Interview de … Michaël Sabourin (Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys)

A l’entame de sa troisième saison en tant que coureur 3e catégorie au Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys, Michaël Sabourin s’est confié à l’équipe de Radio Peloton sur deux de ses passions, le cyclisme et la peinture. A 41 ans, le protégé du président Eric Arnaud a notamment fréquenté les clubs de l’US Nemours-Saint-Pierre, de Sénart-Combs, de Souppes-sur-Loing, de Sens et de Pont-sur-Yonne Cyclisme.

 

« Être là pour aider l’équipe »

Radio Peloton : Michaël, depuis combien de temps pratiques-tu le cyclisme en compétition ?

 

Michaël Sabourin : Je pratique le cyclisme depuis 1997,avec une coupure de quatre ans pour raisons professionnelles. Des Formations et montée grade chez les pompiers paris ou aujourd’hui je suis sergent chef.

 

Radio Peloton : Pourquoi ce sport et pas un autre ?

 

Michaël Sabourin : Il m’apporte beaucoup mentalement, on fait le vide des heures durant. Pompiers de Paris n’est pas un métier toujours facile, malheureusement l’actualité vous le montre encore. La pratique du cyclisme a beaucoup de correspondance avec ce métier. Effort, rigueur, humilité, partage, cohésion, respect.

Radio Peloton : Comment te sens-tu au Team Peltrax-CSD ?

Michaël Sabourin : Je me sens rajeuni, motivé comme jamais, un super club avec une structure et un encadrement qui conviennent à mon idée que je me fais du vélo. José Gouère m’avait déjà approché en 1999 alors que jetais national mais c’était l’année de mon service national obligatoire. Par correction, j’avais décliné la proposition sachant que dix mois durant je ne pourrais pas rouler. Malheureusement je crois que c’est la plus grosse erreur que j’ai faite. Intégrer la Peltrax à 20ans, m’aurait propulsé plus haut, c’est certain.

 

Radio Peloton : Tu fais figure d’ « ancien » dans la formation dammarienne …

Michaël Sabourin : Quand je vois tous ces jeunes qui intègrent l’équipe, ils ne savent pas la chance qu’ils ont. Quelque soit la catégorie, chacun a sa place. Tout est fait pour les coureurs, faut dire qu’on a des bénévoles dévoués totalement à soutenir aider encadrer leurs coureurs.

Radio Peloton : Avec du recul, comment juges-tu ta saison 2018 ?

Michaël Sabourin : pour un coureur pas tout jeune, je ne suis pas saignant, mais je me suis senti bien, et je fais tout pour rester au meilleur niveau que je puisse. J’ai préparé mes entraînements sérieusement, et le résultat est correct. Quelques petites places, un podium sur une course relevée, ou l’expérience a joué, du plaisir mais surtout être la pour aider l’équipe. A 40 ans j’ai préféré voir gagner des jeunes que de passer pour un vieux briscard.

 

Radio Peloton : A part le cyclisme, tu peints également des toiles…

Michaël Sabourin : j’ai toujours peint en autodidacte, j’ai souvent occupé mes soirées de garde, la nuit à peindre ou crayonner. Aller voir des expositions, les différents artistes ou différentes techniques vous enrichi et vous fait progresser. Le tout est de se lancer. Ne croyez pas que l’on peint comme ce que je réalise aujourd’hui dès le premier jour. Je ne compte pas les toiles ou les gens louchaient, ou un portrait de ma soeur méconnaissable. Je me suis essayé à beaucoup de techniques huile acrylique aquarelle sculpture.

Radio Peloton : Qu’est ce que tu aimes dans cette activité ?

Michaël Sabourin : J’aime tromper le regard. Croire de loin qu’il s’agisse d’une photo, pour au final de près constater que des tâches de couleurs donnent illusion.

Radio Peloton : Que reste ton plus beau souvenir parmi les toiles que tu as pu faire ?

Michaël Sabourin : Deux bons souvenirs deux belles rencontres. Deux coureurs supers sympathiques, généreux et au grand coeur. Jeremy Maison et Hugo Hofstetter. Le plaisir est né d’une toile que je leur ai réalisé, ils m’ont invité chez eux, on a partagé quelques sorties d’entraînement ensemble et depuis ils m’adressent de temps à autre un petit message.

Radio Peloton : Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Michaël Sabourin : Un peu tout, mais surtout l’expression les émotions du sport. Peindre une victoire n’est pas ma préférence. Mais un beau sourire, une accolade, la déception, la complicité sont mes sujets de prédilection.

 

 

Radio Peloton : Tu travailles sur une toile en particulier en ce moment ?

