc j’ai muté au CS Dammarie les Lys en 2e caté. A la fin de ma « première » carrière, j’étais alors à l’AS Corbeil-Essonnes. 5 ans de coupure vélo puis je reviens en UFOLEP,et à l’OCVO où je suis remonté en 2e caté. Il y eut le PCO en D1 et désormais Corbeil toujours chez les départementaux.

RadioPleoton: Tu as rejoint cette saison l’AS Corbeil-Essonnes en compagnie de Vincent Villair, pourquoi ce choix?

F.J: J’ai quitté le PCO en bons termes mais j’avais envie de donner un peu d’expérience aux jeunes. Je souhaitais rejoindre Fred Lordier et voulais aussi apporter mon expérience aux jeunes juniors du club. Je suis aussi venu avec mon ami Vincent, qui était aussi motivé de moi dans cette optique de transmission d’expérience.

RadioPeloton: Tu es aussi un chef d’entreprise, peux-tu nous présenter MF Carbon Cycle?

F.J: Je suis auto-entrepreneur. Cette société est un revenu complémentaire à mon emploi principal. L’entreprise a été créée à la naissance de ma fille (il y a 7 ans) et de son petit frère. Lehna pour les vélos et Aksel pour les périphériques (potence, cintres, roues) et ce, à la suite de difficultés lors de leur arrivée. La société évolue petit à petit. Nous étions partenaires il y a quelques années de l’équipe de France de Piste. Nous les équipions matériellement et vestimentairement: Charlie Conord, Quentin Lafargue, Melissandre Pain, Thomas Copponi. Aujourd’hui, la société fonctionne par la vente de cadres génériques. Il y a un gros combat entre les marques et le générique. Beaucoup confondent générique et copie. Pourtant, nos produits sont, je l’affirme, de qualité et sont garantis. La mauvaise presse du générique joue à notre désavantage, c’est l’effet de mode et l’effet marketing qui se combinent. Nous produisons, de notre côté, des produits personnalisés ce qu’on ne peut généralement pas avoir avec des grandes marques. Je suis également épaulé par un ami qui joue le rôle d’apporteur d’affaires.

RadioPeloton: Par ailleurs, tu as lancé il y a tout juste un an une association: 24h du Mans pour l’égalité parentale. Peux-tu nous parler de ce projet?

F.J: J’ai monté cette association suite à mes déboires avec mes enfants avec l’aide de ma compagne Samira mais aussi avec l’aide du président de l’asso SVP Papa. La procédure judiciaire n’est elle, toujours pas terminée. Nous participons aux 24h du Mans en engageant des équipes et en voulant gagner l’épreuve pour faire parler des difficultés qu’ont les parents à vivre avec leurs enfants dans les cas de séparation ou de divorce. En effet, aujourd’hui, la justice familiale et les codes sociétaux font que la majorité des mamans récupèrent le droit d’hébergement des enfants. Les pères sont globalement là en droit de visite et d’hébergement partiel. Nous luttons aujourd’hui, et ce, très médiatiquement pour l’égalité homme-femme. Cette action tend à faire changer les mentalités et veut que, de façon systématique, la résidence alternée soit un fait établi en première instance de décision (sauf en cas de violences avérées sur l’enfant). On participe donc aux 24h du Mans en espérant attirer l’attention sur cette problématique. Nous avions, l’an passé, deux équipes. Nous participerons cette année mais peut être sous un autre format. Possiblement en duo ou peut être avec des jeunes juniors. Nous verrons dans les mois à venir. 

L’OBS a pu réaliser un petit reportage que je vous invite à visionner en cliquant ICI

RadioPeloton: Comment vois tu 2018, aussi bien sur le plan sportif que professionnel mais également autour du développement de ton association?

F.J: 2018 sera, je l’espère, un tournant dans ma vie, en général. Avec la résorpstion de mes difficultés familiales afin de pouvoir me recentrer sur ma vie de sportif. J’espère aussi pouvoir développer mon association et pouvoir diffuser la cause pour laquelle je me bats. Sur l’aspect sportif, je souhaite continuer à prendre du plaisir en faisant progresser les juniors de l’ASCE en les amenant en bonnes conditions sur le Tour de Guadeloupe Junior en Juillet. Je suis également Gérald Monier de l’équipe première de PCO. Je leur fournis des plans d’entrainement et des programmes diététiques. Il faut dire que je compte sur leur consommation de pommes pour voir une hausse de mon dividende l’an prochain avec mon action Pink Ladie!

 

Fabrice Joudioux reprendra dimanche 4 à Coulommiers en 2-3-J avec sa nouvelle équipe.