Interview de… Guillaume Gaboriaud ( Occitane Cycliste Formation)

Vainqueur à quatre reprises cette année, dont une manche de la coupe de France DN1 le Grand Prix de Nogent-sur-Oise,en mai dernier, Guillaume Gaboriaud (Occitane Cyclisme Formation) est actuellement à l’est du globe et plus précisément à Taiwan. A 23 ans, l’ancien coureur de l’AV Thiais revient sur son expérience asiatique du moment.

Radiopeloton : Guillaume, comment avez-vous atterri en Asie?

Guillaume Gaboriaud : Je me suis retrouvé en Asie dans le cadre de mes études d’ingénieur à l’Université de Technologie de Troyes. Je suis en ce moment en semestre d’échange à l’étranger à la National Taïwan University à Taiwan, la capitale.

Radiopeloton : Et vous n’avez pas oublié d’emmener le vélo dans la valise…

Guillaume Gaboriaud : Oui bien sur, emmener le vélo est primordial pour moi! Faire un semestre sans vélo n’était pas imaginable si je veux être performant en 2017, en France. Et puis au delà même de bien se préparer pour la prochaine saison, c’est un réel plaisir de rouler dans ce cadre : Taiwan est entre mer et montagnes, c’est un paradis pour cycliste,une fois sortie de la ville de Taipei.

Radiopeloton : Vous avez réussi à trouver une équipe asiatique assez rapidement…

Guillaume Gaboriaud : J’ai pu avoir des contacts avec des équipes continentales (RTS Monton et Action Cycling Team) par mail puis avec des coureurs en m’entraînant ici. Et une équipe amateur Nanpao Cycling Team grâce à Julien Masson, un coureur amateur en France avec qui je cours régulièrement et qui a couru pour Nanpao une course en Chine. C’est Nanpao qui m’équipe totalement ici, c’est vraiment top, un grand merci à eux !
Radiopeloton : Quel regard portez-vous sur le cyclisme asiatique actuel ?

Guillaume Gaboriaud : Le cyclisme asiatique se développe j’ai l’impression. Le niveau est très hétérogène, certains marchent vraiment très fort, d’autres beaucoup moins. Également des différences d’affûtage, d’alimentation et d’entraînement assez importantes au sein d’un même peloton. Il y a une grosse culture du sponsoring ici, c’est intéressant. Hier je mangeais avec le manager de chez Maxxis par exemple.

Radiopeloton : Vous avez senti un engouement pour le cyclisme ici ?

Guillaume Gaboriaud : L’engouement, ça dépend des courses. En Chine j’ai été réellement surpris par le monde au bord des routes. Je m’attendais à ce que ce soit comme au Qatar. Et en réalité lors des traversées de ville, c’était blindé de monde ! Et la sécurité en Chine était impressionnante. Pas une seule voiture sur la route. Quasiment l’ensemble du parcours barrièré. Sur d’autres courses, j’ai vu à l’inverse très peu de public, notamment à Taiwan. On trouve pourtant beaucoup de cyclistes ici.

Radiopeloton : Quelles sont les prochaines courses que vous allez disputer en Asie ?

Guillaume Gaboriaud : Je ne suis pas sur d’avoir une autre course après celle ci. Je suis en ce moment sur le Tour de Taiwan amateur. Je suis 2eme du général après 2 étapes (une course de côte et une étape plate avec un fort vent). Il y a encore 5 étapes ! Après cette course on verra. Si je peux participer à une course UCI, j’irais, sinon je couperai un peu avant de préparer la saison 2017. Je reste ici jusqu’à la mi janvier, je rentre en France après mes examens

Radiopeloton : Quelle particularité cycliste vous a le plus étonné dans les courses que tu as pu disputer?

Guillaume Gaboriaud : Le plus étonnant fut pour moi la course en Chine, et l’engouement impressionnant qu’il y avait au bord de la route dans les villes; avec une sécurité exemplaire. D’ailleurs en terme de sécurité, ce qui était surprenant c’était que même dans la campagne, au milieu de rien, avec aucun public et aucun croisement, la route était quand même barrièré en continue avec un signaleur tous les 30m. Et ces signaleurs restaient immobiles comme des statues, dos à la route. Il y a vraiment une rigueur impressionnante.

Propos recueillis par Loïc Manceau