Michaël Sabourin : Actuellement je peins pour un ami, Lucas Plaisant qui adore mes créations. Sinon j’ai attaqué un coureur chouchou des français sur le Tour de France, que j’espère rencontrer prochainement. Je rêve de finaliser mon exposition dans un lieu insolite sur Paris (je cherche encore ou), ou lors du vernissage, j’aurais plaisir de convier tous ceux qui s’intéresse à ma passion. Nombre coureurs pros m’ont annoncé faire le déplacement pour l occasion. 

Radio Peloton : Quelles sont tes ambitions sportives et artistiques pour 2019 ?

Michaël Sabourin : 2019 est une année de la transmission de mon expérience cycliste et suivre les jeunes pour leur permettre de monter ou de s’approcher du podium. Mais surtout je fais le maximum pour soutenir, encourager à chaque entraînement mon ami Teo Quillet. Depuis l’an passé, je ne compte pas mes heures de selle à ses côtés, je crois finalement que le physique est une chose mais le réconfort mental et psychologique l’est tout autant. En 2019, je n’ai plus l’envie de rouler sous la flotte, et oui on vieilli, d’où mon nouveau surnom de Michael, l’homme en sucre (sourires).

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Interview de…Serge Profit (ESC Meaux)

A 49 ans, Serge Profit est arbitre national au sein de la Fédération Française de Cyclisme. Licencié à l’ESC Meaux présidé par Pascal Lignier, le Seine-et-Marnais est également coureur en D4.

« Pas déconnecté de la réalité du coureur »

Radio Peloton: Comment vous est venue votre vocation d ‘arbitre ?

Serge Profit : Je suis devenu arbitre un peu grâce à Romain Lamirand , puisqu’il était arbitre avant moi. Il me répétait de me présenter car il estimait que ça me conviendrait. Je savais aussi qu’il manquait d’arbitre en région parisienne.

Radio Peloton: Quel conseil donneriez-vous à des personnes qui veulent devenir arbitre sur des courses de vélo ?

Serge Profit : Déjà, qu’il fasse une journée complète avant avec un arbitre sur une organisation. Un genre d’immersion. Qu’ils n’hésitent pas à demander… Puis si ça leurs convient qu’ils fassent la formation.

Radio Peloton: Jusqu’à devenir arbitre, en quoi consistait votre investissement dans le milieu cycliste ?

Serge Profit : J’ai commencé à La Pédale Fertoise comme coureur, puis j’ai pris en charge les engagements des coureurs, aider aux entraînements des jeunes de l’école de vélo. Puis je suis passé vice-président et responsable sécurité.

Radio Peloton: Vous êtes également coureur de temps en temps …

Serge Profit : Courir est toujours un plaisir et ça permet de se retrouver de temps en temps de « l’autre côté de la course ». Les coureurs ont une autre approche de ma fonction grâce à ça, comme je suis encore coureur. Pour eux, je ne suis pas déconnecté de la réalité du coureur.

 

Radio Peloton: C’est une forme d’équilibre donc ?

Serge Profit : J’effectue plus d’arbitrage que de courses. Même si j’ai perdu en rythme c’est toujours un plaisir de courir. Je décompresse lors de mes courses comme pratiquant, je n’ai pas besoin d’être en alerte en permanence.

Radio Peloton: Qu’est ce qui est le plus compliqué en tant qu’arbitre selon vous ?

Serge Profit : Le plus compliqué est de faire comprendre à certains coureurs l’application des règlements et le bien fondé de ces règlements. Certains pensent que nous sommes là pour empêcher leur courses de se dérouler comme dans leurs souhaits. Hors il faut nous considérer comme conseiller technique.

Radio Peloton: Comment voyez-vous l’avenir du cyclisme dans dix ans ?

Serge Profit : C’est une très bonne question. Et Madame Irma me dit que dans 10 ans, la technologie nous aidera plus, il y aura plus de féminines , mais peut-être des difficultés accrues pour les organisateurs….. Ce sont les réponses de Madame Irma (sourires).

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Interview de… Pierre Vaillant (OC Gif VTT)

Directeur sportif de l’OC Gif VTT et ancien pilote du club, Pierre Vaillant revient sur la saison 2018 de ses coureurs.

                             « Tous les objectifs ont été remplis! »

Radio Peloton : Pierre, quelle saison 2018 pour tes pilotes !

