Que deviens-tu Rudy Salibur ?

Considéré comme l’un des plus grands espoirs guadeloupéen à son arrivée en France. Rudy Salibur a mis un terme à sa carrière prématurément à l’age de 20 ans. Que devient-il depuis, deux ans plus tard?

Radio Peloton : Rudy racontez-nous votre parcours cycliste…

Rudy Salibur : J’ai débuté le cyclisme en minime, dès la deuxième année, j’étais champion de Guadeloupe. J’avais tout l’avenir devant moi (sourires). Arrivé chez les cadets je fais deuxième du Challenge Antilles Guyane. Je rejoins par la suite la Métropole et le Pole Espoir d’Ile-de-France à l’époque à Fontainebleau (Seine-et-Marne). La même année je participe au championnat de France sur route et termine la saison avec trois podiums. J’attaque l’année junior sous les couleurs du Team 94 Villeneuvoise, mon adaptation est difficile, mon ile et mes proches me manquent. Je monte en 2e catégorie et rejoins le Team Peltrax en compagnie de mes amis Maxime Marandon et Sébastien Failla. Fin 2014 j’arrête le vélo.


Radio Peloton :
Pourquoi cet arrêt si brusque de la compétition ?
Rudy Salibur : J’ai tout simplement privilégié mes études et ma copine (rires). Plus sérieusement, j’ai passé des bons moments sur le vélo, mais ce n’est pas cela qui allait me faire vivre. J’ai donc décidé de me privilégier vers mes études. Mais je suis toujours attentif aux résultats.

Radio Peloton : Que retenez-vous de vos années vélo ?
Rudy Salibur : J’ai fait des belles rencontres dans ce sport, mais je retiens surtout l’investissement et la confiance que mes parents m’ont accordé et encore jusqu’à aujourd’hui dans mes études. Ils sont toujours derrière moi dans ce que je peux faire, jamais je ne les remercierais assez pour cela.

Rudy Salibur (photo Gérard Briand)
Rudy Salibur (photo Gérard Briand)

Radio Peloton : Vous avez pensé un jour vous doper ?
Rudy Salibur : Elle est ridicule votre question, mais pas tant que cela.  Certains l’ont fait ou penser le faire, moi pas. On fait du sport en amateur quel est l’intérêt de mettre sa santé son intégrité en danger… Je ne comprends pas ce genre de coureurs.

 

Radio Peloton : Votre plus beau souvenir ?

Rudy Salibur : Sans conteste, la joie des mes parents et ma sœur lors de ma première victoire qui contraste avec mon plus mauvais, ma chaîne qui casse sur la Bernaudeau Junior au bout de dix bornes. Le vélo c’est parfois un sport cruel.
Radio Peloton : Si vous deviez refaire une course, cela serait…
Rudy Salibur : Le Grand Prix de la CANBT en Guadeloupe avec le Team Peltrax ou l’US Lamentin, le club de mes débuts. C’est une belle épreuve, l’ambiance était convivial, le vélo que j’aime.
Radio Peloton : Le vélo que vous avez aimé ?
Rudy Salibur : Le premier, mon Bianchi Carbon, c’est avec lui que tout a débuté, mes premiers tours de roues, mes premières victoires, mes désillusions aussi. Ce vélo a une véritable valeur sentimentale pour moi.
Radio Peloton : Votre coureur professionnel préféré…
Rudy Salibur : Je vais probablement vous surprendre, mais c’est Rony Martias. Vous ne pouvez pas imaginer le sentiment que cela procure lorsque vous voyez un coureur de votre département participer aux plus belles courses du monde. C’est dommage qu’il n’ait jamais participé au Tour de France.
Radio Peloton : Si vous deviez miser sur un coureur amateur à l’avenir ?
Rudy Salibur : Je vais encore faire dans le corporate (sourires), mais je dirais Jayson Rousseau. Je pense qu’il a les capacités pour un jour passer professionnel ! Je crois en lui en tout cas.

 

Photo : Alex Roma et Gérard Briand.