Landerneau la piste devant lui

Melvin Landerneau (Team 94 Villeneuvoise) fait partie des meilleurs pistards européens de sa génération au même titre que son ami et compagnon de chambre au Pole France de l’INSEP Sébastien Vigier (EC Montgeron-Vigneux).

Radio Peloton :Melvin, pourquoi avez-vous choisi le cyclisme ?

Melvin Landerneau : C’est grâce à mon frère et mon père qui sont de grands fans de cyclisme. J’ai débuté par faire du foot au Coudray-Montceaux(91). Un jour mon entraînement a été annulé. Je me suis alors essayé avec le club de vélo de mon frère, la JC Coudraysienne. J’ai aimé du coup j’ai fait les deux sports durant un certain temps avant de choisir définitivement le vélo.

Radio Peloton : Qu’est ce que vous aimez dans ce sport ?

Melvin Landerneau : Le vélo est un sport difficile, peut-être l’un des plus durs. On est tout seul sur le vélo. On ne peut reposer sur personne pour avancer plus vite. Le travail et l’entraînement payent toujours, il n’y a pas de secret.

Radio Peloton : Vous avez opté pour le cyclisme sur piste …

Melvin Landerneau : Je pense que ma morphologie a fait la sélection naturellement. Je me sens plus apte à faire des sprints sur piste que des sprints sur route après 130 km de course.

Radio Peloton : A quoi ressemble la vie d’un pistard du Pole France de l’INSEP ?

Melvin Landerneau : Le matin nous avons cours avant d’enchaîner avec les entraînements l’après-midi. Les entraînements varient entre la musculation, les départs arrêtés , les efforts lancés, le lactique ainsi qu’un peu de route. On a notre sas de décompression le week-end avec nos familles, nos amis et toutes les activités qui vont avec. Au final c’est un peu la vie de monsieur tout le monde.

Radio Peloton : Le cyclisme sur route ne vous manque pas trop ?

Melvin Landerneau : Si énormément, je pense que tout comme Seb Vigier, on est des routiers qui venons sur piste et pas des pistards qui venons sur route. J’essaye d’en faire le plus possible. Je vais faire quelques courses sur route en début de saison.
Radio Peloton : Quel club vous a le plus marqué parmi ceux que tu as fréquenté ?
Melvin Landerneau : J’en ai fait que trois, mais ils m’ont tous marqué. La JC Coudraysienne est mon premier club. L’EC Montgeron-Vigneux parce que c’est là que j’ai gagné ma première course. Et enfin au Team 94 j’ai commencé à enchaîner les victoires. Ce club est aussi une deuxième famille, on est toute une bande de potes avec de magnifiques souvenirs.
Radio Peloton : Champion de France et d’Europe junior de vitesse individuelle en 2015, que visez-vous en 2016 ?

Melvin Landerneau : En 2016 j’ai coché le championnat d’Europe en vitesse individuelle et le titre en vitesse par équipe. Par la suite pourquoi pas une sélection au championnat d’Europe élite à domicile sur le vélodrome de St Quentin-en-Yvelines voire en Coupe du Monde … Cela serait top. Mais il y a encore du boulot et quelques étapes avant.
Radio Peloton : Parmi les disciplines de vitesse, laquelle préfèrez-vous?
Melvin Landerneau : La vitesse individuelle et la vitesse par équipe, pour moi ce sont les épreuves reines comme en athlétisme peuvent l’être le 100 mètres et le 4×100 mètres.
Radio Peloton : Quelles sont vos routes d’entraînement fétiches ?
Melvin Landerneau : Sûrement le circuit de Videlles en partant par Perthes-en-Gatinais en rentrant par Mennecy. Cela doit faire deux heures en partant de chez moi.
Radio Peloton : Les pistards aiment écouter de la musique pour se concentrer, vous écoutez donc…
Melvin Landerneau : (rires), Je n’ai pas de son particulier, plus des artistes comme Dinos Punchlinovic,Booba, Joke, Kendrick Lamar.
Radio Peloton : Votre coureur professionnel préféré ?
Melvin Landerneau : Mark Cavendish ! Quel talent ! C’est un coureur aussi bien performant sur route que sur piste qui n’a peur de rien.
Radio Peloton : Le coureur amateur qui vous a le plus marqué jusqu’à maintenant ?
Melvin Landerneau : J’ai envie de dire Florian Maitre (Vendée U). Il a fait beaucoup de chemins et de sacrifices pour arriver où il est en est aujourd’hui. C’est un exemple pour beaucoup de coureurs.
Radio Peloton : Paris 2024, on y croit et on y pense Melvin ?

Melvin Landerneau : Oui bien sûr que j’y pense, je suis certain que je suis pas le seule. De faire les J.O je pense que c’est déjà le rêve de tout sportifs mais en plus à la maison c’est juste incroyable.

Radio Peloton : Dernière question, on vous voit quand faire du polo-vélo à coté de l’INSEP ?

Melvin Landerneau : (rires) Vous savez mine de rien cela peut-être une belle expérience. Je sais que des joueurs comme Michel Vanvynckt (ECMV) s’investissent dans cette discipline. Pourquoi ne pas essayer un jour ? Cela peut-être tentant.

Photo : Christophe Hamon.