Pierre Vaillant : Cette année 2018 a été très riche en évènements et en émotions! Le bilan est assez positif au vu du contexte et de la progression effectué d’année en année.
Nous avions comme objectif au niveau régional de confirmer les bons résultats de 2017 et d’obtenir des titres régionaux Ainsi qu’on plan national de nous maintenir dans le classement des Team. Tous les objectifs ont été remplis!

Radio Peloton : Quels sont les faits marquants de la saison écoulée ?

Pierre Vaillant : Nous avons eu un titre de championne régionale de cyclo-cross avec Mathilde Ledoux chez les minimes filles. Troisième du championnat régional chez les seniors dames, Morgane Riou a également participé au championnat de France de cyclo-cross, une première dans cette discipline dans l’histoire de l’OC Gif VTT.

Radio Peloton : Les vététistes ont aussi brillé …

Pierre Vaillant : Nous avons obtenu quatre titres au championnat de l’Essonne mais également cinq prix d’équipe lors des manches de la coupe d’Île-de-France ainsi que trois titres de champions régionaux. Nous avons également terminé 56e au classement des Team en coupe de France et certains de nos pilotes ont participé au Trophée de France des Jeunes Vététistes.

Radio Peloton : Il y a eu des premières dans la saison de l’OC Gif VTT …

Pierre Vaillant : Le club a participé pour la première fois à des épreuves à l’international. Plusieurs pilotes sont allés en Belgique, cela montre bien la progression des pilotes et l’envie de découvrir d’autres circuits très intéressant techniquement et physiquement. Raphaël Perret a marqué ses premiers points UCI (20 points) avec à la clef une 422e place mondiale et 24e junior français.

Radio Peloton :Il y a aussi eu les 24 heures de Cergy VTT…

Pierre Vaillant : Notre équipe remporte le classement en R5 et obtient la deuxième place au scratchC’est une épreuve très connue en Île- de- France et dans les régions limitrophes.Le niveau y est très élevé et plus que la présence du club sur le podium, je retiendrai l’état d’esprit dans lequel nos pilotes ont construit cette victoire.Dans l’ensemble de la saison, que ce soit au niveau régional ou national, je dirai que la plus grande satisfaction reste notre ambiance à la fois sérieuse en préparant bien nos différents objectifs mais aussi détendu dans nos relations (interne ou externe)!

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Interview de… Dylan Durand (CC Igny-Palaiseau 91)

Pour sa deuxième année chez les cadets, Dylan Durand sera l’un des coureurs à suivre de près cette année. Le coureur du CC Igny-Palaiseau 91 ne démord pas d’ambitions en 2019.
                    « Le championnat d’Île-de-France sera dans mes objectifs »

Radio Peloton : Dylan, comment s’est passée ton intersaison ?

Dylan Durand : J’ai vraiment coupé deux mois entre octobre et novembre avant de reprendre fin décembre les sorties sur route. J’en ai profité pour récupérer de la saison dernière afin de recharger les batteries pour cette nouvelle saison.

Radio Peloton : Que retiens-tu de ton année 2018 ?

Dylan Durand : Cela a été une année de découverte pour moi avec la participation aux manches du Trophée Madiot et une sélection au championnat de France avec en prime le titre de Florian Richard (US Métro-Transports). J’ai pu voir où je me situais face à des coureurs de la France entière.

Radio Peloton : Quelles sont tes ambitions pour 2019 ?

Dylan Durand : Le championnat d’Île-de-France sera dans mes objectifs. Je vise également un podium au classement final du Trophée Madiot, une épreuve de référence. Le France est aussi dans un coin de ma tête.

Radio Peloton : Tu es resté fidèle au CC Igny-Palaiseau 91 à l’intersaison…

Dylan Durand : C’est un super club familial  avec un président, Bruno Bizieux qui fait tout pour aider ses coureurs dans leur progression et à faire de belles courses.

Radio Peloton : Que serait ton plus grand rêve cette année ?

Dylan Durand : Mon rêve serait d’être sélectionné une nouvelle fois pour le championnat de France et de ramener le maillot de champion de France.

 

Photo : Loïc Manceau.

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Interview de… Michel N’So

Ancien coureur du CSM Epinay-sur-Seine et de la Roue d’Or Conflanaise, Michel N’So est passé du cyclisme de compétition au Muay Thai après dix ans dans le milieu cycliste. Le fils du président de l’EC Morsang-sur-Orge Félipe N’So revient sur son parcours.

« j’ai vraiment compris les exigences qu’il fallait pour être performant »

Radio Peloton : Michel, que retenez-vous de vos années dans le vélo ?

Michel N’So : C’est surtout l’esprit de camaraderie entre les gars. Il y avait toujours une bonne ambiance au départ des courses. Cette tension qui t’anime avant chaque coup de sifflet c’était excitant. Ce sport m’a appris beaucoup de chose sur moi et même et sur la vie en général.

Radio Peloton : Et sportivement ?

Michel N’So : je n’ai jamais gagné de courses, j’ai souvent fait des tops 10 en route et cyclo-cross. J’ai couru à l’époque en jeunes avec des mecs comme Yoann Offredo, Jimmy Turgis et Kevin Reza qui sont aujourd’hui des tops mondiaux. Ce qui était drôle c’est que j’étais nul à mes débuts et j’ai atteint mon meilleur niveau passé la vingtaine car c’est là que j’ai vraiment compris les exigences qu’il fallait pour être performant.

Radio Peloton : Vous êtes arrivé au cyclisme par votre père…

Michel N’So : Il a commencé le cyclisme à l’ECM aussi avec Jean-Philippe Minotte et il est toujours actif à ce jour. Je n’ai pas fait d’école de cyclisme ou quoi c’est lui qui m’a tout appris. Mon père dans le milieu tout le monde le connait. C’était un des premiers black dans le circuit donc il ne passait pas inaperçu (sourires).

Radio Peloton : Pourquoi avoir stoppé le cyclisme de compétition ?

Michel N’So : J’ai pris la décision d’arrêter car je n’avais plus l’envie ni la motivation. Ce que les gens ne savent pas en général, c’est que c’est un des sports les plus difficiles qui existe. Il faut une rigueur d’entrainement et une motivation sans faille à tous niveaux pour réussir ou ne serait-ce que juste pour être dans le coup. Moi je ne voulais pas devenir professionnel ou autre, mon objectif c’était de finir mes courses ‘dans le coup’ chaque week-end. Il faut savoir que je suis issu d’un quartier difficile à Mantes la Jolie et que le cyclisme n’est pas un sport populaire dans les banlieues du coup j’étais souvent seul pour aller m’entraîner et à la longue j’en ai eu marre.

Michel N’So à l’époque sous le maillot de la Roue d’Or Conflanaise (photo : Martial Denais).

 

Radio Peloton : Vous avez aussi pratiqué d’autres sports …

Michel N’So : En parallèle du vélo, je pratiquais la boxe et le handball. J’ai réussi à intégrer l’équipe de Mantes de hand en tant que joueur puis j’y ai trouvé ma place en tant que gardien de but titulaire. On était a un très bon niveau régional et j’ai fait pas mal de compétitions et de tournois de haut niveau.

Radio Peloton : Avant de vous tourner définitivement vers la boxe …

Michel N’So : J’ai trouvé mes vrais repères dans la boxe tout simplement parce que j’ai toujours aimé ça. J’ai toujours été un bagarreur dans l’âme et même pendant les courses de vélo, on me connaissait pour avoir un tempérament assez fort et un brin provocateur un peu du style à Nacer Bouhanni.

Radio Peloton : Qu’est ce vous aimez dans ce sport ?

Michel N’So : Dans ce sport ce que j’aime c’est que tu es seul face à toi même. Quand tu montes sur un ring tu affrontes un adversaire certes mais ton plus grand combat c’est contre toi-même. Ton coach va te donner quelques consignes mais c’est toi qui mène ton combat et la tu es seul personne ne pourra monter avec toi en cas de difficultés.

 

Radio Peloton : Quel parallèle faites-vous entre le cyclisme et la boxe ?

Michel N’So : Il existe beaucoup de similitudes entre la boxe et le cyclisme. L’entrainement déjà. Moi je suis sur une base de 25h par semaine qui peut aller jusqu’à 30h lors de mes preparations de combats. On y alterne seances de courses à pied en travail de fond, d’endurance et de fractionné, elements que l’on travaille aussi en velo. Le coté alimentaire est aussi le meme. Il faut savoir qu’en kickboxing, on est assignés à des catégories de poids. Je boxe en 70kgs mais il peut m’arriver de boxer à 67 kgs. Du coup, le regime alimentaire est strict pour maintenir le poids tout au long de l’année pour garder une forme et une endurance musculaire et un rapport poids/puissance au top. Le stress avant de monter sur le ring est identique au à celui que tu as avant le coup de sifflet du départ. Pour finir la notion de dépassement de soi est similaire

Radio Peloton : Et puis le travail aussi pour atteindre ses objectifs…

Michel N’So : Le cyclisme est un sport qui à sa science de la course comme la boxe à sa science du combat. Beaucoup de gens regardent des courses de velo et voient seulement des gens pédaler mais ils ne savent pas à quel point ce sport est strategique tout comme en kickboxing on ne fait pas que se taper dessus. Chaque phase de combat à sa particularité.

Michel N’So est maintenant boxeur professionnel. (Photo: DR).

 

Radio Peloton : Et alors sportivement que donne votre reconversion ?

Michel N’So : A ce jour, j’ai un palmarès professionnel de 42 combats (29V 11D 2N). J’ai la chance de pouvoir boxer dans de grands évènements reconnus en France et à l’etranger comme le Glory ou le Muay Thai Grand Prix. J’ai eu l’opportunité de disputer un titre mondial au mois de juin dernier en Grèce contre un top mondial de ma catégorie. Je me suis incliné aux points mais j’ai beaucoup appris de ce combat et des exigences que ce sport demande pour performer au haut niveau

Radio Peloton : Avec quels objectifs ?

Michel N’So : Continuer de m’entraîner dur pour obtenir la version la plus parfaite de moi même pour continuer de boxer au plus haut niveau mondial.

 

Photos : Martial Denais et DR.

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Interview de… Robin Malet (EC Montgeron-Vigneux)

Robin Malet revient sur sa saison 2018 ! A 21 ans , le coureur 3e catégorie de l’EC Montgeron-Vigneux s’est notamment imposé sur le Souvenir Mathieu Riebel à Vigneux-sur-Seine (Essonne), en juin dernier.

« Gagner une course en 2019 »

Radio Peloton : Robin, que retiendras-tu de ta saison 2018 ?

Robin Malet : Ma saison est plutôt correct, ma victoire au Souvenir Mathieu Riebel à Vigneux-sur-Seine sur l’organisation du club restera mon plus grand moment de l’année. Je voulais cette victoire en particulier pour mon ami Mathieu. Il y avait beaucoup de monde ce jour-là cela reste dans ma mémoire. Il nous manque énormément.

 

Radio Peloton : Après ce succès on t’a moins vu sur la fin d’année…

Robin Malet : Inconsciemment, il y a peut-être eu une forme de relâchement. J’étais un peu moins en forme et je manquais sur certaines courses de motivation. Je roulais moins aussi.

 

Radio Peloton : Comment se passe ta préparation hivernale ?

Robin Malet : Je fais de la course à pied avec mon ami Sébastien Failla , des séances de piscine avec Frédéric Cortiana, un peut de VTT . Je me suis aligné sur le cyclo-cross de Créteil co-organisé par le club, le 11 novembre. Je reprendrais la route d’ici quelques semaines. Je veux gagner une course en 2019.

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Interview de… Sébastien Gallwa (Paris Cycliste Olympique)

A 45 ans, Sébastien Gallwa est investi en tant qu’entraîneur et dirigeant au Paris Cycliste Olympique depuis cinq ans. Le parisien est également photographe pour le site vélostar.fr.

« Transmettre ma passion pour le vélo »

Radio Peloton : Sébastien, qu’aimez vous dans le cyclisme de compétition ?

Sébastien Gallwa : J’aime cette pratique sportive qui demande beaucoup de mental, d’entraînement et de tactique. C’est ce que j’essaye de transmettre aux jeunes du Paris Cycliste Olympique que j’encadre. Ce sont des gamins extraordinaires, de tous niveaux. Je fais un bond de 40 ans en arrière quand j’étais à leur place. (sourires).

Radio Peloton : Le Paris Cycliste Olympique a également effectué sa première saison en DN3…

Sébastien Gallwa : C’était une première année, il pouvait y avoir d’autres attentes sportives, le bulgare Alexander Aleksiev a su se mettre en évidence sur de nombreuses courses et été assez régulier. On verra ce que donne la cuvée 2019.

 

 

Radio Peloton : Vous êtes également photographe pour le site vélostar.fr…

Sébastien Gallwa : J’aime immortaliser les moments et les partager. Le terrain n’est jamais le même et il faut trouver le bon endroit pour faire une belle photo. Paris-Roubaix 2018 restera mon plus grand moment avec l’entrée de Peter Sagan sur le vélodrome de Roubaix. Le slovaque champion du Monde, acclamé par la foule, c’était chouette.

 

Radio Peloton : Que représente pour vous la photographie ?

Sébastien Gallwa : La photographie est un plaisir, je veux continuer dans ce sens-là en allant sur de belles courses aux quatre coins de la France. Néanmoins, je suis conscient de mes lacunes et des progrès qu’il me reste à accomplir dans ce domaine. Je ne cherche pas à en faire mon métier mais à continuer à transmettre ma passion pour le vélo que cela avec un appareil ou sur mon deux-roues.

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Interview de… Xavier Auriolle (Paris Cycliste Olympique)

Arrivé au Paris Cycliste Olympique lors de la saison 2014-2015, Xavier Auriolle continue sa progression au sein du club parisien ! Après avoir débuté en D2, le puncheur de 31 ans évoluera en 3e catégorie la saison prochaine.

Radio Peloton : Xavier, comment avez-vous débuté la compétition cycliste ?

Xavier Auriolle : Cela faisait plus de 10 ans que je pratiquais tranquillement la route, plutôt seul ou avec des amis après 18 mois de découverte au Vélo Club La Pomme en junior à Marseille puis en faisant quelques cyclos sans plus d’objectif que de m’amuser. Puis en emménageant dans Paris, j’ai vu que le PCO était proche de chez moi. Après un passage à la journée porte ouverte traditionnelle en septembre, l’ambiance et les explications m’ont convaincues d’essayer autre chose. Depuis, j’ai vraiment pris goût à la compétition. D’autant plus en évoluant dans un groupe de départementaux solidaires, très sympathiques et qui ont progressé ensemble !
Radio Peloton : Vous avez brillé en cette année 2018…

 

Xavier Auriolle : J’ai fait mieux que lors des précédentes saisons. Je voulais au moins gagner à nouveau, ce que j’ai fait, même si monter en 3ème catégorie avec deux victoires aurait été idéal.

Radio Peloton : Tout en découvrant au passage les compétitions sur piste …
Xavier Auriolle : Après deux ans à la pratiquer l’hiver à l’INSEP grâce au créneau du PCO, m’a beaucoup appris le coaching de Jorge et des coureurs expérimentés du club dans la discipline (Blanca, Martignole, Massard…). Ça apporte un peu de diversité, d’intensité et de chaleur pendant les hivers parisiens !

Radio Peloton : Avez-vous des regrets sur la saison écoulée ?

Xavier Auriolle : J’ai gagné à Guillerval, mais ma deuxième place à Montdauphin restera un des regrets de l’année. J’ouvre la porte sur le sprint vent de côté… En gardant ma place, ça aurait pu être ma seconde victoire une semaine après la première, mais bon je me suis loupé c’est comme ça, puis « avec des si… ». J’ai aussi connu des moments de méforme sur la saison mais moins que la saison précédente.

Radio Peloton : Vous restez fidèle au Paris Cycliste Olympique la saison prochaine …

Xavier Auriolle : Absolument, le club s’enrichit avec l’équipe DN. Si les priorités du PCO évoluent avec ce projet, ça amène aussi des supers coureurs, du staff qui a souvent été disponible pour discuter des courses, d’entraînement, de matériel… Pour un cycliste de loisir, ça permet de profiter des expériences et des méthodes de vrais compétiteurs de haut niveau.

Radio Peloton : Vous allez donc découvrir la 3e catégorie …

Xavier Auriolle : Il m’a beaucoup été dit que la course se déroulait différemment en 3ème, donc j’espère en apprendre beaucoup .Nous sommes plusieurs coureurs du groupe de départementaux à monter, l’ambiance du groupe devrait donc se poursuivre et c’est motivant. J’espère par la suite performer !

Radio Peloton : Quel coureur du Paris Cycliste Olympique vous a le plus impressionné cette année ?

Xavier Auriolle : Le premier qui me vient à l’esprit parce que j’ai couru avec lui (derrière lui, en faisant le frein !), c’est Thomas de Pujo qui a repris cette année en D2. Il sera en 2ème catégorie l’an prochain je crois, une belle ascension ! Une mention spéciale pour Eric « the King » Martignole aussi, qui est toujours performant, prêt à partager, et réussit les objectifs qu’il se fixe.

 

 

Propos recueillis par Loïc Manceau.

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Interview de … Raphaël Aubry

Et si la faculté de pratiquer le vélo résultat avant tout dans le plaisir ? A 28 ans, Raphaël Aubry s’est lancé dans un défi vélocipédique durant la période estivale qui l’a emmené à voyager dans la partie ouest de l’Hexagone. Rencontre.

« Jouir d’un certain sentiment de liberté »

Radio Peloton : Raphaël, vous avez arpenté l’ouest de la France en vélo cet été …

Raphaël Aubry : L’idée d’une escapade à vélo a germé pendant que j’effectuais mon stage de fin d’études au Ministère de l’Environnement. Coincé six mois à travailler devant un ordinateur dans un minuscule bureau au 32 étage de la tour Sequoia à La Défense, en pleine période des beaux jours, on se prend assez vite à rêver d’évasion ! C’est en consultant le site de l’AF3V que j’ai pu m’apercevoir que la France disposait d’un réseau de véloroutes et de voies vertes déjà conséquent et en plein expansion. L’ avantage de ces véritables itinéraires cyclables de longue distance est de pouvoir circuler en toute sécurité en s’affranchissant des contraintes et des nuisances de la circulation automobile. C’est aussi une certaine idée de pratiquer un tourisme « vert », en dépensant peu mais surtout également de jouir d’un certain sentiment de liberté avec le moyen de transport qui le permet le mieux : le vélo.

Radio Peloton : Mais pourquoi le vélo justement ?

Raphaël Aubry : Avec lui pas d’essence, pas d’assurance, pas de péage, on peut rejoindre a moindres frais et avec la simple force de ses cuisses et de ses mollets (et avec une assistance électrique pourquoi pas) l’autre bout de l’hexagone, le tout les cheveux dans le vents !

 

Radio Peloton : En quoi a consisté votre périple ?

Raphaël Aubry : Je suis parti de la capitale le 14 août, j’ai rallié Arcachon le 29 août, soit un voyage de 16 jours. J’ai eu la chance de traverser des paysages très divers : les grandes étendues désertiques et céréalières de la Beauce, la vallée de la Loire avec ses châteaux, ses maisons en troglodytes mais aussi ses fameux vignobles. Une côte Atlantique offrant son flot de touristes et un double visage : tantôt bétonnée/ tantôt sauvage ; Tantôt populaire / tantôt chic. Les Landes aquitaines enfin, avec leurs belles pistes cyclables et l’odeur des pins évoquant la plage et les vacances. J’ai parcouru au total 1232 km avec une moyenne d’environ 80km par jour (avec une journée de repos pour découvrir l’Ile de Ré et profiter de ses jolies plages). Pour cela j’ai pu emprunter plusieurs véloroutes dont les plus connues sont la Loire à Vélo et la Vélodyssée qui longe la côte Atlantique, de la Bretagne à Hendaye. Ces véloroutes font elles même partie de grands itinéraires cyclables européens (Eurovelo). Ce qui repousse encore plus loin les limites du voyage, à condition bien sûr de disposer du temps nécessaire pour rouler ainsi que pour se reposer un peu et découvrir les différentes régions traversées.

Radio Peloton : Qu’est ce qui a été le plus dur dans cette traversée ?

Raphaël Aubry : Par chance, j’ai été épargné par les soucis mécaniques. Je n’ai subi aucune crevaison (réparer une crevaison sur une roue arrière motorisée de VAE peut s’avérer sportif et surtout prendre du temps). Le plus dur aura finalement été les douleurs aux fesses. Complainte que j’ai entendue en échangeant avec de nombreux baroudeurs cyclistes comme moi. Enfin, cela n’a rien à voir avec le vélo mais avec les plaisirs du bivouac. Lors de haltes dans les zones de marais salants (Aux Sables d’Olonnes ainsi qu’à Marennes près du Pont de l’Ile d’Oleron), j’ai eu l’occasion de subir une invasion de moustiques bien sympathique. Parfait pour se remettre d’une journée à pédaler ! 

 

Radio Peloton : Quel est l’endroit que vous avez le plus apprécié ?

Raphaël Aubry : En parcourant la Vélodysée, peu avant d’arriver à La Rochelle j’ai décidé de réaliser un petit détour par le Marais Poitevin. Je n’ai vraiment pas été déçu. Au bord de ses nombreux canaux on y ressent une certaine douceur de vivre. On y croise également quelques kayakistes effectuant la traversée du marais jusqu’à l’Océan. Une belle idée d’itinérance là- aussi, mais sur l’eau.

Radio Peloton : Et le moins ?

Raphaël Aubry : Sans conteste Saint –Jean- de –Monts (Vendée), une cité balnéaire toute betonnée sans charme particulier. Énormément d’attractions à touristes et une atmosphère baignant dans les effluves de churros. Une certaine idée des vacances, à destination majoritairement des familles et des enfants qui à certes son charme mais aux antipodes du voyage à vélo en solitaire (cela n’empêchant cependant pas de céder une fois ou l’autre au fameux churros!)

Radio Peloton : D’où vous vient cette passion pour le vélo ?

Raphaël Aubry : Comme beaucoup de monde je pense, j’ai commencé à m’intéresser au vélo vers mes 10 ans en regardant les exploits des coureurs sur le tour de France. J’affectionnais particulièrement les baroudeurs et les grimpeurs des grandes étapes de montagne pour le côté spectaculaire. J’ai déjà eu l’occasion de monter quelques cols alpins comme le Granon ou le Ventoux (sans assistance cette fois-ci), c’est vraiment une sensation particulière d’arriver tout en haut. Je suis admiratif des coureurs qui te grimpent un col à 20 km/h de moyenne tout en ayant 150 kilomètres et 2 ou 3 autres cols dans les pattes. A mon niveau de simple afficionado du vélo j’apprécie la pratique du vélo au quotidien pour ses vertus en terme de santé et d’écologie également. C’est une façon militante et en même temps pratique facile d’oeuvrer pour la transition écologique. De plus je remarque que ma démarche de préférer systématiquement le vélo pour mes déplacements quotidiens fait des émules autour de moi, j’ai ainsi réussi à « convertir » certains amis ou connaissances au vélo (électrique ou non). C’est plutôt gratifiant !

Radio Peloton : Pourquoi avoir opté pour un vélo avec une assistance électrique pour votre périple ?

Raphaël Aubry : Le principal attrait de l’assistance électrique c’est qu’elle permet de dépasser certaines contraintes inhérentes à la pratique du vélo comme notamment les difficultés a aborder les côtes et le dénivelé. L’assistance électrique permet par exemple d’arriver au travail sans avoir à se changer ou à prendre une douche à l’arrivée. Egalement il permet d’agrandir les distances parcourues : alors qu’on utilisera en moyenne un vélo classique pour parcourir 5 km environ, on pourra en parcourir le double à effort égal. Pour mon itinérance à vélo j’y ai trouvé un confort dans les montées bien entendu. Cepandant, en raison des grandes distances parcourues chaque jour et en raison de l’autonomie limitée de la batterie, cela impose une certaine gestion de l’assistance mais également de l’effort physique à accomplir en prenant en compte le vent, le dénivelé, le type de revêtement de la piste et bien évidemment le niveau de fatigue.

 

Radio Peloton : Quels sont vos prochains défis vélocipédiques Raphaël ?

Raphaël Aubry : Au cours de mes différents voyages j’ai pu rencontrer des cyclotouristes n’ayant pas peur du dépaysement ni du nombre de kilomètres. Tour d’Europe, road trip aux Ameriques… Ce genre d’escapades laisse particulièrement rêveur et donne l’envie d’aller toujours plus loin. Il y a tellement à faire…

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Interview de… Loïc Jacquart (VC Fontainebleau-Avon)

A 34 ans, Loïc Jacquart a été l’un des piliers du VC Fontainebleau-Avon en 3e catégorie cette saison. Le protégé du président Stéphane Colas s’est notamment imposé au cœur du printemps du côté de Lignières-en-Berry (Cher).

« C’est une très belle saison »

Radio Peloton : Quel bilan tirez-vous de votre saison 2018 ?

Loïc Jacquart : Pour moi c’est une très belle saison, j’ai essayé de faire le maximum sur les différentes auxquelles j’ai participé, même si la réussite n’a pas été toujours au rendez-vous, j’ai montré que j’étais présent.

Radio Peloton : Vous terminez l’année avec seulement une victoire…

Loïc Jacquart : Au VCFA, nous n’avions pas toujours un effectif consistant sur les courses par rapport à d’autres équipes. Cela a pu limiter notre champ d’action et coûter quelques succès.

Radio Peloton : Que reste votre plus beau souvenir en compétition cette année ?

Loïc Jacquart : Je dirais ma victoire à Lignières-en-Berry, je l’attendais et j’ai été la chercher. Le succès de mon coéquipier Jordan Piau sur une course de référence comme Méréville reste aussi un joli souvenir.

Radio Peloton : Et le moins bon ?

Loïc Jacquart : Sans hésiter, le Souvenir Jean Rose à Machault. C’était l’organisation du club. Nous avons mal couru ce jour-là alors que nous avions l’ambition de bien faire.

 

 

Radio Peloton : Quel coureur vous a le plus impressionné sur cette année ?

Loïc Jacquart : Pierre Mavier du VC Garennois. Il a réalisé un sacré début de saison en 3e catégorie avant de confirmer en 2e catégorie. C’est un gros moteur qui ne rechigne pas à la tâche dans une échappée.

Radio Peloton : Toujours au VC Fontainebleau-Avon en 2019 ?

Loïc Jacquart : Pour l’instant c’est le cas, même si la vérité du début octobre n’est pas toujours celle de la fin du mois en ce début de la période des mutations. Nous allons avoir le renfort de juniors prometteurs au VCFA qui j’espère assureront la relève de belle manière.

 

Photo : Loïc Manceau.

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